« Le jeu était super fluide »

Danaé Richard et Wilson Mertus, meneuse de la P2 de Flémalle et ailier de celle du MOSA, racontent leur expérience à l’Adidas Arena pour le derby d’Euroleague entre le Paris Basketball et Lyon-Villeurbanne.

Jeudi 30 janvier, l’Adidas Arena était le théâtre d’un derby d’Euroleague chaud bouillant entre le Paris Basketball et Lyon-Villeurbanne, deux clubs qui se sont ouvertement positionnés comme candidats si la NBA venait à s’implanter en Europe.

Deux clubs dont les liens avec la NBA sont d’ailleurs conséquents et multiples. Les Parisiens sont dirigés par l’ancien agent NBA David Kahn tandis que les Villeurbannais appartiennent à Tony Parker. Le coach du Paris Basketball n’est autre que Tiago Splitter ancien pivot des Spurs de San Antonio alors que l’ASVEL aligne plusieurs anciens NBAers qui ont brillé dans cette rencontre : Théo Maledon (18 points, 4 rebonds et 6 passes décisives), Joffrey Lauvergne (12 points et 4 rebonds), André Roberson (20 points et 5 rebonds) et Nando De Colo (10 points et 7 passes décisives).

Sur le terrain, la logique sportive fut respectée puisque les locaux, quatrièmes au classement de l’Euroleague cette saison, ont pris le dessus sur les Lyonnais, 91-82. Une quatorzième victoire en vingt-trois matchs disputés pour TJ Shorts (13 points et 6 assists), Tyson Ward (16 points et 7 rebonds), Maodo Lô (18 points) et le pétaradant Nadir Hifi (14 points, 3 rebonds et autant d’assists).

Une rencontre à laquelle assistaient Danaé Richard et son boyfriend et Wilson Mertus. La meneuse de la P2 de l’Alliance Flémalle, dont le potentiel augure d’une trajectoire prometteuse, et l’ailier de la P2 du MOSA, fervents amateurs de sports collectifs – ils apprécient également aller supporter les Bulldogs de Liège – s’étaient rendus Porte de La Chapelle pour découvrir le basket pratiqué en Euroleague dans un derby qui sentait le souffre.

« Nous nous attendions à davantage de rivalité entre ces deux clubs français et fûmes surpris de l’esprit sportif qui régnait », souligne Danaé. « Dans les deux camps, le jeu était super fluide. Aucun joueur ne conservait la balle trop longtemps, elle circulait bien et atterrissait rapidement dans les mains des joueurs adéquats pour conclure l’action. »

A domicile, les Parisiens pouvaient compter sur l’appui d’un public acquis à leur cause. « Les Parisiens recevaient plus d’encouragement, évoluant dans une superbe ambiance », confirme la talentueuse distributrice flémalloise« Les présentateurs ont parfaitement rempli leur rôle : il n’y eu jamais de creux ou de baisse de régime durant la partie. »

Si le jeune couple ne manquait pas de souligner la précision des Lyonnais sur la ligne de réparation (ndlr : 20 sur 23) et la prestation de Joffrey Lauvergne aussi à l’aise inside qu’à distance, ce n’était rien comparé aux actions d’éclats réussies par Nadir Hifi et TJ Shorts. « Le meneur local a réussi un step-back à zéro degré sur le pivot adverse, un tir pris presque derrière l’anneau, pratiquement sans regarder », s’extasient Danaé et Wilson. « TJ Short a, lui, fait apprécier sa vitesse et sa précision. »

Et si le niveau sur le parquet a parfois atteint des sommets, il y eu aussi quelques séquences gags comme on peut en vivre dans les séries provinciales liégeoises. « Nous avons eu droit à trente secondes de cirque », pouffent les deux amoureux. « Aucun joueur ne parvenait à attraper le ballon, c’était du volley. Quand enfin un Lyonnais a pu maitriser la balle, il est parti au dunk… et l’a complètement raté ! »

Un séjour parisien synonyme de chouette expérience pour Danaé et Wilson qui reviennent encore plus passionnés par leur sport favori.

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