Si Gael Colson a déjà pas mal bourlingué dans sa vie, en Thailande et à Las Vegas surtout, il en va de même dans sa jeune carrière, lui qui n’a que vingt-huit ans. C’est en effet huit clubs que le Liégeois a fréquenté depuis qu’il est en âge de -très- bien shooter Spalding.
Tout commence à Bellaire pour le jeune Gael. « Bellaire, c’est toute ma vie » nous avoue-t-il. « J’y ai commencé le basket, et j’ai toujours dit que j’y terminerai ma carrière. Mon oncle y est président et c’est une grande famille. Et désormais j’y coache l’équipe senior et les U16. »
Mais n’allons pas trop vite en besogne. Après dix ans chez les Blue Rabbits, Gael ira successivement à l’Athénée Jupille et puis à Pepinster avant de signer à Liers pour une saison qu’il préfère oublier. « Peu après avoir signé, j’ai du être opéré de l’épaule et ce furent trois mois de galère. »
Toutefois, comme le dit le proverbe, après la pluie vient le beau temps. « J’ai ensuite rejoint Liège pour deux saisons où je faisais R1 et D1 et puis D3 et D1 la seconde saison » explique-t-il. « J‘y ai vécu mes meilleurs moments de basketteur. Les matchs de Coupe d’Europe et le titre en R1 avec Yvan Fassotte resteront à jamais gravés dans mon coeur. »
« Liège Atlas, mes plus belles années »
Yvan Fassotte que Gael avait déjà eu l’occasion de côtoyer au Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas. « Ce sont les plus belles années de ma vie » affirme celui qui est désormais éducateur là-bas. « Chaque jour, je me levais en étant heureux d’aller en classe. Nous étions comme une famille, il y régnait une ambiance saine. Il faut y être allé pour comprendre ce qu’est un Sport-Etudes. » C’est durant ses jeunes années que Gael nouera la relation avec celui qui est désormais son entraineur en club. « C’est certain que présence d’Yvan et la fusion entre l’Athénée Jupille et Liège Atlas ont beaucoup pesé dans ma décision de rejoindre cette formation. Cela faisait deux ans qu’Yvan me proposait une place au sein de l’équipe, il était temps de sauter le pas. » La présence sur le banc de l’ancien mentor du BC Ninane représente un gage de fiabilité pour Gael. » C’est une personne hors du commun » s’enthousiasme-t-il. « Il sait tirer le meilleur de toi, sur le terrain comme en dehors et quand il aime quelqu’un, il donnera toujours son maximum pour lui. » Comme avec un groupe dont le mage fléronnais arrive toujours à en tirer la quintessence. « Tu peux lui donner n’importe quelle équipe, il parviendra à faire des résultats à chaque fois. Il est tellement bon pour sublimer un collectif. »
« Des étoiles plein les yeux »
Mais revenons à nos moutons. Gael a alors vingt ans et touche pour la première fois au monde professionnel. « J’avais des étoiles plein les yeux » reconnait-il. « Je m’entrainais avec d’excellents joueurs au sein d’une super organisation. Cela reste de merveilleux souvenirs. »
Pourtant, après deux ans à Liège Basket, l’ailier remet le cap sur Pepinster. « C’est aussi de très bons souvenirs » nous confie-t-il. « Je vivais ma passion au quotidien, je m’entrainais deux fois par jour et je faisais D1 et D3. » Un univers que Gael apprécie. « Il fallait bosser dur physiquement pour être à niveau mais c’était tellement enrichissant d’apprendre à vivre comme un pro et d’évoluer avec des personnes de cultures différentes. » S’il ne reste qu’un an à Pepinster cette fois, ce passage le marquera à vie au niveau humain. « J’y ai tissé des liens très forts avec certaines personnes, dont Niels Marnegrave et Maxime De Zeeuw que je vois toujours régulièrement » nous dit-il.
Après une saison à la Vaillante Jupille -là où il habite- Gael pose son baluchon à Esneux. Il y évoluera pendant quatre saisons en troisième division sous la férule d’un coach qu’il admire, Didier Longueville. « Ce furent quatre belles saisons et de belles rencontres. J’ai eu l’occasion d’évoluer dans l’ancienne et la nouvelle salle, qui a, je crois, permis au club de remonter dans l’estime des gens. Je garde là aussi d’excellents souvenirs. »
« On m’appelle Tonton »
Après Esneux, l’amateur de Koh-Lanta signe à Dison-Andrimont pour y évoluer une saison en compagnie de son ami Benjamin Liégeois avant de rejoindre Liège Atlas Athénée Jupille où il fait désormais figure d’ancien. « On m’appelle Tonton là-bas » rigole-t-il. « Au départ, ce n’était pas forcément évident, d’autant plus que certains de mes coéquipiers sont mes élèves à l’école. Mais nous avons discuté avec le staff concernant mon rôle et désormais cela se passe bien. » Si LAAJ a connu un petit passage à vide, la victoire face à Beez a fait du bien et l’équipe compte désormais cinq victoires en neuf matchs. « Nous sommes une équipe très jeune, il est donc difficile de se projeter » reconnait Gael. « Néanmoins, nous voulons faire mieux que la saison dernière et si l’on pouvait accrocher les Playoffs, cela serait la cerise sur le gâteau. » Avant d’envisager une montée à l’échelon supérieur? « Le club, c’est évident, veut s’améliorer mais le chemin est encore long. Toutefois, si l’occasion se présente, on ne la refusera pas. »
Un retour en TDM2 qui ne serait pas pour déplaire au talentueux Jupillois qui a très tôt fait le choix de cette division. « Je pense que j’ai manqué d’un peu de sérieux pour passer pleinement pro. Mais, surtout, je me suis posé les bonnes questions » admet-il. « J’estimais avoir plus les qualités pour jouer en seconde et troisième divisions. Et je n’étais pas particulièrement intéressé par faire le banc pendant plusieurs saisons. J’ai eu la chance de connaître les belles saisons à Liège et par la suite de beaucoup jouer dans de chouettes clubs. »
N.B. : Pour lire la dernière interview de Gaël dans laquelle il explique pourquoi il ne recommencera le basket qu’en janvier 2021, c’est ici.