Zeljko Obradovic, entraineur du Fenerbahçe Istanbul et détenteur de neuf – 9! – Euroleague a livré sa vision du coaching et la recette pour driver idéalement une équipe. Inspirant!
Difficile de présenter un plus beau palmarès que celui de Zeljko Obradovic. L’entraineur serbe a obtenu, comme joueur, une médaille d’argent au JO de Séoul en 1988 et un titre de champion du monde en 1990. Devenu ensuite entraineur, Obradovic a connu un succès incroyable partout où il est passé, raflant tout de même neuf Euroleague et de multiples titres en Espagne, Italie, Grèce et Turquie. Un parcours remarquable qui s’explique en partie par la vision développée par le Serbe. « Lorsque je traite avec mes joueurs, il y a une chose importante à ne pas oublier : nous sommes tous des êtres humains. J’essaie de leur montrer du respect. Ils savent que s’ils ont un problème avec quoi que ce soit dans leur vie, je suis là pour les aider. Les meilleurs amis que j’ai dans la vie ce sont mes joueurs. Nous vivons tellement d’heures ensemble et il est impossible que ça se passe autrement. Pour cette raison, j’aime écouter mes joueurs et avoir des conversations avec eux à propos de tout » explique-t-il. « En tant qu’entraineur, vous devez connaitre vos joueurs et savoir comment réagir en fonction de toutes les situations. Étant sur le banc, vous devez comprendre comment sont vos joueurs. Ce sont 12 personnes différentes qui réagissent différemment à une même situation. Vous allez peut-être devoir être dur avec l’un et parler d’une toute autre manière à l’autre. Ce qui est important au bout du compte, c’est qu’ils comprennent que tout ce que je veux, c’est qu’ils soient meilleurs et que l’équipe soit meilleure. »
Obradovic estime nécessaire de s’en tenir à certaines règles et à afficher une certaine cohérence. Surtout, il ne déroge jamais à son principe numéro un: l’équipe avant tout. « Il y a toujours une ligne directrice que ne doit pas être franchie : ne soyez pas égoïste. Les joueurs qui veulent faire quelque chose de bien pour eux doivent aussi le faire pour l’équipe. Si je vois un joueur égoïste, je réagis immédiatement. Soit le je le sors du jeu (lors d’un match) ou je coupe l’entraînement. Chaque joueur doit savoir que dans mon équipe, être égoïste est impossible. Je suis très clair à ce sujet. Au début de chaque saison, je vais m’asseoir avec mes joueurs et je leur dis : « Les gars, nous avons des règles. Nous devons être une équipe, penser de la même manière et être sur la même page. Si vous avez un problème avec ça, la porte est là-bas. » C’est très simple mais en début de saison c’est crucial » continue-t-il. « Pourquoi jouez-vous au basket ? La réponse devrait être : l’équipe. Toujours l’équipe. »