Radinerie batave et portique visétois

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Illustration supplémentaire de la disproportion des forces en présence en BNXT League : en cours de semaine, Louvain (milieu de classement l’an passé) étrillait d’une vingtaine d’unités Den Bosch, champion des Pays-Bas en titre, 1er de la phase classique et finaliste récent de sa coupe domestique. Sans parler du manque d’organisation, voire de chaleur humaine, déclinés par certaines formations bataves. Il n’est pas rare que les équipes belges soient privées tout simplement d’eau lors de leurs duels outre-Moerdijk.

Ce qui n’a rien d’exceptionnel si l’on prend connaissance de cet exemple pour le moins significatif de nos us et coutumes respectifs… Longtemps, les organisateurs du « Maasmarathon » allant de Visé à Maastricht et retour prirent l’habitude de présenter leur épreuve une fois chez nous, une fois de l’autre côté de la frontière. Lors des réceptions belges, cet épicurien de Guy Joly et les siens recherchaient toujours un endroit assez insolite tout en proposant à leurs invités un repas d’excellente qualité. Pas vraiment le cas du côté « oranje » où nous étions attendus dans la buvette anonyme d’un club sportif ou dans un immense réfectoire sans âme. Conférences de presse qui se terminaient toujours là-bas autour d’une tartine ou, au mieux, d’un sandwich. Etrange, mais, au fil du temps, les journalistes liégeois renoncèrent dans leur grand majorité à ce (court) déplacement à l’étranger. Allez donc savoir pourquoi…

A propos de ce qui est devenu le « Marathon de la Basse-Meuse », un souvenir qui en fit râler pas mal… Pendant des années, j’ai couvert l’arrivée dans la Cité de l’Oie. Comme elle avait lieu traditionnellement le dimanche en fin de matinée, j’arrivais à Visé comme un avion. Cette édition-là, je suis accompagné de mon épouse qui me dépose au centre-ville puis cherche une place de parking. La venue des premiers est imminente et c’est à ce moment qu’elle fait son apparition. Je lui fais signe d’accélérer le pas et, dans son empressement, elle accroche le câble faisant fonctionner le chrono du portique d’arrivée qui s’éteint instantanément. Et Dieu si les athlètes accordent une extrême importance à leurs temps au bout des 42 kilomètres et quelques. Faut-il préciser qu’elle ne s’est pas faite que des amis ce jour-là ?

Michel Christiane

Crédit photo : Maasmarathon