« Pas de hasard quand on parvient à cette longévité »

Alors que Tom Brady s’apprête – à quarante-trois ans ! – à disputer son dixième Super Bowl, Stephen Curry ne peut s’empêcher d’être admiratif tout en évoquant, pour lui-même, les années qui filent.

Avec sa « baby face », Stephen Curry ne fait pas ses trente-trois printemps. Cela tombe bien car le double MVP ne se sent nullement vieux. « Je dirais qu’avec les playoffs, on a joué une saison et demie en plus sur cinq ans. Mais l’an passé, j’ai tout récupéré. Donc, je ne sais pas, mais j’ai le sensation d’être au milieu de ma vingtaine. Je ne sais pas ce que ça veut dire, et peut-être que je triche avec moi-même. J’imagine que la tête doit être solide pour dire au corps qu’on est jeune, ou qu’on se sent jeune. Donc continuons comme ça, et je n’ai absolument aucune appréhension sur le fait de décliner de sitôt » assure-t-il pour ESPN.

De plus, l’âge reste relatif quand le talent est là, comme l’a démontré Michael Jordan, capable de dominer la ligue alors qu’il était un tout jeune quadragénaire ou comme le prouve encore Tom Brady qui s’apprête à disputer son dixième Super Bowl – avec les Buccaneers de Tampa Bay cette fois – malgré ses quarante-trois ans ! « C’est un sport différent, à un poste différent, mais il s’agit clairement des petites choses qu’on peut faire, que j’ai faites, que je fais encore et que je peux faire à l’avenir pour s’assurer que son corps récupère et reste en excellente condition, afin que vous vous donniez le maximum de chance d’être prêt saison après saison. Et puis il s’agit de faire les ajustements nécessaires en fonction des besoins de votre jeu pour évoluer. L’approche et la discipline dont il fait preuve prouvent qu’il n’y a pas de hasard quand un sportif professionnel parvient à cette longévité. Il existe donc des choses pour se donner les moyens d’aller plus loin » salue Curry. « Il y a des choses qu’on maîtrise et d’autres pas… Mais toutes les petites choses qu’on fait au quotidien et tout le travail accompli, s’accumulent pour atteindre à nouveau ce stade… À moins d’être quarterback des Bucs de Tampa Bay en ce moment, on vit au jour le jour, et la frontière est mince entre le moment où vous êtes à votre apogée et celui où vous devez vraiment donner le meilleur de ce que vous avez sur le terrain. C’est un peu ce qu’il y a devant moi, et j’y pense. » Qu’on se le dise, Steph Curry n’a pas fini de mettre la misère à ses défenseurs.