Maxime De Zeeuw est un de nos meilleurs basketteurs à avoir exporté son talents hors de nos contrées. A trente ans, celui qu’Axel Hervelle a lui-même nommé pour devenir un de ses successeurs au leadership des Belgian Lions, peut se targuer d’une belle carrière. Et c’est loin d’être fini.
Maxime était un poste quatre moderne avant même que le concept n’existe. Adroit de loin et solide au rebond, il est bien plus technique que ne peut laisser supposer son gabarit imposant. Capable d’artiller à distance ou de scorer dans la peinture, tout en apportant son écot au rebond et en défense, il fait le bonheur d’Oldenburg, en Bundesliga, depuis 18 mois. « Pour l’instant, nous sommes un peu dans le creux. Nous nous cherchons collectivement » nous précise l’ancien Pépin. « La saison dernière, où nous avons accédé à la finale des Playoffs, fut exceptionnelle. Nous avons l’ambition de faire pareil mais c’est loin d’être chose aisée puisque Bamberg et Berlin, pour ne citer qu’eux, ont vraiment de gros effectifs. » Néanmoins, malgré le début de saison mitigé de club proche de Brême, Max réalise quant à lui de belles performances. « Individuellement, je me sens bien » nous confie celui qui tourne à 12 points et 5 rebonds toutes compétitions confondues. « Mais nous devons mieux jouer collectivement, plus nous faire confiance en défense. Car, offensivement, il y a du talent, nous sommes une des meilleures attaques du championnat. Nous travaillons bien à l’entrainement, ça va finir par venir. »
Au sein d’un championnat relevé, le talentueux intérieur belge semble s’épanouir. « J’apprécie ce championnat et son style de jeu, assez physique. Cela me convient bien » nous explique-t-il. « Le niveau est assez élevé ici, c’est différent de l’Italie où j’ai joué par le passé. Là-bas, les Américains avaient toutes les cartes en main et on s’en remettait à eux. Mais il n’y avait pas de continuité au sein des clubs, avec beaucoup de va-et-vient. »
La Bundesliga s’inspire de la NBA
Un aspect qui a joué lorsque Max a eu l’opportunité de signer Oldenburg. « J’ai saisi l’occasion de rejoindre un club spécial, avec une histoire particulière » avance-t-il. « J’ai parlé avec pas mal de joueurs qui m’ont tous dit du bien de cette entité. Certains gars sont là depuis cinq ou dix ans. Le club est stable, serein, très professionnel. »
Une organisation sérieuse, à l’instar du championnat de division 1 allemand. « C’est très bien organisé ici » commence Max. « Les équipes sont d’excellente qualité et aucun match n’est facile. Le niveau est très bon et tout le monde peut réellement battre tout le monde. De plus, le championnat est très médiatisé, cela s’inspire un peu de la NBA. Tous les matchs sont, notamment, retransmis en live sur un site internet. »
Et si Maxime ne baragouine que quelques mots d’allemand, il le comprend facilement. « Cela se rapproche du flamand, c’est donc plus facile à comprendre » argue celui qui a su garder des liens partout où il est passé.
Car Maxime a déjà eu l’occasion de connaitre quelques clubs. Pepinster et Anvers, en Belgique ainsi que Rome et Nimburk à l’étranger. Une vie de basketteur pro qu’il apprécie à sa juste mesure. « Je n’ai connu que ça » nous rappelle-t-il. « Je sais que j’ai beaucoup de chance. Devoir aller tous les jours au bureau est bien plus contraignant. C’est vrai que la vie de sportif de haut niveau nécessite des sacrifices, mais cela en vaut la peine. J’ai pu voyager partout en Europe grâce à mon métier et me forger des souvenirs que je pourrai raconter plus tard à mes enfants. »
En Allemagne, à cette période, Max peut profiter des joies de Noel. « C’est une grosse tradition ici. Nous irons d’ailleurs bientôt sur le marché de Brême. » Mais pour ce qui est du réveillon, difficile de prévoir où sera le sympathique intérieur. « J’aimerais pouvoir rentrer quelques jours pour profiter de mes proches. Mais vu notre situation sportive actuelle, cela semble utopique » conclut-il.