Dans la suite de cet entretien (voir ici pour la première partie), Thomas Bodson se confie plus précisément sur sa passion pour le basket et sa collection de jerseys NBA, dévoile ses souvenirs liés au basket et ses impressions sur le basket liégeois et ses protagonistes sans oublier d’évoquer son omniprésence sur les réseaux sociaux.
Thomas, qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans le basketball?
C’est une très bonne et simple question. Je ne me la suis d’ailleurs jamais posée… Sans doute que le fait de ne pas me l’être posée est aussi synonyme d’un profond bien-être ressenti chaque weekend grâce au basket. C’est un univers tellement riche en leçons de vie, respect de consignes, d’écoutes amicales et de partage. Sans oublier de vraies découvertes, de salle en salle et de pays en pays.
Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basket?
Il s’agit, sans hésiter, de mon voyage à Dallas en 2006 où j’ai pu vivre mon rêve ultime grâce à mon ami Didier Mbenga. J’ai ainsi pu accéder aux vestiaires, voir des matchs, monter sur le parquet, discuter avec des joueurs et Marc Cuban, le proprio, faire une « poitrine » avec Jerry Stackhouse, serrer la main de Dirk Nowitzki… Rien que d’en parler, j’en ai encore la chair de poule. Un autre excellent souvenir, ce fut mon interview -concernant justement mon voyage à Dallas- à Bruxelles par mon ami Renaud Detrixhe sur le plateau de Give Me Five (ndlr: ancien magazine de Canal+ sur l’actualité NBA) et d’avoir pu visiter les locaux de la chaine cryptée. J’ai aussi eu l’occasion de discuter NBA avec Pierre Vandersmissen, dans son bureau. Mais au-delà de ces deux anecdotes, en tant que jeune, mes meilleurs souvenirs sont tous les après-midis passés sur les playgrounds avec mon frère Marc Malherbe.
« Le basket, c’est ma vie! »
Tu sembles particulièrement investi dans le basket liégeois. Quelles sont les figures marquantes de celui-ci, et pourquoi, selon toi?
D’un point de vue strictement personnel, et pour ma génération, le seul joueur qui m’a marqué à vie est -et sera à jamais- mon ami de coeur, Jean-Luc Mathy. Je ne comprendrai jamais pourquoi il n’a jamais pu évoluer à son vrai niveau: la D1. Il a grimpé jusqu’en D3, à Esneux, mais même à l’heure actuelle, en TDM2, il serait bien capable de donner quelques leçons à plusieurs gars. Croyez-moi sur parole, le basket, c’est ma vie! J’ai l’honneur d’être le parrain de son fils ainé, Julien, et son talent est également rarissime. Il évolue depuis cette année dans mon club de coeur à l’ABC Arena des Haricots (ndlr: à Belleflamme).
Mais encore?
En ce qui concerne les joueurs des séries provinciales, je tiens à mettre en avant un joueur évoluant en P4: Mickey Cardon. Toujours fidèle à son club, le Jésyl, et avec une adresse longue distance qui m’a toujours épaté (ndlr: voir son match à 41 points). Humainement, je manque de mots pour le décrire. David Lescrenier est aussi un pion essentiel, à mes yeux, pour la solidité de Jésyl Heuskin. Chapeau bas à lui également.
Et au niveau national?
Toujours selon moi, les anciennes figures marquantes du basket liégeois en nationale sont l’entraineur Guy Classens et Jacques Stas. Le premier est un grand monsieur, c’est lui qui, en premier, m’a transmis l’amour du jeu, à Péville, où j’ai connu mes premiers contacts avec ce sport, en pantoufles de gym (rires). Le second était mon moniteur lors des stages à Grivegnée. J’ai toujours été admiratif de ce joueur au format small mais qui n’avait peur de rien et arrosait à longue distance. Je m’en voudrais de ne pas citer Axel Hervelle, que j’allais voir en tant qu’ami au Hall du Paire. J’adorais cette ambiance géniale qui régnait à Pepinster et dont nous sommes désormais malheureusement privés. Enfin, Marc Demoulin est et restera le meilleur entraineur/joueur que j’ai jamais connu.
« Je vis le rêve US avec ma Camaro de 68 »
Comment juges-tu le basket liégeois dans son ensemble et comment le décrirais-tu?
Il est beaucoup plus rapide qu’avant! Beaucoup athlétique, aussi, et influencé par ce que l’on peut voir aux USA. Les jeunes veulent copier le basket US et se mettre à la sauce « ricaine », y perdant souvent leur identité réelle. Auparavant, les gens faisaient moins attention à la mode et jouaient pour l’ABC du jeu -un peu comme les Spurs- alors qu’aujourd’hui, l’influence du streetball dans le jeu en club est omniprésente. Certes, cela offre parfois plus de spectacle mais les résultats sont moins efficaces sur le long terme. A Belleflamme, j’ai le sentiment que nous parvenons à allier efficacité avec une circulation rapide du ballon et de vrais systèmes de jeu tout en ayant, en parallèle les coups de folie au dunk de Matumuini.
Tu as une impressionnante collection de jersey NBA! Quand et pourquoi as-tu démarré cette collection? Et pourquoi as-tu décidé de te séparer d’une grande partie de celle-ci?
Car je suis le plus grand fan de la balle orange! J’ai démarré avec la marque Champion -que j’ai vendue- pour avancer vers Adidas. Là, je revends ma collection car j’ai d’autres projets. Je vis le rêve US avec une voiture ancienne, une « muscle car » américaine, une Camaro de 68 qui « boit » beaucoup d’essence et il faut suivre financièrement. Et puis, mes jerseys prenaient trop la poussière.
Tu es particulièrement actif sur les réseaux sociaux. En quoi cela est-il utile pour ton club et le basket en général selon toi?
Je le fais par pur plaisir et pour partager ma passion. Cela permet d’élargir mon cercle d’amis. De plus, mettre en avant mon club offre des retombées positives à celui-ci avec des affluences plus élevées les weekends. Sans oublier de nouvelles supportrices pour Sébastien Peremans (rires).