Alors que Cointe doit confirmer son redressement ce samedi contre Andenne, Liège & Basketball est allé à la rencontre de Ludo Humblet. La saison des Grenouilles, son futur poste à Comblain, le timing de l’annonce de son départ, son job au CFWB et le rôle de la formation: autant de sujets abordés avec le sympathique entraineur liégeois.
Ludo, comment juges-tu la saison que vit Cointe?
Les débuts furent difficile à cause de différents paramètres: la perte de mes deux meneurs, la grave blessure de Robin Cornet et plusieurs petites blessures. Nous avons disputé beaucoup de matchs à six ou sept. D’autant plus que neuf nouveaux joueurs arrivaient, il fallait que la sauce prenne. Désormais, tout le monde est revenu ou presque, les automatismes s’affinent et les résultats se révèlent meilleurs. Le principal, c’est que le groupe est toujours resté soudé, il n’y a pas eu de cassure, ni entre les joueurs, ni avec moi. Et comme je le dis toujours, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens.
Vous êtes toujours à la lutte pour le maintien et vous recevrez Andenne ce samedi. Est-ce là un match capital contre un concurrent direct?
Oui, c’est un match capital mais la plupart le sont désormais pour nous. Nous devrons évoluer de la même manière que ces dernières semaines, nous donner à fond et cela pourrait bien tourner. Attention toutefois à l’excès de confiance, c’est ce que je redoute le plus.
« Le timing de l’annonce a amené de la stabilité dans les deux clubs »
Tu quitteras Cointe au terme de cette saison pour diriger la TDM2 de Comblain. Qu’est-ce qui a motivé ce choix? Etait-ce la destination la plus logique vu le partenariat qui lie les deux clubs?
Ce n’est pas lié au partenariat que tu évoques. C’est ma cinquième saison à Cointe, j’avais déjà prévenu le comité de Cointe que je n’irai pas au-delà. Rejoindre Comblain, un club structuré et avec des moyens logistiques conséquents, représentait un beau défi sportif à relever dans une divsion supérieure.
L’annonce de ta future arrivée s’est faite très tôt dans la saison.
C’est vrai mais le club de Comblain avait besoin de rassurer très tôt ses joueurs. Les seuls que cela a beaucoup fait disserter, ce sont tous les commentateurs du monde du basket liégeois.
Le timing pouvait tout de même étonner?
Certes, mais à partir du moment où un accord avait été trouvé, j’estimais plus honnête – une valeur à laquelle je tiens – de l’annoncer à mes joueurs. Ceux-ci m’ont d’ailleurs félicité et remercié et cela a amené de la stabilité, tant à Cointe qu’à Comblain, et les résultats s’en ressentent désormais. Comblain est d’ailleurs l’une des équipe qui a pu confirmer très tôt ses joueurs pour la prochaine saison.
Quelles seront tes ambitions avec le Mailleux?
Viser le plus haut possible, tout simplement. J’ai la chance que Comblain ait validé le projet que j’ai soumis, que le club se donnera les moyens d’atteindre des objectifs élevés en mettant en place une structure hyper « pro » avec deux assistants – Tony Fernez qui sera là à temps plein et Dany Sterkendries qui apportera son côté rassembleur – mais aussi un kiné, un préparateur physique, un scout, un caméraman. Rien ne sera laissé au hasard, tous les petits détails – souvent ceux qui font la différence (ndlr: on parle en cyclisme de gains marginaux) – seront pris en compte.
L’équipe subira-t-elle de profondes modifications?
Nous cherchons à compléter le groupe mais la plus grosse fierté que peut avoir Comblain est d’avoir pu confirmer la majorité de ses joueurs. C’est vraiment génial et c’est finalement cela la plus belle campagne de transferts que pouvait réaliser le club.
« Un travail minutieux au Centre »
C’est Julien Moray qui te succèdera à Cointe.
J’ai donné mon opinion à Jean Levoz avec qui je suis en très bons termes et je ne peux qu’encourager cette décision. C’est un super choix, le meilleur choix possible et Julien est celui qu’il fallait pour les Grenouilles.
Enfin, un petit mot sur ton travail au Centre de formation. Quelle fonction y occupes-tu?
Je donne, en journée, des entrainements spécifiques individuels et, en soirée, des entrainements collectifs pour la section filles dont je suis, en quelque sorte, le point d’ancrage sous la responsabilité de Laurent François.
Qu’est-ce que cela t’apporte?
C’est génial de rencontrer chaque semaine de nouveaux coachs, de nouveaux joueurs, de se remettre en question et d’attacher de l’importance aux détails. Cela me permet de progresser et d’évoluer. Et c’est très agréable d’être avec des jeunes motivés dans une structure aussi « pro ».
Le CFWB est-il un outil indispensable au développement du basket en Wallonie et à Bruxelles?
Bien sûr! Ce genre d’infrastructures doit exister pour augmenter le niveau général du basket en Belgique. Il faut voir le travail minutieux qui est fourni au Centre, tout y est réfléchi, analysé. C’est remarquable et nécessaire.