Pour Liège & Basketball, Sébastien Peremans analyse la dernière saison de Belleflamme en TDM2. Entretien.
Séba, que retiens-tu de la saison écoulée?
Ce fut une saison difficile en termes de résultats. Nous avions toujours été habitués à gagner, que cela soit en P4, P3, R2 ou R1 et la tendance s’est inversée lors des deux dernières saisons. C’est difficile d’encaisser autant de défaites.
Vous terminez derniers. Ce n’est pas la place que vous espériez…
Comme toutes les équipes, nous aurions aimé nous maintenir et gagne davantage de matchs. Cependant, avec l’effectif que nous avions, sans Matumuini, mon frère et avec les nombreuses absences de Mampuya, il était beaucoup plus difficile de contenir les pivot adverses, d’obtenir les rebonds. Je pense que nous aurions mérité – vu les nombreux matchs perdus de peu – de compter quelques victoires supplémentaires mais pas de nous sauver.
Où le bât blessait-il?
Défensivement, nous avons encaissé énormément cette saison alors que nous étions parmi les meilleures défenses de notre série lors de notre première saison en TDM2. Offensivement, nous avons manqué de scoreurs réguliers pour marquer plus de quatre-vingt points. Il est difficile d’avoir confiance quand les défaites s’accumulent et cela s’est ressenti dans notre basket.
Qu’as-tu pensé de la TDM2 cette année?
Personnellement, j’ai adoré jouer en TDM2 malgré nos résultats. C’est un championnat de très bon niveau. Mis à part Kontich qui était au dessus du lot, toutes les équipes pouvaient se battre entre elles et c’est ce qui fait la beauté de ce championnat. Il y avait des surprises tous les weekends ou presque. Nous avons pu jouer contre les meilleurs joueurs de notre Province dans des salles remplies lors de nombreux derbies. C’était top! De plus, le jeu pratiqué est fluide, rapide, physique mais aussi très fair-play avec un arbitrage plutôt bon dans l’ensemble. Le seul point négatif c’est qu’il n’y avait pas de Playoffs pour les équipes de tête et cela manque peut-être un peu d’intérêt lors des dernières journées… Mais j’espère un jour revivre une montée et rejouer en TDM2.
Comment juges-tu tes propres prestations?
Je n’ai pas été blessé, c’est donc plutôt positif par rapport à ma première année en TDM2 où je m’étais bêtement blessé lors du premier match officiel alors que je m’étais préparé durant tout l’été. Je pense avoir réalisé une bonne première partie de saison, tant offensivement que défensivement. J’ai eu plus de mal à prendre mes responsabilités en attaque en deuxième partie de saison, peut-être justement à cause de ce manque de confiance que j’ai évoqué. Mais je me suis toujours donné à 100% pour aider mes coéquipers, peu importe la place que nous occupions au classement.
Quels furent les moments marquants de cette campagne?
Ce qui m’a le plus marqué cette année, ce sont les défaites d’un ou deux points. Nous avions l’impression que la même histoire se répétait inlassablement lors des matchs serrés, que tous les éléments se liguaient contre nous et que le scénario finissait toujours mal. Heureusement, lors du dernier match avant l’arrêt de la saison, cela a tourné en notre faveur et nous avons fini le championnat sur une victoire.
Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?
J’ai aimé l’ambiance au sein du groupe, celle-ci n’a pas changé malgré l’accumulation de défaites. Nous sommes restés soudés entre potes malgré les moments difficiles. Nous nous retrouvions souvent en ville pour boire un verre ensemble après les matchs. J’ai aussi un match en tête, contre Malines lors du premier tour. Les Kangourous étaient juste derrière nous au classement et tous les jeunes du club sont venus mettre une folle ambiance. C’était génial et je les en remercie.
Quels regrets nourris-tu?
Mon plus grand regret concerne le match contre Esneux, le derby contre mon frère, duquel nous sommes complètement passés à-coté et moi le premier. J’attendais pourtant beaucoup de ce match. Malheureusement, nous n’avons pas eu l’occasion de prendre notre revanche, nous aurions dû jouer là-bas lors de la dernière journée de championnat. C’est également dommage pour notre coach Vincent Clavier d’arrêter là-dessus, il aurait mérité une autre fin. Cela fait quand même seize saisons – je crois car j’ai arrêté de compter (rires) – qu’il nous coachait. Nous aurions aimé lui rendre hommage lors du dernier match. Il aura tout de même terminé sur un victoire…