Passé par Wanze, Neuville et Comblain, Arthur Stassen porte désormais les couleurs de La Villersoise avec qui il fut champion en P4 la saison dernière. En ce début de saison, nous sommes allés à la rencontre de ce jeune talent. Entretien avec un passionné de la balle orange.
Arthur, retraces-nous un peu ton parcours basket?
J’ai dix-sept ans et j’entame ma treizième saison. J’ai commencé à Wanze avant de rejoindre Neuville, puis Comblain et maintenant me voici à Villers.
Votre dernière saison s’est terminée en apothéose avec une montée en P3. Qu’en retiens-tu?
Pour une première saison en seniors, même si elle s’est déroulée en P4, j’en retiens beaucoup de choses. Nous devons aborder tous nos matchs avec beaucoup de sérieux car nous sommes souvent tombés sur des équipes qui jouaient zone tout le match. Nous rentrions alors dans leur jeu et nous nous mettions en difficulté. L’année passée, en six rencontres, nous nous sommes inclinés à trois reprises. Ensuite, nous avons réalisé un sans-faute lors de nos vingt-et-un derniers matchs pour pouvoir décrocher notre montée. La victoire contre la Vaillante Jupille, pour notre prestation collective, et celle contre Verlaine, pour notre caractère et notre mentalité, resteront les deux plus beaux matchs de la saison. Mon premier titre en homme restera gravé dans ma mémoire.
La montée était-elle un objectif?
Oui, et nous avons tout fait pour aller la chercher. Pendant le tour final, nous avons montré une image très impressionnante lors de nos matchs et avons conclu la saison de manière très positive.
Et cette année, quelles sont vos ambitions pour le championnat P3?
Nous voulons jouer le haut du tableau et essayer d’accrocher une nouvelle fois la montée. Si nous ne montons pas cette année, nous apprendrons et cela sera pour la saison suivante. Nous souhaitons avant tout faire grandir le club.
« Bozzi lâche parfois des blagues, mais l’intensité est palpable à l’entrainement »
Comment décrirais-tu ton équipe?
Nous sommes une équipe très complète, avec des individualités très fortes. Il est très compliqué de nous battre en un contre un. La défense est une de nos forces, malgré la perte de notre métronome Théo Thaels. Nous nous battons sur chaque ballon. Nous avons aussi plusieurs armes au tir à distance, arrivant ainsi à pallier la méforme de l’un ou de l’autre sur un match. Notre défense étant une qualité, la contre-attaque est le moyen le plus simple, pour nous, de marquer des points facilement. Pour ce qui est du jeu placé, nous devons encore nous améliorer pour le timing des passes et certaines décisions. Enfin, nous devons encore apprendre à ne pas connaitre de baisse de régime.
Qu’est-ce qui te plait particulièrement dans ton club de La Villersoise?
L’ambiance! Elle est clairement au beau fixe. C’est un club familial avec des bénévoles très dévoués. C’est un club de village qui désire grandir avec de belles infrastructures et de vraies ambitions. Tout le monde se connait et, dès les premiers entrainements, cela facilite l’intégration des nouveaux. Je me rappelle que l’an dernier, une semaine après mon arrivée, Samuel Bisschop, le fils de l’entraineur, me proposait déjà d’aller boire un coup avec l’équipe. C’était un peu comme un team building improvisé. Avec l’arrivée de Giovanni Bozzi la saison dernière, beaucoup de jeunes sont venus pour recevoir des entrainements de qualité trois fois par semaines. Nous avons maintenant droit, pour les plus grands, à des séances de renforcement physique et de musculation. Sur le terrain, l’intensité est palpable. Nous jouons à l’entrainement comme en match, « discipline » est notre maitre-mot. Giovanni lâche parfois des blagues, mais la rigolade c’est en dehors de la salle que cela se passe. Rigueur sur le terrain et rires en dehors, cela résume plutôt bien notre équipe. Nous nous voyons souvent en dehors du basket, c’est donc une petite famille qui s’est créée.
« L’esprit de compétition et la soif de gagner me font vibrer »
Tu sembles véritablement passionné par ce sport. Qu’est-ce que tu affectionnes tant dans le basketball?
J’aime le basket tout simplement. J’ai déjà sacrifié beaucoup de choses pour l’amour de la balle orange. Sans l’adrénaline que me procure ce sport, je pense que ma vie serait ennuyeuse. C’est tellement ancré dans mon ADN que je ne m’imagine pas vivre éloigné du basket. Ce qui me fait le plus vibrer, c’est l’esprit de compétition et la soif de gagner. S’il y a trente matchs sur une saison, nous devons tous les gagner, que cela soit le Spirou de Charleroi ou la pire équipe de P4 en face.
En battant Verlaine, vous vous êtes qualifiés pour le prochain tour de la Coupe de la Province. Que représentes cette compétition pour toi?
La Coupe de la Province est un moment très spécial pour moi Je l’ai déjà remportée trois fois, sur les quatre finales disputées, avec Comblain en jeunes. Avec Neuville, nous avions aussi atteint une fois la finale, que nous avions malheureusement perdue. J’ai vécu de très beaux duels avec beaucoup de suspens dans cette compétition. Je n’oublierai jamais ces moments et, d’ailleurs, les trois finales remportées avec Comblain restent mes plus beaux souvenirs liés au basket. Chaque finale fut différente et Comblain est aussi un club magnifique. A chaque fois, et sans exagérer, au moins deux-cents supporters se déplaçaient pour nous! Quand tout le monde chantait, cela nous procurait une force incroyable et nous faisait ressentir des millions de frissons!