« Avec un public en feu et dix points d’avance, tout peut se passer »

Réalistes mais en même temps diablement positifs, Rémy Collard et les Comblinois veulent savourer la venue d’Ostende mais ne pas se présenter en victimes consentantes, que du contraire. Pour réaliser un exploit d’anthologie ?

Si les chances des Comblinois contre une équipe dix fois championne de Belgique d’affilée sont minces, elles ont le mérite d’exister et les locaux le savent. « Surprise est le mot qui pourrait bien coller avec ce match historique. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans un match de basket et même si Ostende est ultra, ultra-favori, à domicile avec un public de feu et dix points d’avance, on ne sait jamais » sourit Rémy Collard. « Mais l’autre maître-mot de cette soirée sera incontestablement plaisir. » Et si nous souhaitons évidemment à « Oli 3F » et « PAG » de remporter cette Coupe, nous souhaitons – sans doute comme tous les amateurs de basket – que le petit poucet comblinois réalise un exploit d’anthologie.

« Ludo Humblet est un véritable passionné qui fait son petit bonhomme de chemin »

Parrain des stages Game Time, Olivier Troisfontaines va revenir en région liégeoise ce samedi et s’attend à une énorme ambiance et une chaude réception pour ce huitième de finale de la Coupe de Belgique entre Comblain et Ostende. Entretien.

Oli, à quoi vous attendez-vous ce samedi à Comblain ?

Nous nous attendons à un match très intense. J’ai entendu qu’il y allait avoir une très grosse ambiance dans cette salle atypique. Avec Pierre (ndlr: Pierre-Antoine Gillet), nous avons prévenu nos coéquipiers.

Tu connais cette équipe de Comblain ?

Non mais nous l’avons scoutée et il ressort que c’est une équipe qui possède de bons shooteurs à distance et qui ressemble un peu au Sprimont d’il y a quelques années (ndlr: l’époque TDM1 des Carriers alors dirigés par Pascal Horrion).

Selon toi, la petite salle de Comblain et les bouillants supporters peuvent-ils vous déstabiliser ?

Nous avons été prévenus qu’il y aura une énorme ambiance. Mais après une année sans public, cela va faire du bien de rejouer dans ces conditions. Après, tout va dépendre de nous et de notre début de match. Si nous laissons les Comblinois rentrer dans la partie en plantant quelques triples, ils vont partir à seize ou dix-neuf points (ndlr: Comblain aura dix points d’avance à l’entre-deux) et prendre confiance. Et cela va inéluctablement chauffer leur public et cela risque alors de devenir compliqué. Nous devrons donc être attentifs en début de rencontre, rester dans notre plan de match et développer notre jeu.

Tu es le parrain de Game Time. Tu connais Ludo Humblet, le coach de Comblain, depuis longtemps ?

Oui, je le connais depuis que je suis très jeune. Au fil des années, nous avons suivi nos évolutions respectives. C’est un gars passionné, un vrai passionné de basket, qui a été un peu sous l’aile d’Yvan Fassotte et qui fait son petit bonhomme de chemin.

Crédit photo: BCO

« L’ancien cinéma de Comblain va vivre l’un de ses plus beaux moments »

A notre connaissance, Nicolas Gerads est le seul Liégeois à avoir porté les couleurs d’Ostende et de Comblain. De quoi offrir une analyse pertinente d’un huitième de finale de Coupe de Belgique qui déchaine les passions.

Les similitudes entre Comblain et Ostende:

« Elles sont assez évidentes pour moi car ce sont deux clubs où tous les intervenants – bénévoles, dirigeants, coachs, joueurs et bien sûr supporters – vivent pour leur passion et pour leur club, ce qui, à mes yeux, est de plus en plus rare à tous les niveaux. »

Les différences:

« Hormis les budgets, évidemment (rires), elles sont difficiles à mettre en avant car il existe un monde d’écart entre des amateurs et des professionnels. Néanmoins, si je dois souligne une différence, c’est sans doute du côté de la rigueur – nous connaissons la fermeté de nos amis flamands – dans l’approche de toutes les choses. Mais j’ai toutefois un profond respect pour ce que le club de Comblain est en train de construire ainsi que pour le travail abattu par Ludo Humblet, Tony Fernez et le manager. »

Le huitième de finale de Coupe:

« Je suis persuadé que la motivation sera bien là dans les deux camps. Ostende ne prendra jamais ce match à la légère et les Comblinois ne peuvent qu’être motivés. L’ancien cinéma de Comblain va vivre l’un de ses plus beaux moments. J’espère que le Président a montré aux joueurs de la TDM2 de vieilles cassettes VHS pour qu’ils voient comment mettre la misère aux « pros » comme lui l’avait fait à l’époque contre Louvain et Houthalen (rires). J’espère quand même vivre un match fermé car cela n’est simple pour personne de jouer dans cette petite salle avec les chauds supporters si proches du terrain. Il faut que les Comblinois croient en leurs chances car ce n’est qu’un match de basket au final. Mais nul doute que les coachs feront leur boulot pour cela. »

« Je savais que notre groupe serait compétitif »

Ce samedi en Coupe AWBB, Ensivalois et Porais, promus en R1 et R2, croiseront le fer lors des seizièmes de finale de la Coupe AWBB. Un beau derby entre la rugueuse défense locale et l’attaque up-tempo de Tilff.

Les Porais réalisent une entame de championnat satisfaisante pour leur grande première en R1. « Etre à trois sur cinq est évidemment une bonne chose et je savais que notre groupe était compétitif et que nous allions faire des résultats » nous assurait ainsi Jason Troisfontaine. « Je me sens très bien à Tilff. Le staff comme les joueurs m’ont accueilli – ainsi que les autres nouveaux – à bras ouverts et Pin a su directement nous intégrer à son système. L’ambiance qui règne au sein du groupe est géniale et cette saison promet d’être exceptionnelle. »

Pour Ensival, qui découvre aussi une nouvelle division, la R2, le bilan n’est pas mauvais non plus. « Je suis déçu de notre défaite lors de premier match contre Courcelles. Cela nous aurait mis à trois victoires et cela aurait donc été un excellent début de saison » nous confiait le coach local« Par contre, les revers concédés contre Charleroi et Neufchâteau sont logiques, ces adversaires étaient plus forts que nous. »

Ce samedi, Ensivalois et Porais, se croiseront en Coupe AWBB. Ces deux formations sont à la fois semblables et distinctes. Toutes les deux s’appuient sur un collectif important où le groupe est placé au-dessus de l’individu. Mais là où Tilff pousse sur le champignon pour essayer de profiter de son attaque pour faire exploser ses adversaires, les Ensivalois préfèrent eux s’appuyer sur une défense hyper hermétique pour assurer ses victoires. Une opposition entre deux philosophies de jeu qui devrait à coup sûr déboucher sur une rencontre diablement attractive.

« La fête du basket et du basket liégeois »

La venue d’Ostende à Comblain pour les huitièmes de finale de la Coupe de Belgique est avant tout une grande fête du basket liégeois.

Lorsque nous demandons à Charly Bernard quel terme pourrait définir le mieux le match de ce samedi contre Ostende, sa réponse fuse. « Fête est le terme que je choisis pour qualifier ce samedi 30 octobre parce que mis à part qu’il s’agisse d’un huitième de finale de Coupe de Belgique, c’est surtout la fête du basket, du basket liégeois qui suscite un bel engouement avec pas mal de spectateurs, d’ambiance, de bonne humeur » affirme l’un des scoreurs les plus en vue du Mailleux. « C’est une belle soirée qui s’annonce, peu importe le résultat, et une récompense pour l’équipe, le staff, le comité et tous les bénévoles qui travaillent dans l’ombre et font tout pour mettre les petits plats dans les grands. Nous avons tous hâte. »

Crédit photo: PP Photography Amateur

Le « power » était du côté de Saint-Vith !

Ce vendredi, Saint-Vith a décroché sa première victoire de la saison en infligeant sa première défaite à La Spéciale Aywaille.

Lors de la première action du match, Moreau (8 points) volait un ballon mais un peu de précipitation et de maladresse empêchait les Aqualiens d’ouvrir la marque et Jost (12), lui, ne se faisait pas prier pour offrir les premiers points aux locaux. Une action qui, finalement, pouvait résumer cette rencontre où si la mentalité ne fut pas trop mauvaise, le « basket » a fait défaut aux « Spécialistes ». Les premières minutes étaient pauvres en paniers, l’adresse étant absente des deux côtés. Lété (8 points) plantait une bombe, imité par Koch (4 unités) pour donner quelques points d’avance aux visiteurs mais Alt (22 points) montrait la voie aux locaux qui claquaient un 10-0 pour mener 17-10 à l’issue du premier quart. Dans le second quart, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Malgré une adresse en berne et beaucoup trop de gâchis sur la ligne de réparation, la Spéciale Aywaille, via Wey (8 points) notamment, parvenaient à réduire l’écart à 30-26 à la pause sur un shoot « on the buzzer » de Vanlaar (5 unités).

A la reprise, Lhote (16 points) et les « Spécialistes » montaient sur le terrain le couteau entre les dents et parvenaient à revenir à 36-35 mais une kyrielle de balles perdues et de mauvaises options défensives permettaient aux protégés de François Henin de repartir à 49-41 à la demi-heure. Dans la dernière ligne droite, la zone 3-2 de Saint-Vith continuait de poser des difficultés aux Aqualiens qui semblaient parfois balbutier leur basket. Tout le contraire de Faber (10 points) et de ses partenaires qui négociaient mieux les ballons importants, jouaient plus dur et bénéficiaient de ce petit brin de chance pour gérer la fin de rencontre et s’imposer méritoirement 65-55. Saint-Vith, devant un public peu nombreux mais enthousiaste, décrochait ainsi sa première victoire de la saison, un résultat positif qui en appelle d’autres tant l’organisation défensive mise en place par François Henin risque de contrarier une multitude de formations.

« Jouer mon rôle de coéquipier sur le banc »

C’est depuis le banc que Loïc Gachertz vivra le huitième de finale de Coupe entre Flémalle et la P3 d’Ans. Interview.

Loïc, tu seras malheureusement sur la touche pour la réception d’Ans ce samedi en Coupe provinciale.

Oui, je me suis occasionné une déchirure au mollet après seulement trois minutes de jeu contre Harimalia en championnat. Je vais donc jouer mon rôle de coéquipier sur le banc en encourageant l’équipe pendant quatre semaines, si tout va bien.

Qu’est-ce qui te plaît dans la Coupe ?

C’est d’abord de pouvoir jouer à nouveau contre des équipes du top provincial et, ensuite, que tout le monde soit capable de battre tout le monde. Peu importe la division dans laquelle on évolue, on n’a rien à perdre et tout se joue sur un match sec. Enfin, c’est une occasion supplémentaire de faire la fête après le match.

Comment allez-vous aborder ce match contre Ans, une équipe qui trône en tête de la P3B ?

De façon sereine et en prenant un maximum de plaisir ensemble. Défensivement, nous devrons limiter l’adversaire et l’empêcher qu’il prenne confiance aux shoots. Offensivement, il faudra faire circuler le ballon pour que chaque joueur soit concerné et apporte à l’équipe.

« Le staff ne laisse rien au hasard »

Pour le club de Comblain tout entier, la venue de la superbe D1 d’Ostende ce samedi est une magnifique récompense.

Impossible de louper cette information: la venue d’Ostende ce samedi à Comblain pour le huitième de finale de la Coupe de Belgique est sur toutes les lèvres et en long et en large dans votre média préféré, signe qu’il s’agit là d’un véritable moment historique pour le Mailleux et le basket liégeois dans son ensemble. « Récompense est clairement le terme qui définit ce match. Nous nous donnons tous à fond tout le temps, il n’y a quasiment aucune absence aux entrainements, nous nous entrainons dur et le staff ne laisse rien au hasard. Recevoir Ostende à la maison est un rêve d’enfant qui vient récompenser nos trois premiers mois de boulot » confirme Maxime Princen.  « Oui, c’est la récompense des efforts fournis durant la prépa d’août mais aussi du club et des bénévoles qui nous ont soutenus et ont tout mis à disposition pour arriver à ce stade de la compétition » ajoute Clément Matisse. « C’est effectivement une récompense pour tout un club, le staff, les bénévoles mais aussi et surtout les joueurs car nous sommes allés chercher notre qualification à Lier un vendredi soir » corrobore Corentin Rondoz. « Le club a fait beaucoup d’efforts pour organiser une bonne soirée et je pense qu’elle sera effectivement pas mal. Il faudra juste que Charly arrive à me suivre au bar (rires). »

Crédit photo: PP Photography Amateur

« Ne surtout pas snober l’adversaire »

Ce samedi, Arnaud Delhaes retrouvera Ensival avec la P2 d’Henri-Chapelle dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe provinciale.

« Comme nous jouons la P3 d’Ensival, ce match n’est pas spécial pour moi car je ne serai pas opposé à mon ancienne équipe » nous précise Arnaud Delhaes qui a évolue avec la P1 du RABC par le passé. « Nous allons aborder ce match comme tous les autres, de manière appliquée en respectant les consignes du coach. Il faudra jouer dur et ne surtout pas snober l’adversaire. Mais je crois qu’avec les joueurs d’expérience que nous possédons, ce ne sera pas le cas. »

« Incroyable: quatre équipes de P3C encore en lice en Coupe ! »

Un détail qui n’aura pas échappé aux observateurs.

C’est Alexandre Bodson qui alerte l’attention des passionnés: alors qu’ont lieu ce week-end les huitièmes de finale de la Coupe de la Province, 25% des équipes alignées évoluent en P3C. « Il y a quatre équipes de la P3C encore en ligne. C’est assez incroyable et démontre l’exceptionnelle niveau de cette série » souligne-t-il.

Un détail assez amusant mais qui confirme en effet que la P3C dans laquelle évoluent notamment les armadas de Flémalle et Grâce-Hollogne ainsi qu’Harimalia et les Pistols est sans doute la série la plus attractive de cette saison 2021-2022. Néanmoins, jeudi, les Abeilles furent éliminées par la P2 de Theux.