Au Japon depuis plusieurs mois, Pascal Maquinay évoque son séjour au Pays du Soleil-Levant. Entretien.
Pascal, que fais-tu au Japon depuis quelques mois?
Je suis au Pays du Soleil-Levant pour un semestre sabbatique. Je donne quelques cours et conférences à l’université mais mon horaire est assez light, ce qui me permet de profiter pleinement de l’expérience, jusqu’à ce que je tombe à court d’argent.
Ce n’est pas la première fois que tu visites ce pays. Comment en es-tu venu à t’y intéresser?
Plus jeune, je lisais quelques mangas. Cela a peut-être commencé ainsi mais je me suis rapidement intéressé à la culture nippone de manière plus générale et j’ai surtout eu la chance de rencontrer des amis japonais lors de divers voyages.
Du coup, pas de gros choc culturel?
Non, étant déjà venu au Japon plusieurs fois par le passé, je n’ai pas vécu de gros choc culturel. D’ailleurs, les choses qui m’ont plu lors de mes premiers voyages dans ce pays sont toujours d’actualité: un sentiment de sécurité incroyable, des gens d’une grande gentillesse, la meilleure nourriture du monde -selon moi en tout cas- et des décors à couper le souffle.
« La politesse est une seconde nature au Japon »
Néanmoins, cette fois, tu vis la vie d’un véritable autochtone, ou presque…
Oui, et c’est agréable de découvrir la « vraie » vie au Japon et plus de simplement jouer au touriste. J’ai d’ailleurs bien pris mes marques et un rythme de vie plus régulier entre cours, sorties et quelques visites.
En côtoyant les Japonais, es-tu aussi frappé par leur excellente éducation?
C’est clair que c’est agréable de fréquenter des personnes pour qui la politesse est une seconde nature, ce dont certains feraient bien de s’inspirer chez nous. Tout se passe toujours dans le calme et le respect ici.
Quel genre d’étudiants sont les Japonais?
L’entrée à l’université est hyper compétitive. Ici, les étudiants sont particulièrement motivés, travailleurs, ne sèchent pas les cours et savent pourquoi ils sont là.
« Un mélange de traditions et de modernité »
Comment perçois-tu ce mélange de traditions et de modernité qui caractérise le Pays du Soleil-Levant?
C’est une image qui frappent les visiteurs occidentaux quand ils débarquent ici. Voir, au détour d’une rue, un sanctuaire shintô avec des prêtres qui préparent leur rituel puis, un quart d’heure plus tard, se retrouver dans un centre d’arcade aux néons criards, c’est aussi ça le Japon. Pas partout, ceci dit.
Tu évolues en P2 à Tilff. Ici, le basket, c’est terminé pour toi?
Pas totalement. j’ai rejoint le club « récréatif » de l’université. Le niveau est ce qu’il est mais ça me permet de toucher du ballon et de ne pas prendre vingt-cinq kilos avec tout ce que je mange depuis mon arrivée.
Justement, c’est comment le basket à Kyoto?
Je n’ai pas encore eu l’occasion de voir l’équipe compétitive de l’université, il m’est donc difficile de me prononcer. Mais il est indéniable que le jeu n’est pas très physique. Par contre, les Japonais compensent leur déficit de taille par une grande vivacité.
« Un boulet-frites en rentrant »
Tu évoquais plus haut ta passion pour la gastronomie nippone. As-tu des préférences?
J’ai un petit, et même un gros, faible pour le okonomiyaki et le tempura, mais la cuisine japonaise est ultra-variée et il y en a vraiment pour tous les palais.
Des choses de Belgique te manquent-elles?
Quatre mois et demi, c’est trop court pour être vraiment en manque de quoi que ce soit mais la première chose que je ferai en rentrant est probablement de manger un bon boulet-frites avec une bière spéciale en terrasse et avec les amis.