Brèves de Qatar : Eric Gerets

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Dans cette chronique, quelques anecdotes savoureuses liées au ballon rond.

Il y a quelques temps, les « Brèves de Comptoir » – souvent narrées par le truculent Jean Carmet – ont fait un malheur (on dirait le buzz aujourd’hui) sur les écrans. D’où ces « Brèves de Qatar » où vous découvrirez un trait de la personnalité de Diables que j’ai eu la chance d’approcher… Pour cette première « pré-Mondiale » : Eric Gerets.

On est à la fin du siècle dernier et je squatte littéralement les travées de Sclessin pour la DH. Autrement dit, j’y croise souvent le « Lion de Rekem ». Dimanche 25 mai 97, je couvre le match opposant le Standard au Lierse en compagnie de mon excellent confrère Michel Dubois. En cas de succès, la phalange anversoise drivée par Gerets deviendra championne de Belgique. Ce qui ne pose aucun problème, via un marquoir se fixant à 0-3. C’est la seule fois où j’ai vu les supporters des « Rouches » applaudir à tout rompre leurs adversaires. Tant le Limbourgeois a laissé d’excellents souvenirs en bord de Meuse. Je fais le vestiaire des Lierrois où le champagne coule bien évidemment à flot. Quand, sous le regard de collègues néerlandophones médusés, Gerets, euphorique, me tend une bouteille de bulles. Clin d’œil appuyé en prime.

Il est de tradition lors des fêtes de Wallonie en Cité ardente que le bourgmestre fasse un discours, le dimanche matin, à l’opéra. La cérémonie est à peine commencée que l’ancien de mentor de l’Olympique de Marseille prend place à mes côtés. Willy Demeyer ayant terminé son speech, l’orchestre entame un vigoureux « Valeureux Liégeois » et les invités de se lever comme un seul homme. Sauf un. Comme de bien entendu mon néerlandophone de voisin me lançant un regard plus qu’interrogatif du fin fond de son strapontin. Alors qu’il se redresse, je lui explique qu’il s’agit quasiment d’un hymne national pour les Principautaires. « On en apprend tous les jours », me glisse-t-il à l’oreille avec un large sourire aux lèvres et son accent à nul autre pareil.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : SK Lierse