Un vrai poste 4!

 

Maxime De Zeeuw est un de nos meilleurs basketteurs à avoir exporté son talents hors de nos contrées. A trente ans, celui qu’Axel Hervelle a lui-même nommé pour devenir un de ses successeurs au leadership des Belgian Lions, peut se targuer d’une belle carrière. Et c’est loin d’être fini.

 

Maxime était un poste quatre moderne avant même que le concept n’existe. Adroit de loin et solide au rebond, il est bien plus technique que ne peut laisser supposer son gabarit imposant. Capable d’artiller à distance ou de scorer dans la peinture, tout en apportant son écot au rebond et en défense, il fait le bonheur d’Oldenburg, en Bundesliga, depuis 18 mois. « Pour l’instant, nous sommes un peu dans le creux. Nous nous cherchons collectivement » nous précise l’ancien Pépin. « La saison dernière, où nous avons accédé à la finale des Playoffs, fut exceptionnelle. Nous avons l’ambition de faire pareil mais c’est loin d’être chose aisée puisque Bamberg et Berlin, pour ne citer qu’eux, ont vraiment de gros effectifs. » Néanmoins, malgré le début de saison mitigé de club proche de Brême, Max réalise quant à lui de belles performances. « Individuellement, je me sens bien » nous confie celui qui tourne à 12 points et 5 rebonds toutes compétitions confondues. « Mais nous devons mieux jouer collectivement, plus nous faire confiance en défense. Car, offensivement, il y a du talent, nous sommes une des meilleures attaques du championnat. Nous travaillons bien à l’entrainement, ça va finir par venir. »

Au sein d’un championnat relevé, le talentueux intérieur belge semble s’épanouir. « J’apprécie ce championnat et son style de jeu, assez physique. Cela me convient bien » nous explique-t-il. « Le niveau est assez élevé ici, c’est différent de l’Italie où j’ai joué par le passé. Là-bas, les Américains avaient toutes les cartes en main et on s’en remettait à eux. Mais il n’y avait pas de continuité au sein des clubs, avec beaucoup de va-et-vient. »

 

 

La Bundesliga s’inspire de la NBA

 

Un aspect qui a joué lorsque Max a eu l’opportunité de signer Oldenburg. « J’ai saisi l’occasion de rejoindre un club spécial, avec une histoire particulière » avance-t-il. « J’ai parlé avec pas mal de joueurs qui m’ont tous dit du bien de cette entité. Certains gars sont là depuis cinq ou dix ans. Le club est stable, serein, très professionnel. »

Plus de 100 sélections avec les Lions.

Une organisation sérieuse, à l’instar du championnat de division 1 allemand. « C’est très bien organisé ici » commence Max. « Les équipes sont d’excellente qualité et aucun match n’est facile. Le niveau est très bon et tout le monde peut réellement battre tout le monde. De plus, le championnat est très médiatisé, cela s’inspire un peu de la NBA. Tous les matchs sont, notamment, retransmis en live sur un site internet. »

Et si Maxime ne baragouine que quelques mots d’allemand, il le comprend facilement. « Cela se rapproche du flamand, c’est donc plus facile à comprendre » argue celui qui a su garder des liens partout où il est passé.

Car Maxime a déjà eu l’occasion de connaitre quelques clubs. Pepinster et Anvers, en Belgique ainsi que Rome et Nimburk à l’étranger. Une vie de basketteur pro qu’il apprécie à sa juste mesure. « Je n’ai connu que ça » nous rappelle-t-il. « Je sais que j’ai beaucoup de chance. Devoir aller tous les jours au bureau est bien plus contraignant. C’est vrai que la vie de sportif de haut niveau nécessite des sacrifices, mais cela en vaut la peine. J’ai pu voyager partout en Europe grâce à mon métier et me forger des souvenirs que je pourrai raconter plus tard à mes enfants. »

En Allemagne, à cette période, Max peut profiter des joies de Noel. « C’est une grosse tradition ici. Nous irons d’ailleurs bientôt sur le marché de Brême. » Mais pour ce qui est du réveillon, difficile de prévoir où sera le sympathique intérieur. « J’aimerais pouvoir rentrer quelques jours pour profiter de mes proches. Mais vu notre situation sportive actuelle, cela semble utopique » conclut-il.

La Spéciale Aywaille crée la surprise!

 

La Spéciale Aywaille restait sur une bonne dymanique. Trois victoires en quatre matchs pour des Aqualiens qui avaient entamé une remontée au classement après un début de saison délicat. La réception de Waremme était une bonne occasion de confirmer ce regain de forme et d’oublier la défaite de la semaine dernière face à la belle équipe d’Alleur.

 

Dimanche matin enneigé dans notre belle province. Waremme arrivait groupé plus d’une heure avant la rencontre – le CP n’avait alors pas encore pris la décision de remettre le match. Les flocons de neige tombaient assidûment pour recouvrir la nature de son blanc manteau et les cafés de la toute nouvelle cafétéria aqualienne réchauffaient les courageux qui avaient osé faire le déplacement.

La rencontre du jour opposait deux équipes au bilan diamétralement opposé. Les visiteurs matinaux n’avaient connu la défaite qu’à quatre reprises alors que les locaux n’avaient enregistré que le même nombre…de victoires. Lors du match aller en ouverture de saison, Aywaille avait explosé à Waremme, repartant avec une trentaine de points dans la musette.

 

 

Aywaille prend l’avantage d’entrée

 

Ce sont pourtant les Aqualiens qui prirent le meilleur départ. Solides défensivement et efficaces en transition, Brice Moreau ( 11 unités sur l’ensemble du match) et ses coéquipiers concluaient les dix premières minutes sur le score de 18 à 12.

Après 3 minutes de jeu dans le deuxième quart-temps, Morgan Wey (12 points sur la rencontre) se voyait siffler sa troisième faute sur un rebond offensif et était rappelé sur le banc par son entraineur. Il n’allait plus jouer avant la 22ème minutes du match. Privés de leur seul intérieur de métier, les locaux -toujours frappés par les blessures et évoluant à 8- allaient faire le gros dos pour empêcher Waremme de profiter de la situation. Michael Proesmans, l’entraineur des Rouge et Blanc, jouait le coup parfaitement en alignant de la taille et ses gars recollaient au score. Dominés physiquement, Robin Horrion (7 points et un rebond décisif en toute fin de rencontre) et ses potes allaient parvenir à limiter les dégâts pour rentrer au vestiaire avec un retard minimal, 32-33 à la mi-temps.

 

 

Deux grosses défenses

 

Au retour des vestiaires, les deux équipes démontraient bien qu’elles n’avaient pas bravé des conditions climatiques dantesques pour ne pas empocher la victoire. Alors que le match pouvait basculer dans un camp comme dans l’autre, Pierre Lété, le meneur aqualien encore impérial, plantait 5 unités pour démarrer la seconde mi-temps et permettre à sa formation de repasser devant. Un troisième quart identique au premier et les locaux étaient repassés devant à la 30ème. C’était 50 à 46 avant d’entamer l’ultime période.

Un quatrième quart-temps étouffant. Les deux équipes avaient sorti les barbelés et défendaient le plomb. Le marquoir ne changeait pas durant de longues minutes et c’était à un vrai duel de défenses que l’on assistait. Waremme parvenait tout de même à revenir à égalité mais une superbe défense des locaux et un rebond offensif d’Alexandre Koch (12 pions dimanche) suivi d’une faute à 2,5 secondes de la fin de la rencontre permettait à  Pierre Lété de décider du sort de la partie, alors que La Spéciale menait d’un point. Ce dernier ratait sont premier lancer et son entraineur lui demandait alors de rater le second. La bataille du rebond permettait au chrono de s’égrener, et une technique sifflée à Waremme à la fin du temps réglementaire, scellaient le score à 57-55 en faveur des locaux.

Une bien belle victoire pour une équipe qui ne cesse de prouver qu’elle vaut mieux que son classement actuel et qui démontre que l’on peut gagner des matchs sans marquer à distance (deux trois points inscrits seulement ce dimanche). Les Aqualiens se déplaceront à Huy -qui s’est incliné contre Hamoir- samedi 16 décembre. Une victoire permettrait à Julien Vanlaar -toujours blessé- et ses amis de ne plus avoir à regarder derrière eux mais, au contraire, d’envisager la suite de la saison sereinement.

« Le collectif est la base du basket féminin »

 

Il y a encore quelques semaines, nous avions tenté de décrypter la série sans défaite d’Aubel au sein de notre élite provinciale. Malheureusement pour Xavier Hubert et ses coéquipiers, ils ont perdu leur brevet d’invisibilité peu après. Au contraire, les dames de Pepinster continuent leur règne sans partage en troisième provinciale. Nous avons tenté de comprendre les raisons de ce succès avec leur entraineur, Terence Gabriel.

 

Terence, depuis combien de temps es-tu entraineur?

C’est ma quatrième année en tant que coach senior. A l’époque, on m’a proposé de reprendre l’équipe P3 dames du Royal Spa BC car leur entraineur avait démissionné. Ma soeur étant dans l’équipe, j’ai accepté. J’ai gardé cette formation durant trois saisons. A la clef, une montée en deuxième provinciale via le tour final et un maintien en P2 la saison suivante. Suite à divers soucis internes, j’ai quitté le club pour Pepinster avec 8 joueuses dans mes bagages. Quatre joueuses de Soumagne nous ont rejoint pour compléter l’effectif.

C’est donc ta première saison avec les filles de Pepinster?

Oui.  Nous avons dû « redescendre » en P3. L’adaptation au club s’est passée de la meilleure des manières. Je peux compter sur le soutien et les conseils d’autres coachs dames (ndlr: Laurent Herten et Antoine Braibant). A cause de certains forfaits ou changements de séries, nous n’avons joués que 7 matchs pour autant de victoires.

Comment expliques-tu cette invincibilité?

Par une grosse charge de travail aux entrainements, une rage de vaincre permanente et un esprit de groupe omniprésent.

Quelles sont les forces de ton équipe?

Toujours invaincues.

La défense, la condition physique et l’esprit de groupe sont nos principales forces.
Mes joueuses sont capables d’imposer une grosse pression défensive tout en jouant de manière sainement agressive. Elles ont conscience de l’importance du rebond défensif et maîtrisent bien le « box-out ». Il faut encore travailler la rotation défensive et ne pas oublier l’aide à l’opposé.
Notre jeu en transition est un bel atout, et la condition physique aide beaucoup au bon fonctionnement de cela. Les filles attaquent et défendent à 5, en permanence.
Il faut également préciser que l’esprit de groupe permet aux filles d’être en confiance sur le terrain et de se trouver plus facilement. Cela installe un très bon cadre de travail. Nous nous voyons très souvent en dehors du basket et je trouve cela important. L’ambiance est vraiment excellente au sein du groupe.

Ambitionnez-vous de monter?

L’objectif en ce début de saison était clairement de rejoindre la P2, oui, et c’est toujours le cas à la « presque » mi-parcours. Les filles travaillent beaucoup pour réaliser notre objectif. Je suis satisfait de leur engagement mais il faut les garder concernées et impliquées.

Quelles sont les spécificités du basket féminin?

À notre niveau, le basket féminin est différent du masculin.
La taille y est moins présente et je pense que le basket féminin perdra son identité si les filles copient les comportements individualistes qui existent chez les garçons. Aujourd’hui, les femmes qui pratiquent le basket le font parce qu’elles sont ensemble. Elles ont une envie profonde de s’entraider. Le basket féminin demeure extrêmement collectif, c’est peut être ce qui le différencie le plus du basket masculin. C’est un basket de réflexion, c’est là que le jeu s’exprime le plus collectivement.

« Liège est ma maison du bout du monde »

Lors de la saison 2015-2016, Liège Basket avait en son sein un beau bébé de 2,06 mètres et 120 kilos qui se faisait tatouer des drapeaux sur les tibias. Son nom? Killian Larson – rien à voir avec le meneur actuel des Principautaires. De cette époque ne reste que Boris Penninck, vestige cette de ère-là. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, les Liégeois portent haut en cette première partie de championnat. Pour les plus nostalgiques ou pour tous ceux qui se demandent comment va ce brave gaillard de Killian, nous avons bravé le décalage horaire pour vous livrer des infos toutes fraîches.

Salut Kilian, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ou t’auraient oublié?

Alors, je m’appelle Killian Larson et  j’ai 26 ans.  Je suis marié avec ma merveilleuse femme Megan depuis presque 4 ans maintenant. Je vis à Tacoma, dans l’État de Washington et j’ai joué au basket toute ma vie. J’ai évolué en NCAA 1 à Grand Canyon University et je suis ensuite passé professionnel. J’ai joué dans des pays comme la Belgique, la France, la Finlande ainsi qu’à Sofia.

Tu as joué à Liège, où joues-tu désormais?

Je ne joue pas actuellement. Cette saison, ma femme et moi avons décidé qu’il était préférable de rentrer à la maison et de passer un peu de temps privilégié en famille. D’autant plus que nous avons dû nous occuper de certains petites choses à la maison.

Qu’as tu pensé de ta saison liégeoise?

Ma saison à Liège était merveilleuse. Tant du point de vue basket que hors-terrain, j’ai apprécié cette année-là.  Nous avons disputé les Playoffs, mais nous nous sommes malheureusement inclinés contre le futur champion: Oostende. Personnellement, j’ai mené la ligue aux rebonds et j’étais vraiment heureux de cela et ainsi que de participer à la post-season. J’aurais aimé que nous puissions d’ailleurs aller plus loin en Playoffs, mais c’est le basket, on ne gagne pas à tous les coups.

« De beaux moments sur le marché de Noel »

Comment t’es tu senti à Liège?

J’ai adoré être à Liège et y vivre. En ce qui concerne strictement le basket, j’ai un peu regretté de ne pas avoir plus de temps de jeu car j’adore jouer et je veux tout le temps être sur le terrain pour aider mes coéquipiers. Mais, étant donné les circonstances, j’estime que c’était une bonne saison. J’ai aimé les fans de Liège Basket et les Liégeois. Ma femme et moi évoquons toujours la Belgique comme notre maison de l’autre bout du monde.  Nous reviendrions en Belgique et plus particulièrement à Liège en un battement de cils si l’occasion nous était donnée.

Le géant au dunk!

Pourquoi as-tu quitté Liège Basket?

J’ai quitté Liège parce que mon contrat était fini, tout simplement,  et les dirigeants n’étaient pas intéressés pour prolonger mon bail dans la Cité Ardente.  Mon agent regardait à l’époque des équipes différentes, cependant j’ai dû changer d’agent et j’ai fini par jouer en Pro B française pour Saint Chamond Basket.

Quels souvenirs gardes-tu de ton expérience liégeoise?

Tous les souvenirs que je garde de Liège sont d’excellents souvenirs. Beaucoup de belles rencontres sur le marché de Noel ou le dimanche sur la Batte. Ma femme et moi avons vraiment adoré Liège. Pouvoir voyager et voir des cultures différentes est étonnant. De plus, les fans de Liège Basket  ont fait en sorte que ma femme et moi nous sentions bien, à l’instar d’une grande famille.

« Le basket belge est solide »

Que penses-tu du basketball belge?

Le basket belge est vraiment un bon basket et le championnat est compétitif. Il y a quelques solides joueurs et de bonnes équipes. Je pense que c’est une bonne ligue et qu’elle peut rivaliser avec n’importe quelle ligue. Je sais que, par exemple, pas mal de joueurs viennent en Belgique, y font une grande saison mais ne veulent pas partir ensuite car ils apprécient vraiment le championnat belge.

As-tu gardé des contacts avec des personnes rencontrées ici?

Oui, bien sûr. Nous gardons contact avec certaines des personnes rencontrées durant cette année passée à Liège. Nous faisons de notre mieux pour prendre des nouvelles avec Facebook ou Whatsapp. Je garde aussi contact avec mon ancien distributeur, Jaime Smith, qui joue désormais en Italie!

Qu’appréciais-tu particulièrement à Liège et en Belgique?

J’ai tout aimé de la Belgique, notamment la beauté de villes telles que Liège, Bruxelles et Bruges. J’ai apprécié la gentillesse des gens  partout où je suis me suis rendu. A chaque fois, tout le monde était super agréable et accueillant. J’ai aussi aimé voyager à travers la Belgique. C’est un petit pays, il est facile d’en faire le tour et de profiter de tout ce qu’il y a à voir.
Merci Killian!
Merci de m’avoir interrogé et de m’avoir permis d’exprimer ma reconnaissance aux Liégeois et en toute Belgique.

Joy and Life for All*

 

Le parcours d’André Yon, pivot de Tilff, mérite que l’on s’y attarde. Arrivé en Belgique voici cinq ans, il n’a pas tardé à lancer une association pour venir en aide aux enfants du Cameroun.

 

Sur le terrain, André se révèle un véritable Lion Indomptable. « Sur le terrain, je suis toujours à fond, je déteste perdre. Pour moi, chaque rencontre est une finale. Lorsque je suis sur le terrain, je suis dans mon monde, dans ma bulle » nous confie-t-il. Lui qui a joué dans de grosses équipes dans son pays d’origine, où il fut international junior et vainqueur à deux reprises de la Coupe du Cameroun, est arrivé en Belgique voici un lustre (ndlr: cinq ans). « J’ai transité par un centre de réfugiés pendant deux mois et demi. » explique-t-il. « Un ami m’a présenté à Rochefort où j’ai joué avant de rejoindre Tilff. »

Chez les Porais, l’athlétique intérieur trouve chaussure à son pied. « J’apprécie la convivialité et l’ambiance qui y règnent, notamment après les matchs » confesse-t-il. « J’ai eu la chance de rencontrer des coéquipiers ouverts et accueillants. Tilff m’apporte énormément sur le plan sportif et concernant mon association. »

 

 

« Un grand merci au comité de Tilff »

 

Car, très vite, André ne peut s’empêcher de comparer les conditions dans lesquelles se pratique notre sport en Belgique par rapport au Cameroun. « Dans mon pays d’origine, les enfants ont rarement le nécessaire adéquat pour pratiquer leur passion » commence-t-il. « Bien souvent, ils n’ont même pas de sneakers pour jouer. J’ai donc voulu venir en aide à ces gamins en situation précaire. » Avec l’aide de sa compagne Geneviève, ils fondent « Joy and Life for All », un projet qui a vu le jour il y a quatre ans mais qui a pris plus d’ampleur lorsqu’il rejoint le club tilffois. « Nous remercions chaleureusement le comité de Tilff, Patrick Maquinay, Quentin Pincemail, Gauthier Deflandre, Françoise Dabbée, Jean-Marie et tous les bénévoles » précise le pivot porais.

Joy and Life for All.

L’objectif de l’association est de récolter un maximum d’équipements de sport et sneakers pour les envoyer au Cameroun. « Ce qui n’est plus utilisé ici peut donner le sourire à un enfant en Afrique » déclare André. « Il y a trop d’enfants dans le besoin en ce bas monde. Nous voulons contribuer, à notre petite échelle, à rendre le quotidien meilleur et leur offrir la chance de faire ce qu’ils aiment dans de bonnes conditions. »

 

 

« De la joie dans le regard des enfants »

 

Pour cela, dès que « Joy and Life for All » a récolté suffisamment de vêtements et chaussures, André fait suivre au Cameroun, avec ses propres deniers, à deux personnes sur place qui se chargent de les redistribuer. « J’ai pu me rendre une fois là-bas » se rappelle-t-il. « Ce fut une joie énorme car je me suis retrouvé pratiquement là où j’avais débuté le basketball. Je me suis vu dans ces enfants et j’ai pu apercevoir une grande joie dans leur regard. »

André distribue des ballons.

Une initiative qui en appelle d’autres. « Je fais un appel aux clubs et âmes de bonne volonté » nous lance le Porais qui travaille également au CHC d’Hermalle, où sa compagne y est également infirmière. « Nous avons besoin de tout ce qui peut encombrer vos armoires et servir pour des enfants là-bas. »

Pour le sympathique dunkeur, l’altruisme est une seconde nature. « A mon âge, on veut pouvoir donner aux autres la chance que l’on n’a pas forcément eue » nous précise-t-il. « On n’a pas besoin d’être riche pour donner de la joie aux enfants » conclut-il.

 

 

*Joy and Life for All » est le nom de l’association d’André Yon qui vient en aide aux enfants du Cameroun.

Ardu mais pas impossible pour Liège

 

Match retour des quarts de finale pour Liège face à Limburg United ce dimanche. Après la déculottée du match aller, la tâche s’avère compliquée pour François Lhoest et ses coéquipiers. Mais impossible n’est pas liégeois!

 

Après le bouillon pris en terre limbourgeoise, les espoirs d’accéder au tour suivant semblent bien minces pour les gars de Laurent Costantiello. C’est un déficit de plus de vingt points que doivent remonter les Principautaires pour pouvoir se qualifier. Difficile, mais pas impossible!

En basket, tout peut aller très vite. Si Liège parvient à museler Unruh, intenable au match aller, à serrer la vis en défense, à dominer le rebond et à faire montre d’une adresse d’exception, tout sera possible. Ce ne serait pas la première fois de la saison que les Liégeois parviennent à déjouer les pronostics.

L’organisation liégeoise a décidé de marquer le coup pour la réception, à 15h, de ses voisins qui ont dans leurs rangs quelques têtes bien connues du Country Hall: Yoann Hertay, Pascal Angillis, Mukubu, Giancetarino. Un buffet italien sera proposé aux spectateurs qui, espérons-le, seront nombreux pour encourager nos valeureux Liégeois.

 

Saint Louis s’impose au bout du suspens!

 

Les Collégiens s’imposent sur le fil face à Andenne au terme d’un match complètement fou! 

 

Pour la première fois de la saison en championnat R2, la salle était comble ! Pour la Saint-Nicolas du club, le public, qu’il soit collégien, andennais ou neutre, était nombreux et donnait une ambiance comme la salle du College Saint Louis sait offrir.

L’entame de match était assez équilibrée mais cela ne dura guère. L’intensité défensive des Rouge et Blanc, combinée à l’imprécision visiteuse donna rapidement l’avance aux locaux, portés par leur public. Awal (12 points à 4 sur 6 aux tirs) et Hamaide réglaient la mire pour creuser l’écart et mettre un premier coup sur la tête des Jaune et Noir. C’était 28 à 14 après dix minutes.

Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Décidés à époustoufler la foule présente, les Collégiens en remettaient une couche. Matisse par ses infiltrations meurtrières donnait ensuite de l’espace à ses coéquipiers, à l’image de J. Ventat (11 unités et 4 assists) qui prit le relais en alignant consécutivement trois bombes longue distance pour enflammer le public.

 

27 points d’avance après 15 minutes

 

La fougue des locaux a fait des dégâts (photo de P. Pierart).

Avec une défense qui ne baissait pas pavillon et un tel pourcentage aux shoots (+de 60% à 2 points et à 3points !), on voyait mal les jeunes Dragons se faire inquiéter ce soir. A la moitié du deuxième quart-temps, l’écart culminait à 27 points, 41 à 14 en faveur des locaux. Mais Andenne n’allait pas se laisser gifler de la sorte. Connus pour accrocher les équipes du top, les Oursons commençaient enfin à rentrer leurs shoots et les locaux, trop sûrs d’eux, laissaient leurs invités reprendre du terrain. C’était 55-34 à la pause, soit plus de 20 points encaissés sur 5 minutes par Saint Louis. On pouvait émettre quelques regrets même si tous auraient signé pour un tel écart au moment de regagner les vestiaires.

Et malheureusement pour les Liégeois, Andenne continuait dans la même veine et on n’observait plus la même volonté défensive chez les Principautaires qu’au début de la rencontre. Un arbitrage plus laxiste et un Kalut pas -ou plutôt plus- en réussite et ainsi moins impérial pesait dans la balance au détriment des locaux. Heureusement que Matisse (20 points, 10 rebonds, 7 fautes provoquées) était là pour redonner de l’air à ses couleurs en plantant à son tour 3 de ses 4 tentatives au-delà des 6m75 . Avec un 9-2 dans les deux dernières minutes pour fixer le score à 74-56 avant le début du dernier acte, Saint Louis pouvait respirer.

 

Un dernier quart-temps haletant

 

Les Collégiens, qui devaient faire preuve de sérénité pour aller chercher la victoire, commençaient à faire fausse route. Mauvais choix et pertes de balles redonnèrent confiance aux visiteurs qui enchaînaient les paniers. Après moins de trois minutes écoulées dans l’ultime période, les Jaune et Noir recollaient à 15 points. Rien d’alarmant … sauf si l’on regarde la tournure des événements et ça, Andenne l’avait bien compris ! Profitant d’un arbitrage quelque peu aléatoire et de l’énervement inutile de leurs hôtes, les Oursons parvinrent à inverser la tendance et même à se faire entendre dans les gradins. On sentait des Dragons plus hésitants et sous pression alors que c’était bien eux qui menaient au score.

La sérénité de Kalut s’est avérée cruciale (photo P. Pierart).

L’avance de Saint Louis fondait au fil des minutes  – de +12 à la 36ème à +7 à la 39ème. Qui aurait pu croire, en quittant les lieux au milieu du deuxième quart-temps, à une telle remontée des visiteurs ? Mais elle avait bien lieu ! La panique emplissait les Collégiens et les Andennais profitaient de leur spirale positive pour aligner trois shoots « casse-croûte » au meilleur -ou au pire, ça dépend du camp dans lequel on se trouve- moment. La pression montait d’un cran, mais la présence de Lozina (8 points, 13rebonds -dont 9 offensifs- et 4 steals) et l’expérience d’un Kalut impeccable (20 points à 12 sur 14 aux lancers-francs, 6 rebonds et 8 fautes provoquées) permettaient à nouveau de souffler un petit peu, passant de +4 à +7 puis gardant le navire à flots avec ses lancers-francs dans la dernière minute. On pensait la messe enfin dite mais 7 points d’avance à 30 secondes de la fin du match n’allaient pas suffir pour faire perdre tout espoir aux Oursons. Profitant d’une faute sur un shoot from downtown et d’une interception en zone arrière, Andenne revenait à 2 petites unités à 5 secondes du terme. Une dernière montée de balle bien gérée permettait aux leaders de la série de garder leur statut et un dernier lancer-franc de Mathieu fixait le score à 90-87 dans une fin de match qui aura tenu tous les spectateurs en haleine !

Une rencontre de basket durant laquelle supporters et joueurs sont passés par toutes les émotions. Saint Louis a su éviter, de justesse, le piège qu’Andenne lui avait tendu. Rendez-vous la semaine prochaine à Kain  pour un déplacement compliqué chez un concurrent direct aux Play-off qui n’avait été défait que de 5 petits points en septembre dernier au Collège… Méfiance donc!

 

N.B. : Avec l’aimable collaboration du Collège Saint Louis Basket.

Bosco toujours bon pied, bon oeil

 

Cela fait désormais plus d’un mois que Lionel Bosco a retrouvé les parquets de l’élite avec le Basic Fit Brussels. Son contrat de deux mois est donc bien entamé. Alors, prolongera-t-il son séjour dans la ville de Jacques Brel? Liège & Basketball se jette à l’eau.

 

Collectivement d’abord, et parce que le basket reste un sport d’équipe, la signature du Hutois ne s’est pas traduite -malheureusement- en victoires pour le club de la capitale. Néanmoins, le Basic Fit,  suite au départ de son coach emblématique, Serge Crèvecoeur, de quelques blessures et bouleversements internes doit digérer de nombreux éléments. Attendre de Lio qu’il soit le sauveur était utopique.

Néanmoins, celui qui suit également des cours d’entraineur a, dans un style différent de Loubry qu’il remplace, su apporter sa pierre à l’édifice. Son sens du collectif, son expérience et sa mentalité permette plus que vraisemblablement aux Bruxellois de rester soudés dans l’adversité.

En terme de statistiques ensuite, Lionel joue vingt-deux minutes par rencontre. Cela en dit long sur son importance dans le dispositif du Basic Fit. Durant ce laps de temps, l’ancien Montois poste 6 points, 2,8 rebonds et 2,5 passes décisives. Des statistiques honorables au regard des circonstances.

Toutefois, l’important est ailleurs. Celui qui suit également les cours d’entraineur a su apporter, dans un style différent de Loubry qu’il remplace,  sa pierre à l’édifice. Son sens du collectif, sa vista, son expérience et sa mentalité aident considérablement les  Bruxellois à rester soudés dans l’adversité et à continuer de proposer un basket cohérent.

Lionel a donc d’ores et déjà prouvé que sa place était bien au sein de notre compétition phare et il serait tout à fait judicieux que son club actuel prolonge son bail jusqu’à la fin de la saison.

« Je cherche des joueurs »

 

C’est un véritable cri de détresse que pousse Yves Perugini. Avec un effectif déjà déforcé, l’entraineur de Dison-Andrimont en R2 vient de perdre deux nouveaux joueurs. Liège&Basketball lui donne la parole.

 

Yves, nous te sentons dépité?

Oui, un peu. Mon noyau est littéralement dépeuplé. Deux joueurs doivent nous quitter.

De qui s’agit-il?

Magis a du déclarer forfait pour le reste de la saison. Il est en train de développer son business et risque de devoir partir à l’étranger. Steve Collin, un super élément sur lequel je comptais beaucoup, notamment pour sa capacité à scorer facilement doit lui aussi arrêter.

Pour quelle raison?

Une répétition d’entorses. Ses ligaments sont abimés. Comme il travaille dans la construction, son employeur tique un peu. Il est obligé d’observer une période de repos ou de se faire opérer. Dans les deux cas de figure, sa saison semble compromise.

Pas évident à gérer…

Non, nous nous retrouvons à six et j’ai encore la chance d’avoir des joueurs de P3 qui viennent nous donner un coup de main. Hyka, un jeune pivot, est d’ailleurs en train d’exploser et de compiler des double-doubles. Mais là, ça devient vraiment compliqué.

 

 

« Je n’ai jamais connu ça »

 

D’autant plus dommage que tu avais des ambitions avec ce groupe…

Initialement, lorsque j’ai signé pour deux ans, nous visions le top 4. Et j’estime que cela n’était pas présomptueux avec un effectif au complet. J’ai de bons joueurs, un groupe de bonne facture et nous avons prouvé à plusieurs reprises que nous sommes compétitifs. Mais là, nous ne sommes même plus assez nombreux pour nous entrainer correctement.

Vous collectionnez les désagréments cette saison…

Oui, dans toute ma carrière senior, je n’ai jamais connu ça. Outre les nombreuses défections, il faut rappeler que nous n’avons pu disposer de la salle qu’à la mi-septembre, loin d’être l’idéal pour se préparer convenablement. Cela peut expliquer, en partie, notre zéro sur sept initial. Malgré tout, mes gars forcent mon respect en se battant comme des lions à chaque match.

Le top 4 est clairement hors d’atteinte. Quels sont vos objectifs désormais?

Le maintien, et je pense que nous y parviendrons. Je souhaite que l’on puisse se rassurer le plus vite possible. Je n’ai pas envie de redescendre en P1 et de voir le groupe exploser.

 

 

« Un basket moderne

 

Et tu es à la recherche de joueurs disponibles immédiatement…

Je sais que ce n’est pas évident à ce moment de la saison. J’ai eu un contact avec Goran Milanovic, qui est actuellement libre. Mais il habite à Seraing, ça fait une trotte jusqu’ici et je n’ai pas de budget pour le défrayer. Je comprends la position du club qui était dans le rouge il y a cinq ans et qui ne peut se permettre de faire des folies.

Quels profils cherches-tu particulièrement?

Des joueurs libres et prêts à nous rejoindre immédiatement car après le 31 décembre, c’est foutu au niveau des affiliations. Même si des mecs veulent juste venir s’entrainer, je suis preneur.

Mais encore?

Si je disposais d’un baguette magique, alors je ferais apparaitre un 3/4 mobile et avec du shoot. Je cherche des gars qui veulent se relancer au sein d’un bon groupe. Nous avons par exemple Lussadissu qui ne jouait pas la saison dernière à Cointe et qui réalise un très bon exercice cette année.

Tu es connu pour avoir un solide passé dans la formation, tu n’hésites pas à donner leur chance aux jeunes joueurs…

Tout à fait, avec moi les jeunes jouent. De plus, j’ai une approche moderne du basket, mes équipes ont toujours une réelle facilité à scorer et ne doivent pas dépenser trop d’énergie de ce côté là du terrain. Si des joueurs veulent se relancer dans un club sain, et dans un groupe talentueux, en pratiquant un basket moderne, alors qu’ils n’hésitent pas et me contactent. Il y a dix ans, avec Jupille, et des gosses de seize ans, nous avions connu un exercice délicat pour être champions la saison d’après, avec juste Tony Fernez comme renfort. Cela avait permis à certains tels Jérôme ou Simon Donneux d’éclorent. L’histoire pourrait se reproduire.

 

Sprimont et Ninane s’inclinent à domicile

 

Ce vendredi soir Sprimont recevait Willebroek avec la volonté de faire oublier la déroute de la semaine précédente face à Spa. A la même heure, Ninane accueillait le Soba Anvers et souhaitait confirmer sa solide prestation de la semaine dernière.

 

L’occasion était belle pour le Point  Chaud de retrouver un bilan équilibré en prenant la mesure d’un adversaire que les Carriers avaient dominés de dix points au tout début de saison. Face à une équipe impressionnante en terme de taille, les gars de Pascal Horrion ont encaissé moins que la semaine dernière mais ce fut  insuffisant pour s’imposer. Sprimont s’incline 77 à 80 et présente désormais un ration de six victoires pour huit défaites.

Décidément, les Anversois ne réussissent pas à Romain Nicaise ( 5 points et 4 rebonds hier soir) et ses coéquipiers. Romain qui nous confiait justement avant le match que « c’est grâce à la défense et à l’intensité que Ninane peut battre Soba. » Mais en encaissant 86 points, le groupe de Mark Hawley s’est rendu la tâche bien compliquée.

 

 

Trop peu d’adresse

 

Les dix premières minutes furent équilibrées mais c’est dans les deuxième et troisième quart-temps que les Anversois ont pu se forger le viatique nécessaire pour s’imposer. Difficile d’espérer revendiquer la gagne en shootant à 39% aux tirs et en perdant quatorze ballons. Néanmoins, les Ninanais ont réussi à voler dix balles et à réaliser quatre contres, preuves de leur volonté de se battre. L’adresse dans le périmètre des visiteurs a malheureusement eu raison des envies de victoire du club de Luc Dubois.

Le match du jeune pivot Henrard est à souligner. Avec 14 points à 60% aux tirs et 6 rebonds, il a su apporter une aide précieuse à son capitaine Xavier Collette (11 points, 5 rebonds et 3 passes). Cela fut toutefois trop juste et les Calidifontains se sont inclinés 73 à 86. Ninane affiche désormais un bilan de cinq victoires en quatorze rencontres. Il reste un match à jouer pour le BC, à Melsele samedi prochain, avant la trêve. Une respiration salutaire pour Fassotte et ses coéquipiers qui auront sans doute à coeur de réaliser un deuxième tour de meilleure facture.