A Esneux, Sainte Walburge a coulé, 88-67. Un revers guère dommageable pour les Sang et Marine – tous leurs concurrents directs se sont également inclinés – mais qui a entrainé la démission de Pascal Goffin. Ce dernier nous explique les raisons de sa décision et en profite pour livrer un éclairage plus vaste sur les maux dont souffrent actuellement le basket liégeois.
A Esneux, Sainte Walburge a coulé dans le deuxième quart face à la paire Bassini/Iliaens (presque 40 points à eux deux), s’inclinant finalement 88-67. A l’issue de la rencontre, Pascal Goffin, appelé au chevet de l’équipe après la démission d’Yves Dehousse, a décidé de jeter l’éponge. « Cela fait deux ou trois semaines qu’il y a moins d’envie, pas de jouer mais d’écouter. Ce sont tous de super gars et de super joueurs mais cinq ou six ont déjà la tête ailleurs. Il ne le font pas exprès mais c’est humain, il est difficile de rester concentré pendant 40 minutes quand on sait que son avenir est ailleurs » nous confie Pascal en mettant le doigt sur un problème plus général. « Depuis début décembre, des « entraineurs » contactent la moitié de la Province. Comment veut-on que les joueurs réagissent…? Nous recommençons, comme il y a quelques années, à affoler les compteurs financiers. La chute de plusieurs grands clubs n’a pas servi de leçon et cela recommencera.«
Au-delà de la question financière, celle de la campagne de transferts commencée avant même la fin du premier tour commence à exaspérer bon nombre d’acteurs du milieu et a, forcément, une incidence sur la vie des groupes, le déroulement de la seconde moitié de championnat et les prestations des uns et des autres. « Lorsque votre groupe vous porte en sauveur en deux semaines et que dans le même laps de temps n’existe plus sur le banc, il est temps de passer à autre chose. Il y a plus important dans la vie que se disputer pour le basket » continue Pascal n’hésitant pas à faire son mea culpa. « Je regrette de m’être énervé à Esneux et j’en ai fait par au comité de Sainte Walburge.«
Celui qui réalise un boulot formidable à Harimalia termine par un regret et une mise en garde. « Je suis attristé de voir disparaître des équipes liégeoises régionales à cause d’associations de clubs et des salaires donnés à certains. Il n’y aura bientôt que deux ou trois clubs à ce niveau. Et quand l’argent se fera rare, il sera trop tard pour reconstruire…«
Du côté de Sainte Walburge, la volonté de maintenir l’équipe est toujours d’actualité. « ll reste quatre matches et nous allons travailler en interne pour terminer la saison avec la P1 » nous confirme Christian Camus.