Ninane et ses remontadas

    

Tant jeudi que vendredi, la jeune P3 de Ninane s’est illustrée par deux belles remontadas avec, au final, une victoire contre La Spéciale Aywaille et une défaite contre US Awans. Reportage.

    

Jeudi, Ninane accueillait La Spéciale Aywaille en match décalé de P3C. Une rencontre qui allait s’avérer d’excellente facture et palpitante devant un joli parterre de spectateurs. Il fallait un round d’observation aux deux formations pour rentrer dans la partie. Robin Horrion plantait huit unités ((19 au total) pour aider les visiteurs à tempérer les ardeurs locales alors que Pluys (5 points) convertissait un triple pour clore le quart-temps sur une égalité parfaite, 18 partout.

Les dix minutes suivantes étaient à l’avantage de Laval (11 unités), Lété (9 points dont deux triples) et de leurs partenaires. Grâce à du jeu rapide et une bonne circulation du ballon, les Aqualiens se détachaient au marquoir malgré la belle résistance offerte par  Vermierdt (15 pions au total) et ses coéquipiers. A la pause, le marquoir affichait 35-45.

Au retour des vestiaires, les deux équipes continuaient de plus belle. Les défenses étaient agressives mais l’adresse était également au rendez-vous (10 triples inscrits par les Calidifontains). Aywaille pliait face à la fougue locale mais ne rompait pas. A la demi-heure, c’était 54-63.

    

Un dernier quart-temps palpitant

    

Le dernier quart-temps allait s’avérer palpitant. Très vite, Lété était sifflé cinq -de nombreuses fautes furent sifflées durant cette partie, rendant le travail des acteurs particulièrement compliqué- et devait rejoindre le banc. Les Ninanais, magnifiques d’abnégation et de solidarité, recollaient au score et dépassaient les visiteurs. Après le troisième tir primé de Winkin, Koch (21 points au total), formidable de combativité enchainait 5 points consécutifs pour limiter les dégâts.

Alors que Ninane comptait 7 points d’avance à quelques minutes du terme, Moreau (9 points), replacé à la distribution, et Wey (8 unités) combinaient par trois fois pour ramener Aywaille à 85 partout. A 15 secondes du terme, Leduc (7 points dont 6 lancers) faisait 87-85 sur la ligne de réparation. A 7 secondes de la fin, après un temps-mort visiteur et une rentrée latérale en zone avant, Koch, idéalement placé sous l’anneau, marquait le panier de l’égalité, 87 partout. Les Calidifontains faisaient une rentrée rapide et balançaient un « avé maria » du milieu de terrain qui ne touchait pas sa cible. Toutefois, les arbitres décidaient d’annuler cette action pour revenir au temps-morts qu’avait demandé préalablement Nicolas André. 

Les Calidifontains bénéficiaient dès lors d’une rentrée en zone avant et de trois secondes pour jouer un dernier play. Sur celui-ci, les referees, décidaient de sanctionner Pierre Vandersanden pour une très légère faute de corps, empêchant du même coup les deux valeureuses formations de se départager en prolongation. Bodson (17 points) ne tremblait pas et inscrivait son premier lancer avant de, logiquement, rater le second. 88-87, les Ninanais exhultaient après cette magnifique remontada alors que les visiteurs étaient partagés entre déception et colère. C’est bien là la dure réalité du sport: il faut toujours un vainqueur. Si Ninane mérite amplement sa victoire au vu du superbe spectacle proposé, le véritable gagnant de cette rencontre fut le basket après une partie si passionnante.

    

La fatigue, élément clé

   

Peu de répit pour la jeune garde de Nicolas André qui remettait le couvert le lendemain en recevant US Awans, candidat avoué à la montée. Les dix premières minutes étaient en faveur des locaux qui se détachaient à 20-12. Le second quart se transformait en calvaire pour des Calidifontains sans doute émoussés par leurs efforts de la veille et qui ne parvenaient à inscrire que six maigres petits points.

A la reprise, mieux en place et revigorés, les locaux entamaient une nouvelle remontada pour réduire l’écart à quatre petites unités. Mais la débauche d’efforts consentis se révélait fatale pour Ninane qui devait finalement laisser filer les troupes d’Eric Herben qui s’imposaient 58-76.