Liège & Basketball vous emmène à la découverte de Thibault Lété, jeune talent ambitieux passé par SFX, Ixelles et Europe Basketball Academy à Barcelone. Entretien.
Thibault, peux-tu nous retracer ton parcours basket?
J’ai commencé le basket à l’âge de sept ans à SFX/Saint-Michel et j’y suis resté jusqu’à mes dix-sept ans. SFX est un très bon club pour le développement des jeunes et j’ai eu la chance d’y jouer avec de très bons amis. Ensuite, je suis parti une saison à Ixelles pour évoluer en R2. J’ai beaucoup appris cette année-là au sein d’une équipe individuellement très bonne. Malheureusement, collectivement, nous n’étions pas suffisamment bons et nous n’avons pas pu atteindre notre but: le titre. Cette année, je suis parti à Europe Basketball Academy à Barcelone avec pour objectif d’aller jouer dans le championnat universitaire américain l’année prochaine.
Une chouette aventure que cette année à Barcelone.
Oui, c’est de loin l’année où j’ai le plus progressé avec trois entrainements par jour et un niveau vraiment compétitif puisque la plupart des joueurs là-bas sont des Américains qui viennent pour être professionnels en Europe. La pluparts de mes coéquipiers là-bas avaient vingt-deux ou vingt-trois ans mais certains étaient, comme moi, plus jeune. Nous vivions tous ensemble dans deux maisons. Malheureusement, l’aventure fut stoppée par l’apparition et la propagation du Covid-19.
Tu es un véritable mordu de basket. Qu’apprécies-tu dans ce sport?
C’est l’un des sports les plus complets. Il faut être athlétique, précis, avoir de l’endurance, de la force, un gros mental. Il faut aussi savoir se démarquer individuellement tout en rendant ses coéquipiers meilleurs car ce qui compte, c’est gagner.
Quel genre de joueur es-tu? Quelles sont tes points forts et ceux sur lesquels tu dois encore progresser?
Je suis un meneur intelligent qui lit très bien le jeu. Je finis très bien à l’anneau et je suis un bon shooteur. Je suis aussi très vocal et j’apporte beaucoup d’énergie. Mes forces résident également dans mon QI basket, mon utilisation du pick-and-roll ainsi que ma mentalité de battant. Par contre, ma détente et ma rapidité latérale peuvent être améliorées. Je travaille beaucoup sur mon physique en ce moment car c’est mon plus gros point faible.
Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu taquines la balle orange?
J’ai bien aimé ma dernière saison à SFX en U18. Nous nous entendions tous très bien et pratiquions un très beau jeu. Mais cette saison-là fut aussi frustrante en hommes. Cette saison, avant l’apparition du virus, fut aussi géniale. J’ai adoré pouvoir m’entrainer trois fois par jour et jouer avec des Américains qui apportaient une mentalité très différente.
Quels enseignements tires-tu de cette expérience inédite?
Nous ne jouions pas dans une ligue mais nous avons réalisé quelques bons tournois. Individuellement, j’ai énormément progressé. Je suis très content du développement de mon corps, j’ai beaucoup gagné athlétiquement et physiquement. J’ai aussi beaucoup bossé sur mon tir et les résultats sont visibles. C’est juste dommage que j’ai eu quelques blessures en milieu de saison.
Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?
Mon coach est toujours en contact avec des universités outre-Atlantique. Si une opportunité se présente, je la saisirais sans hésiter. Dans le cas contraire, je crois que je retournerais en Espagne et que je retenterais ma chance l’année suivante.
Vous êtes plusieurs membres de ta famille à jouer au basket, notamment on frère aîné Pierre Lété, meneur emblématique de La Spéciale Aywaille. Quels sont vos points communs?
J’ai trois frères qui ont tous joué au basket. Le plus grand point commun que nous avons, c’est que nous sommes tous les trois des gagnants. Pierre, comme moi, comprend bien le jeu et possède un bon QI basket.