Ce samedi, le gros derby de R2B aura lieu sur les bords de l’Ourthe entre Tilff et Neuville. Pour l’occasion, Kevin Reyserhove et Quentin Pincemail, les entraineurs charismatiques de ces deux solides formations se prêtent avec beaucoup d’humour et de lucidité à l’interview croisée de Liège & Basketball.
Quentin, Kevin, gros derby en perspective ce samedi entre vos deux formations…
Quentin: Oui, et le club a mis les petits plats dans les grands pour offrir aux joueurs et supporters une superbe soirée.
Kevin: En effet, gros derby contre une équipe que nous avons déjà croisée et que nous apprécions. Un gros match, une grosse ambiance et une grosse soirée en perspective avec, je l’espère, une victoire de Neuville avant la trêve.
Que pensez-vous de l’équipe adverse et en quoi est-elle comparable à la vôtre?
Quentin: Neuville est une super équipe, avec plusieurs joueurs d’expérience ayant évolués plus haut. C’est une formation bien balancée, avec un effectif complet et le jeune Sumkay qui explose. Vu leurs résultats au premier tour, les Neuvillois seront favoris. Difficile d’établir des points de comparaison car nous avons chacun notre identité. La nôtre devrait être défensive (rires). Celle du Rebond est plus offensive.
Kevin: Tilff est une bonne équipe comparable à la nôtre en de nombreux points: complète à tous les postes avec beaucoup de joueurs capables d’allumer à distance. Avec, comme chez nous, certains plus en réussite que d’autres (rires). Les Porais ont peut-être un plus de physique que nous avec Grzesinski mais nous possédons sans doute plus d’expérience en général. Ils ont aussi une très bonne entente dans leur groupe, ce qui nous correspond également.
« La bière ce n’est pas un sprint, c’est un marathon »
Quelles seront les clés de ce match?
Quentin: De nôtre côté, nous devrons imposer notre style de jeu et notre défense sera capitale. Pour les Neuvillois, leurs qualités individuelles peuvent débloquer la rencontre.
Kevin: Ce sera surtout l’envie défensive. Nous savons que les derbies sont rarement tournés vers l’attaque, nous devrons donc limiter les Porais. De plus, si nous les laissons prendre confiance à distance, nous serons en difficulté. A domicile, nos adversaires risquent d’être portés par une grosse ambiance qu’il nous faudra gérer. Si des supporters de Neuville pouvaient faire le déplacement, cela serait sympa aussi. Nous savons que nous sommes plus fort à la troisième mi-temps, à nous d’aller à l’abordage et de gagner aussi les deux premières (rires).
Que pensez-vous l’un de l’autre en tant qu’entraineur?
Quentin: Kevin est meilleur comme coach que comme joueur puisque Neuville a été champion depuis qu’il a arrêté de jouer (rires). Et je suis fan de son tracteur (rires). Plus sérieusement, Kevin fait du super boulot. Là où je m’identifie à lui, c’est nous essayons tous les deux d’être proches de nos joueurs mais en gardant toujours l’objectif basket en priorité.
Kevin: Je n’ai jamais assisté aux entrainements de Quentin, mais je parle beaucoup avec et je sais qu’il est ultra-motivé, qu’il travaille beaucoup de choses défensivement et qu’il n’a pas peur de tenter des expérimentations. Malheureusement, il ne pense qu’à « affoner », alors que la bière, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon.
