Mi-temps et « frisse pèkèt », seconde partie

Les Carnets du basketteurs, saison 4 ! Cette fois, coup d’éclairage sur des traditions bien de chez nous au travers d’anecdotes aussi savoureuses que cultes, partie 2.

Comme promis, je reprends ma tournée des clubs de foot où sont – ou étaient – organisées ces très conviviales « réceptions de la mi-temps ».

Cap d’emblée sur Seraing avec une presse régionale qui étaient accueillie « à la liégeoise » dans un endroit à nulle autre pareil. Il faut savoir qu’à l’époque de l’équipe en D1 (soit, avant d’être absorbée par le grand frère de Sclessin), un bénévole, aidé par quelques copains, avait aménagé un véritable petit bistrot sous les gradins du Pairay. Les soirs de match, on pouvait s’y rendre tant avant, pendant et qu’après les rencontres. Faut-il préciser qu’on le retrouvait derrière le comptoir en compagnie de son épouse ?

On prend maintenant la direction des Fagnes où le petit stade de Ster est quasiment voisin avec le « plus beau circuit du monde ». C’est d’ailleurs avec un plaisir non-feint que les Sterlains vous servaient les excellentes tartes concoctées par Didier Piot qui n’est autre que le fils aîné de Christian, gardien emblématique des « Rouches ». Pour les amateurs de fines pâtisseries, sachez que Didier tient depuis peu un établissement dans le centre de Francorchamps. Je ne saurais trop vous le recommander…

C’était d’authentiques gâteaux qui nous attendaient à Sprimont. Mais, avant d’accéder au « lieu saint », il fallait montrer patte blanche à une déléguée du Hornay aussi sympathique qu’une porte de prison et qui ne cachaient pas ses préférés. Dont je ne faisais manifestement pas partie… La dernière bouchée à peine avalée, on remonte en direction du plateau de Herve et, plus précisément, de l’Espoir Minerois. Là-bas, au contraire, j’avais certains atomes crochus avec un des dirigeants. Et celui-ci déclinait l’excellente habitude de servir un grand cru à quelques invités triés sur le volet juste après le repos. Ma foi, il n’était pas désagréable de suivre la seconde période derrière une vitre tout en sirotant un Bordeaux millésimé.

Fin du chapitre gastronomique avec une requête sortant de l’ordinaire émanant du principal comitard d’un club de P1 des hauteurs de la Cité ardente. La mi-temps se termine quand celui-ci me demande de ne pas quitter les lieux trop vite. Et de me confier : « Dis Mr Christiane, je suis président ici depuis des années et je désire céder le relais. Comme on se connait et que l’on s’apprécie, accepterais-tu de me succéder à la tête du club ? Surtout que tu as de la famille dans la commune. » J’ai malheureusement dû décliner sa proposition par manque de temps. De l’autre côté de la Meuse, les rendez-vous dominicaux des « Sang et Marine » étaient souvent émaillés d’énormes éclats de rire. En cause, la dernière blague en date d’un certain… Pierre Theunis.

Les meilleures choses ayant une fin, cette tradition a tendance à disparaître. Le club « pionnier » à la supprimer a été Dison. J’étais surplace pour cette grande première. Commentaire gêné du bras droit de Jean-Claude Bodson : « Le président estime que ces réceptions lui coutent trop cher. » A côté du cout « exorbitant » de deux tartes tous les quinze jours, il continuait néanmoins à payer grassement et en black ses nombreux mercenaires. Comprendra qui pourra ? Je ne voudrais pas terminer sur une note négative. Dès lors comment ne pas évoquer les « goûters » assez torrides de Tilleur ? Ils constituaient la « chasse gardée » de la très sexy Carine dont les tenues auraient… réveillé un mort.

Michel CHRISTIANE

La première partie est à lire ici.

Crédit photo : Gallus Films