Les Carnets du basketteur
En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »…
En plein Mondial, impossible de ne pas revenir sur certains souvenirs footballistiques. Car, outre mon activité incessante en basket, je me suis farci, pendant de nombreuses années, mon petit match de foot du dimanche. Avec pas mal de plaisir, d’ailleurs.
Et, parfois, deux fois plutôt qu’une : nous sommes un dimanche de fin octobre et La Meuse Verviers me demande de suivre une rencontre à Weywertz tandis que La Meuse Liège m’envoie à un duel se disputant à Aywaille. Je décide d’assister à la 1ère mi-temps dans l’Eifel (coup d’envoi à 14 h 30) puis de foncer sur les rives de l’Amblève (toss à 15 h). Or, je dois envoyer, par SMS, l’évolution du score à Aywaille. Je demande dès lors à un collège de m’appeler en cas de goal(s) au pied de la Redoute. Repos à Weywertz et pas de coup de téléphone, j’image donc que c’est toujours 0-0 à Aywaille qui est quand même distant d’une soixantaine de bornes. J’y arrive comme un avion en début de seconde période et m’empresse de retrouver mon présumé correspondant. Qui, me voyant, pique un fard et m’avoue: « Sorry, mais j’ai complètement oublié et, ici, c’est 3-3. » Je n’ai d’autre solution que d’expédier un but une minute après l’autre. C’est alors que je découvre que Vivacité est branché sur le site de La Meuse en communiquant ces fameuses évolution du score. Commentaire du présentateur en studio : « Décidément, le match s’enflamme à Aywaille. » Et pour cause.
Un, en revanche, qui n’était pas du style « silence radio » c’était Paul Platéus, l’ancien secrétaire du RFC Seraing. Club de D1 à l’époque que je couvrais pour la DH. En effet, le dirigeant des bords de Meuse était du genre bavard. La preuve : un jour, il me téléphone à la maison peu avant midi. Connaissant l’apôtre, je branche le diffuseur du combiné et vaque à d’autres occupations. Vers 12 h 15, mon épouse rentre et prépare le dîner. Pendant ce temps, j’adresse de vagues « ah bon« , ou autre, « c’est ça« , au notaire sérésien pendant que nous mangeons. 13 h 10, ma femme repart au boulot et j’ai toujours le comitard du Pairay au bout du fil…
Je l’ai déjà expliqué, j’ai été employé de banque dans une autre vie. C’était au Crédit Communal de Spa où nous habitions à l’étage. Or, cet organisme financier possédait le Golf Hôtel, à Balmoral, et était le principal sponsor des Diables Rouges. En 82, les internationaux de Guy Thys viennent préparer le Mondial dans la « Perle des Ardennes » et logent bien évidemment dans cet établissement. C’est alors que le service marketing de la banque met sur pied une séance de dédicaces dans la cour de l’agence spadoise. Voilà comment les Gerets, Pfaff, Renquin, Ceulemans, Van Moer et autre Coeck sont venus « chez moi ».
Michel CHRISTIANE