Marc Duez, le « potache volant »

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Du volant aux anneaux, des circuits aux parquets, du baquet au basket.

Il est comme ça. Il ne peut s’empêcher de faire un bon mot. De préférence au moment où vous vous y attendez le moins. Enfin, « bon mot » pas pour tout le monde si l’on en juge par les réactions déchaînées des désormais inévitables « vierges effarouchées » actuelles. Auxquelles, notre très (trop ?) chère télévision de service public francophone s’est empressée de donner raison en suspendant d’antenne le truculent Malmédien.

Pour ceux qui débarqueraient de mars, les principaux « crimes » reprochés au futur ex-consultant de Gaëtan Vigneron sont d’avoir mis en évidence les formes plutôt généreuses de Serena Williams tout en observant qu’elle n’excellerait pas en majorette et d’avoir regretté le manque de générosité de la nature envers une spectatrice. Bref, des blagues de potache pas toujours du meilleur goût, mais sans intention de blesser qui ce soit. Le reproche majeur que l’on pourrait adresser à l’« Ardennais volant » serait d’avoir oublié que nous sommes plongés en pleine dictature du « politiquement correct ».

De quoi rendre furibard Thierry de Bournonville, le bourgmestre de Stavelot, en personne : « Soutien total à Marc. On veut du vrai Duez et pas des bobos de la Rtbf ! » Mais, quel rapport finalement avec le « cuir orange » m’objecterez-vous à juste titre ? Il fait savoir que le « Grand » fut parmi les pionniers de l’école d’hôtellerie de Spa dont deux des professeurs n’étaient autres que Roland et Jean-Jacques Bloemers. Une fratrie qui ne tarda pas à composer une équipe de basket sur le terrain de la « Villa Fassin » dont Marc Duez se muait (déjà) en boute-en-train de service.

Sur le « plus beau circuit du monde », il était plus que régulièrement l’inévitable comparse de José Close. Un autre pilote émérite qui était, aussi, un des habitués de la « salle du bas » de Pepinster. Et pour cause puisque c’est lui qui, durant les premières saisons des Hoëgnards en D1, ratissait la Belgique de long en large pour aller filmer leurs adversaires. Et d’évoquer ses débuts en sports moteurs : « Un jour, un célèbre garagiste des Fagnes me demande si j’accepterais de faire une course pour lui ? Je pensais qu’il voulait que j’aie au GB d’à-côté… »

Dernier souvenir pour la route (c’est le cas de l’écrire) : le tout premier match de foot que j’ai couvert pour La Meuse Verviers se disputait à Xhoffraix, en 1ère Provinciale. On était dans les années ’90. Je dois bien avouer que je ne connaissais personne, mais le couple assis à mes côtés me bombardèrent gentiment de renseignements et, surtout d’anecdotes, tout au long de la rencontre. A coup de sifflet final, je demandais à Michel Bodarwé, l’exceptionnel président du cru, qui étaient mes voisins ? « C’est Gaston Duez et son épouse qui tiennent le restaurant du Mont Rigi et sont donc les parents de Marc », me répondit-il. Moralité : bon sang ne saurait mentir.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : MD