Les Carnets du basketteur, saison 5 !
Lundi de Pâques aux environs de 2015. La Meuse m’expédie couvrir un match de foot en retard de Provinciales à Recht, près de Saint-Vith (photo). Mon épouse aimant faire d’une pierre, deux coups propose de m’y conduire avant d’aller faire du shopping dans un des deux grands centres commerciaux du Luxembourg voisin. Nous nous mettons donc en route vers 14 heures, elle me dépose au centre du village germanophone à 14 h 45 puis met le cap sur le Grand-Duché. Je me rends dès lors à pied au coquet petit stade de l’Olympia local. Plus je m’en approche, plus le doute m’envahit. Et pour cause, il n’y a pas une voiture sur son parking. Et, pire, pas un chat sur le terrain et, encore moins, dans les gradins, ni à la buvette. Je sonne illico à mon grand ami, Henri Fonbonne, le président du CP, qui m’indique que la rencontre a été à nouveau remise sur le coup de midi à la demande expresse de l’équipe visiteuse. Et je ne suis au bout de mes (mauvaises) surprises…
Il est 15 heures et je n’ai d’autre solution que de joindre ma femme afin qu’elle vienne récupérer un « pauvre vieux journaliste solitaire » abandonné sur ce bout de bitume sans âme. Pas de chance, elle a oublié son GSM à la maison. Pour couronner le tout, il commence à pleuvoir. Dans ces conditions, il me parait opportun de remonter au centre du patelin pour me mettre au sec et passer le reste de l’après-midi au café du cru. Mais, c’est la loi des séries : il est fermé en ce jour férié. Je n’ai d’autre solution que de me réfugier dans un sinistre abri de bus. Et, croyez-moi, c’est très long quasi deux heures sur un banc des TEC… Qui, plus est, au fin fond d’une Eifel me paraissant de plus en plus inhospitalière. Peu après 17 heures, ma chère Béa fait son apparition sur le parking de l’Olympia Recht. Tout sourire, elle. Sûr que je ne suis pas prêt d’oublier ce lundi de Pâques-là…
Michel Christiane
Crédit photo : DR