Malgré la saison très délicate que vit Dison-Andrimont, Sebastiao Lussadissu impressionne par le niveau qu’il affiche. L’occasion était donc toute trouvée de faire plus ample connaissance avec l’athlétique scoreur du club verviétois. Entretien avec un jeune homme bien dans ses baskets.
Sebo, raconte nous un peu ton parcours?
J’ai vingt-sept ans et je suis électromécanicien. Je viens d’Angola, je suis arrivé lorsque j’avais un an en Europe. J’ai grandi aux Pays-Bas jusqu’à mes quinze ans et depuis lors je vis en Belgique. J’ai commencé le basket vers quatorze ans, d’abord à Westland Stars, aux Pays-Bas. Je suis ensuite passé par Liers, Haut-Pré, Sainte Walburge, Cointe la saison dernière et je suis à Dison-Andrimont cette année.
Pourquoi avoir pris la décision de rejoindre Dison?
Je voulais jouer dans une équipe composée de jeunes joueurs et pour un coach comme Yves Perugini qui aime le basket moderne. C’est le cas puisque notre style de jeu nous permet de courir et shooter tout en restant quand même dans des systèmes. J’avais surtout envie de trouver un environnement où je pouvais évoluer et m’exprimer plus qu’auparavant.
Que penses-tu de votre saison?
Elle est compliquée, c’est évident. Nous avons eu beaucoup de blessés et de départs. Si tout le monde s’était accroché jusqu’à la fin, je suis persuadé que cela se serait bien mieux passé.
D’ailleurs, cela fait quoi de changer d’entraineur en cours de saison?
C’est un peu comme recommencer une saison, avec un nouveau coach.
Malheureusement, vous ne pouvez pas remettre les compteurs à zéro et vous devez lutter pour vous maintenir en R2. Ressens-tu une pression particulière?
Oui, une pression existe mais elle doit nous galvaniser, nous mettre en mode « bad boy ». Nous devons jouer tous nos matchs avec une intensité maximum pour maintenir le club dans cette division.
« Mes coéquipiers me mettent en valeur »
Tu exploses cette saison, comment juges-tu l’exercice en cours d’un point de vue personnel et comment l’expliques-tu?
Je suis libre et conscient de ce que je suis capable de réaliser. Cette liberté sur le terrain facilite grandement mes choix. J’explose aussi car mes coéquipiers, je pense notamment à Benjamin Liegeois, le veulent et me mettent dans une position confortable et dans une spirale positive. Je prends du plaisir à jouer au basket, je ne suis plus le même depuis que je joue avec mes équipiers et je leur fait entièrement confiance. La saison se passe très bien pour moi.
Quels sont tes points forts selon toi?
Mon gros point fort, c’est l’isolation, le « un contre un », un peu comme Kyrie Irving ou James Harden: aller à l’anneau, provoquer une faute ou faire la passe.
Qu’est ce que tu apprécies particulièrement dans le basket?
J’adore le « cross over », déséquilibrer mon adversaire et shooter au-dessus de lui ou terminer à l’anneau.
« Le basket liégeois est classique »
As-tu des passions ou des hobbies en dehors du basket?
Je suis passionné par la technologie, l’électromécanique et les voitures.
Quel est ton meilleur souvenir lié au basket?
C’est lorsque j’ai inscrit quarante-cinq points et que j’ai fait gagner mon équipe sur la ligne des « free throws » lors de la même rencontre.
Et le pire?
Rester sur le banc tout le match et perdre. L’impuissance totale!
Resteras-tu à Dison la saison prochaine, même si vous descendez?
Je ne sais pas encore. Je verrai comment va se dérouler la suite.
Que penses-tu du basket liégeois?
Il est bon et unique. C’est plus classique comme basket, en équipe et avec une certaine rigueur tactique. Les entraineurs, certains du moins, laissent trop peu de place à l’émancipation des joueurs, et je pense que l’on ne donne pas assez leur chance aux jeunes. Mais le basket liégeois est compétitif.