Fuger, Contern et autres prunes « luxos » !

Les Carnets du basketteur saison 3! Dans cette période de confinement, notre sémillant chroniqueur nous fait voyager chez l’un de nos plus proches voisins.

La glorieuse incertitude du sport, on connait. Mais, celle-ci prend parfois des dimensions insoupçonnées en raison de la situation actuelle. D’où des scénarii à peine croyables. Dont un que j’ai vécu de visu des gradins. Sans savoir, à l’époque, ce qui allait se passer par après…

Il se fait que je collabore également au site « Sport Magazine Luxembourg » pour lequel, je couvre les championnats grand-ducaux de foot et basket. 28 septembre 2019, la reprise du championnat est ponctuée par un duel mettant aux prises Contern, un montant ambitieux, et Esch, candidat avoué au titre. Dans une salle aussi confortable que fonctionnelle, j’ai le bonheur d’assister une rencontre complètement folle au cours de laquelle, le promu mène un moment de près de 20 unités. Sous la houlette d’un Karrington Ward (27 a, 2,01 m) sur un nuage : 34 points, 15 rebonds. Celui-ci allait pourtant se faire virer un mois plus tard. Tout un chacun s’apprête donc à estampiller un succès totalement mérité de la phalange locale. Il y a de l’énorme surprise dans l’air quand, à l’ultime seconde, le naturalisé, Clancy Rugg, tente un tip-in désespéré et arrache une prolongation (87 partout) tenant du miracle pour les visiteurs. On se doute de la suite : moral dans les chaussettes d’un côté et au zénith de l’autre avec, au bout des 45 minutes, un score que plus forcé à 92-106. Et, surtout, aux conséquences importantissimes…

En effet, la fédé luxembourgeoise a décidé, cette semaine, de figer définitivement les classements généraux de toutes les séries pour effectuer une « distribution des prix » très critiquée. Là, aussi. C’est ainsi que les Eschois sont déclarés champions tandis que les Conternois dégringolent à l’étage inférieur. Bref, si ceux-ci l’avaient emporté à l’automne passé, ils seraient sauvés alors que les Musel Pikes seraient montés sur la plus haute marche du podium au nez et à la barbe d’Esch. Moralité : la compétition « luxo » de D1 – la Total League, pour les intimes – s’est jouée dès sa toute 1ère journée.

Ce soir-là, j’en avais aussi profité pour aller prendre un verre avec Fabienne Fuger (photo, 2e à droite). Ce petit bout de femme est parvenu à maintenir l’équipe féminine locale au plus haut niveau et me confiait qu’elle revenait encore chaque semaine à Pepinster. Ne serait-ce que pour venir y saluer sa maman. Sur le chemin du retour à l’hôtel, j’étais flashé à du 91 km/h au lieu des 90 autorisés. Et une prune de 25 € pour ma pomme. Illustration supplémentaire qu’au Grand-Duché, on ne rigole pas avec le pognon. Il est vrai que la franche rigolade n’est pas vraiment une spécialité du cru…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Basket Contern