La série C de P3 est, pour beaucoup d’observateurs avisés, la plus forte de troisième provinciale. Cela méritait bien un petit focus.
Grivegnée trône en tête de la série, profitant d’un Barry Mitchell toujours saignant. Avec une seule défaite enregistrée contre les Buffalos de Grâce-Hollogne, les Liégeois termineront largement en tête au premier tour et peuvent envisager sereinement un titre de champions qui semble leur tendre les bras.
Mais, méfiance, dans une série où -presque- tout le monde semble pouvoir battre tout le monde, Hannut et La Villersoise sont en embuscade, avec une éventuelle montée à la clé. Défait à Grivegnée, justement, le weekend dernier, Arnaud Duvivier, l’entraineur hannutois, veut conforter cette deuxième place, et pourquoi pas mieux. « Je ne baisse pas les bras. Même si cela devient compliqué après notre revers, il reste malgré tout une chance. Nous devrons certes faire un sans-faute jusqu’au terme du championnat, je le reconnais, mais Grivegnée doit encore jouer quelques matches difficiles. J’y crois toujours donc, même si la seconde place est plus dans nos cordes » confie-t-il à Sudpresse. Une deuxième place qui pourrait s’avérer suffisante pour rejoindre l’échelon supérieur. « C’est bien pour cela que nous devons garder Grivegnée en point de mire tout en confortant notre position au classement. »
Défaites surprises de La Villersoise et Waremme
A La Villersoise, on vient d’enregistrer une surprenante défaite face à Wanze, avant-dernier au classement. « Mes gars ont très certainement voulu prouver qu’ils avaient les capacités pour se maintenir. Que le comité devait croire en eux. Ils étaient un peu abattus après le départ de Lambert, mais se sont retroussé les manches directement. Les deux dernières séances d’entrainement ont été les meilleures depuis le début de saison. Notre match à La Villersoise fut lui aussi le meilleur depuis bien longtemps. Misson nous a fait le plus grand bien dans la raquette. Il a apporté sa taille, ses points et a muselé Dodemont. Mais c’est tout le groupe qui est à féliciter » contextualise l’entraineur des Rouge et Blanc, Steven Vanherck, à Sudpresse.
Derrière le trio de tête, on retrouve Alleur et Waremme. Après un super départ, les Mosans ont chuté à la Spéciale Aywaille. « Une belle victoire, arrachée au bout du suspens » précise Robin Horrion, l’ailier aqualien à la détente surnaturelle. Alleur avait de son côté vaincu Aywaille la semaine dernière et peut compter sur l’émergence du jeune Di Prospéro pour solidifier sa raquette.
La Spéciale Aywaille sur une bonne dynamique
Dans le ventre mou, avec des bilans plus ou moins équilibrés, on retrouve La Spéciale Aywaille, justement, le Collège Saint Louis, Harimalia, Hamoir, la Vaillante Jupille et Grâce-Hollogne. Le match entre Harimalia et Saint Louis n’a d’ailleurs pas eu lieu dimanche dernier à cause des chutes de neige, entrainant de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux. Pour les Collégiens, qui peuvent compter sur la précision de Martin Francoeur, cette saison d’apprentissage est relativement positive. Pour Harimalia, les choses se corsent car l’effectif est diminué. « Je connais de nombreuses défections. Un de mes gars part en Israel pour 8 mois tandis qu’un autre s’en va à Phoenix. De plus, un joueur qui devait venir chez nous a repris sa parole, ce qui a encore un peu plus compliqué les choses » nous confiait récemment Johnny Bantuelle.
La Vaillante, profitant notamment d’une belle cohésion d’équipe et de la singularité de la salle des Argilières, vend chèrement sa peau à chaque rencontre mais semble un peu juste pour revendiquer autre chose qu’un accessit. Pour la Spéciale Aywaille, après un début de saison délicat, les choses se mettent en place avec quatre succès en cinq rencontres. « Nous avons énormément progressé défensivement depuis le début de saison » nous explique Morgan Wey, joueur et Président du club aqualien. « Malgré un déficit de taille et de nombreux blessés, nous parvenons à imprimer notre rythme durant la partie et cela se traduit par des victoires salutaires. Tout le groupe tire dans le même sens et nous espérons bien être le poil à gratter du second tour. »
A Hamoir, la victoire à Huy a fait du bien à une formation qui marque le pas. « En effet… Se dire qu’en cas de défaite nous aurions dû jouer le maintien, c’est un peu dur à avaler. Surtout avec les joueurs mis à ma disposition » confirme, à Sudpresse Didier Pissard. L’entraineur des Vert et Blanc aborde le deuxième tour avec certaines envies. « Déjà faire mieux qu’au premier tour » annonce-t-il. « Ce qui ne sera pas bien compliqué. Si nous gagnons les quelques matches perdus avec moins de cinq points d’écart, cela nous permettrait de bien remonter au classement. Pour y arriver, je compte sur la motivation jamais démentie de mes gars. »
Les carottes sont cuites pour Fonds-de-Forêt
Pour les Buffalos, seule équipe à avoir fait tomber Grivegnée et qui a dû s’incliner face à Hannut d’un grand Martin de Liamchine (48 points!), les choses se passent de mieux en mieux après un début de saison poussif. « Nous avons pu remarquer que notre équipe était peut-être mieux balancée que la saison dernière, avec des profils différents. Malgré notre début de saison manqué – zéro sur trois- une certaine cohésion est en train de naître via l’explosivité de la jeunesse, la qualité de shoots de certains, l’expérience sur tous les postes et un secteur intérieur très bien fourni. D’autant plus que le tout est encadré par un coach qui comprend déjà parfaitement le groupe » nous confiait Julien Wéry voici quelques semaines.
Viennent ensuite Huy et Wanze. Si chez les Mosans, le comité a fait du maintien de la P2 sa priorité, Huy et ses jeunes joueurs pourront profiter de l’expérience acquise en première moitié de saison pour livrer un deuxième tour plus convaincant. Le match à venir de ce samedi 16 décembre face à Aywaille vaudra déjà son pesant de cacahuètes.
Les carottes semblent cuites et recuites pour Fonds-de-Forêt. L’équipe de Trooz ferme la marche et a bien du mal à exister (cf: la rouste prise à domicile face à La Spéciale Aywaille). Le groupe semble en perdition et bien trop tributaire de son meneur, Sébastien Martinez.
Après la trêve qui arrive à point nommé pour soigner les bobos de chacun, c’est un deuxième tour passionnant qui s’annonce au sein d’une série qui ne l’est pas moins.