L’histoire qui suit est belle. Voire à peine croyable par les temps qui courent. Pour ne rien gâcher, elle concerne un joueur qui, jusqu’au printemps dernier, évoluait encore dans le chaudron de Neder-Over-Hembeek. Où Serge Crevecoeur est particulièrement attentif à la mentalité affichée par ses éventuels renforts. Bien avant leurs qualités sportives. Un de ses anciens protégés en apporte aujourd’hui une démonstration forçant le respect…
Après avoir fait les beaux soirs du Brussels, de 2016 à 2018, Jeremy Simmons fait ses valises pour le club de Poderosa Montegranara, actuellement 2e en D2 italienne. Dans cette petite cité (14.500 âmes) des environs de l’Adriatique, notre homme répond – là-bas aussi – à l’attente avec une moyenne de 12,4 points et 8,5 rebonds par match. Au point de susciter l’intérêt de plusieurs formations de Série A. Dont celle de Reggio Emilia, près de Bologne. Alessandro Bolognesi, le directeur général de Montegranara, résume alors les derniers événements en date : « Il faut savoir que Devis Cagnardi, le coach de Reggio Emilia, a fait de Simmons sa priorité absolue en matière de recrutement. Et ce, le plus vite possible. Question d’abord de se sauver puis éventuellement d’encore lutter pour les playoffs. Son club nous a donc contactés à plusieurs reprises. Nous avons à chaque fois décliné les différentes propositions. »
Avant un ultime rebondissement : « Fin de la semaine passée, ils sont à nouveau revenus à la charge en nous offrant un dédommagement de 60.000 € et en multipliant plus que par deux le salaire de Jeremy pour un contrat se prolongeant, en outre, la saison prochaine. Dans ces conditions, nous étions prêts à accepter, mais avons demandé à notre pivot ce qu’il en pensait. Il nous a bluffés quand il nous a répondus qu’effectivement son grand rêve était d’enfin évoluer au plus haut niveau italien. Mais que ce serait en montant avec nous et non pas de manière artificielle, via ce transfert tombant du ciel. Nous sommes fiers de posséder un tel élément dans notre effectif. »
D’aucuns prétendront que, de la part d’un pro, on est proche de l’aliénation. Nous, au contraire, on est plein d’admiration.
Michel CHRISTIANE