« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons. »

« Les voyages forment la jeunesse et déforment les pantalons » écrivait le poète et romancier Max Jacob. Et c’est un adage qu’a fait sien -quoique nous n’ayons aucune information concernant l’état de ses pantalons- Manu N’sama.

Pour nous, le sympathique Liégeois nous explique sa soif de découvertes et nous raconte ses péripéties en terres étrangères.

Manu, quand et comment as-tu développé ton goût pour les voyages?

Depuis toujours, en fait. J’ai toujours souhaité voyager et je m’étais dit que lorsque j’aurais assez d’argent de côté et que la situation le permettrait, je partirai. Et c’est ce que j’ai fait en 2015, lorsque je suis allé pendant deux mois au Canada. J’y ai visité Montréal, Ottawa et Toronto, qui est une très belle ville mais qui a surtout de superbes à-côtés, notamment des lacs splendides.

Tu es revenu voici peu d’un périple aux USA, comment ce voyage a-t-il vu le jour?

Lorsque je suis revenu du Canada, il y a deux ans, je déprimais un peu et c’était aussi le cas de mon ami Romain Pirson qui venait, lui, de passer un an à l’étranger, en Australie et en Amérique du Sud. Du coup, pour se motiver, on s’est dit qu’on allait repartir ensemble dès que possible, et c’est ce que nous avons fait ce long été.

Qu’est ce qui t’attire dans le voyage?

La découverte, au sens large. J’adore découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles cultures, de nouveaux paysages. Je suis très sensible aux paysages, qu’ils soient sauvages ou urbains.

De plus, les voyages, surtout longs, permettent de découvrir non seulement le monde, mais aussi soi-même. On apprend beaucoup sur soi quand on fait son sac et qu’on part à l’autre bout de la planète.

Quels pays et villes as-tu déjà eu l’occasion de visiter?

Je suis déjà parti en vacances en Egypte, en Turquie, en Espagne, mais je ne qualifie pas ça de voyages, ça reste simplement des vacances. Je suis bien évidemment déjà allé en France, Allemagne, Italie, à Prague, Budapest. Je ne suis jamais allé en Angleterre, et j’aimerais bien, c’est dans ma to-do-list, tout comme les pays d’Europe de l’Est.

Je suis donc allé au Canada et cet été j ‘ai fait toute la côte Est des Etats-Unis: New-York bien sûr, mais aussi Détroit, Chicago, Atlanta, Orlando, Miami et La Nouvelle-Orléans.

Quels souvenirs en gardes-tu?

Que des bons! Comme nous dormions souvent dans des auberges de

Welcome to Miami!

jeunesse, j’ai rencontré des gens de partout, avec qui j’ai gardé contact via Facebook.  D’ailleurs, à New Orleans, nous avons sympathisé avec un Colombien qui, deux semaines plus tard, nous a accueillis chez lui, à Miami.

Tu dois avoir plein d’anecdotes récoltées au cours de tes voyages…

Oui, mais on ne peut pas tout raconter (rires).

Il y en a-t-il une, en particulier, qui te vient à l’esprit?

Et bien, il faut savoir que la mentalité aux USA est vraiment différente de chez nous. Là-bas, les gens sont fiers de leur pays, ce qui peut amener à certaines situations relativement cocasses.

Je me rappelle qu’à New Orleans, nous étions allés faire la fête avec des Allemands. Inutile de vous faire un dessin: Allemands et Belges ensemble, ça picole, ça fait la fête. Or, aux States, passée une certaine heure, la fête est finie. Nous étions rentrés vers quatre heures du matin, continuer la fiesta à l’auberge où nous résidions. Là, le patron nous demande de faire moins de bruit et d’arrêter de boire, et je ne trouve rien de mieux que de lui répondre : »Ah, c’est ça l’Amérique! »

NOLA

Le gars a pété les plombs, a appelé les flics et nous a virés de l’auberge. C’était notre dernière nuit avant de nous envoler ailleurs donc on a dormi à l’aéroport mais j’ai appris qu’on ne blasphème pas sur la patrie de l’Oncle Sam (rires).

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut entreprendre un « grand » voyage?

Tout simplement de profiter de chaque moment et de ne pas être matérialiste, de vivre intensément chaque aventure.

J’ajouterai qu’il faut un bon mois pour être à l’aise avec la langue. Par exemple, aux States, au début, Romain n’était pas hyper ‘fluent’ en anglais, mais après un mois, on aurait presque dit un véritable autochtone.

Quels endroits rêves-tu encore de découvrir?

J’ai envie de partir en Asie car la culture m’attire assez bien et j’apprécie la philosophie bouddhiste. En plus, la vie sur place n’est pas très chère, ce qui est tout de même un élément à prendre en compte quand on voyage.

J’aimerais aussi aller à Cuba qui doit être une destination magnifique. Malheureusement, sa nouvelle ouverture au tourisme est problématique car l’île perd de son authenticité et, surtout, l’afflux massif de touristes va perturber considérablement son éco-système.

J’aimerais également faire l’Amérique du Sud et l’Afrique, incroyable continent. Je ne suis d’ailleurs jamais retourné au Congo, j’attends le bon moment.

Et quelle serait ta destination idéale?

Zanzibar, en Tanzanie.

Y a plus moche, non?

Ca semble juste magnifique, j’ai vraiment envie d’y aller.

Et enfin, Manu, ton prochain voyage, ce sera où?

C’est déjà en train de se planifier. J’économise et m’organise pour ça. Ca sera la côte Ouest des Etats-Unis, dans deux ans!

Pour admirer Lebron James avec les maillot des Angelinos?

Ne parle pas de malheur! (rires)

 

Le « Thé ou Café » de Patrick Maquinay

Patrick Maquinay se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Contre ou dunk ?

Contre, bien sûr.

P-Mac au dunk, même s’il préfère mettre de gros cake, il n’était pas contre un petit tomar à l’entrainement.

Assist ou 3 points ?

Assist.

Attaque ou défense ?

Défense, c’est plus mon jeu.

Jouer ou coacher ?

Même si j’adore coacher, je choisis jouer, tant que j’en ai encore la possibilité.

Bière ou vin ?

Le vin, j’ai 35 ans maintenant (rires).

Quick ou McDo ?

Ni l’un, ni l’autre, je déteste ça.

Blonde ou brune ?

Blonde, forcément.

Droite ou gauche ?

Gauche.

Standard ou Anderlecht ?

Rouche un jour, Rouche toujours !

Thé ou café ?

Café.

Large victoire de Spa face à Comblain en TDM2B

Ce samedi, le Royal Casino Spa recevait le Mailleux Comblain pour un derby de la Top Division 2 Men B.

Le match, qui s’annonçait serré, bascula pourtant largement dans la besace des Spadois grâce, notamment, à un troisième quart-temps de feu. Des Spadois qui l’emportèrent donc 90 à 68 et se replacent à la huitième place au classement.

Pour leur part, les Comblinois restent bloqués à trois victoires et occupent l’antépénultième place au classement général, juste devant un autre club liégeois, le Royal BC Sainte Walburge, qui compte une victoire de moins.

Pour (re)voir le match dans son intégralité, c’est ici et ici.

A la découverte d’Emmanuel N’sama

Emmanuel N’sama, « Manu » pour les intimes, est un clubman paradoxal. En effet, s’il a joué dans 5 clubs différents, il finit toujours par resigner à l’Avenir Jupille. Un peu comme dans la vie où, malgré de multiples voyages, il revient toujours à Liège.

Manu et sa famille ont quitté le Congo lorsqu’il avait 8 ans pour venir s’installer aux abords de la cité Ardente. Et c’est assez tard, à 14 ans, qu’il commence le basket. « J’étais en deuxième secondaire, et j’avais un ami qui, m’ayant vu jouer basket au cours de gym à l’école, m’a proposé de le rejoindre et c’est ainsi que j’ai eu ma première affiliation au Jésyl » nous raconte-t-il. Ensuite, il partira pour quatre saisons à Belleflamme, qu’il quitte pour rejoindre l’Avenir Jupille. « J’arrivais à un âge où, selon moi, on décide si l’on s’investit vraiment à fond dans son sport. Et même si j’étais parmi les bons, je ne recherchais pas vraiment le côté élitiste que proposait Belleflamme à l’époque. Je voulais surtout m’amuser » précise le sympathique meneur.

Et c’est ce qu’il fit pendant 5 ans à Jupille où il évolua en P4, P3 et P2.  Après

Prayon champion!

une escapade d’un an à Chênée avec son ami Loris Stipulante, il effectue son premier comme-back à l’Avenir. « J’y suis resté deux ans, en P3 et puis l’équipe a scratché et je suis donc parti à Prayon pendant une saison. »

Après cette parenthèse trozienne, Manu gratifie l’Avenir d’un deuxième retour. « Mon ami Roland Reeber a contacté tous les anciens » détaille Manu. « On a remonté une P4 où nous sommes douze et où on s’amuse beaucoup! C’est bien aussi pour le club, qui compte désormais moins d’équipes, d’avoir une team senior supplémentaire. »

« Liège Atlas, c’est la base! »

Bien ancré dans le paysage du basket liégeois, le joueur de l’Avenir a d’ailleurs fréquenté le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas pendant deux ans, lors de ses cinquième et sixième années secondaires. « Si c’était à refaire, je le referais tout de suite » s’extasie-t-il. « Liège Atlas c’est la base! Ce sont mes plus belles années en tant que jeune, je garde tellement de bons souvenirs, on s’y est vraiment bien amusé. Et la base de mes amis vient de là! »

L’Athénée Royal Liège Atlas propose, sous la férule d’Yvan Fassotte, un Sport-Etudes-Basket de qualité.

S’il se qualifie volontiers comme un défenseur, Manu est aussi réputé pour être un fervent adepte et animateurs des troisièmes mi-temps. « Le basket liégeois est comme une grande famille, tout le monde se connait » nous dit-il. « C’est du moins mon impression. Il y a du niveau à tous les étages et un sacré niveau pour les troisième mi-temps. Et le basketteur liégeois aime faire la fête après les matchs. »

C’est d’ailleurs ce qu’Emmanuel apprécie le plus dans le basket. « Dans mon équipe, chacun vient d’un milieu différent mais tous se réunissent pour faire la même chose, ensemble. Cette convivialité, sur le terrain et en dehors, c’est super important pour moi, c’est même le plus important. »

Mais son meilleur souvenir de basketteur, ce n’est pas à une heure tardive de la nuit que Manu le doit. « Ah non, au contraire, c’est en plein match, ou plutôt en fin de match » explicite le Jupillois d’adoption. « J’étais alors en cadet, à Belleflamme. Nous jouions à Ninane pour le titre et j’inscris un shoot on the buzzer pour remporter la victoire et le titre par la même occasion. Ca a été la folie, tout le monde courait dans tous les sens, j’ai fait un salto, c’est un souvenir incroyable! »

De bons souvenirs, le meneur athlétique et coriace, qui se caractérise par une bonne humeur légendaire, va continuer d’en engranger encore durant le reste de sa carrière, c’est une certitude. « Je suis tellement dans le positif, que je ne me rappelle pas les mauvais aspects. Et du bonheur, y en a encore à prendre, c’est clair » conclut-il.

 

 

Modave se sépare de son entraineur

Coup de tonnerre en deuxième provinciale: le BC Modave se sépare de son coach, Barry Mitchell.

Nous avons contacté Gaetan Di Bartoloméo, vice-Président du club, coach des U10 et Secrétaire de l’asbl qui pilote le club de basket et propose d’autres activités sportives (voir plus bas) afin de faire le point avec lui.

 

Gaetan, quels étaient les objectifs de Modave en début de saison?

Après une montée de P3 en P2, l’objectif est clairement le maintien. Cela n’a pas changé.

Pourquoi avoir décidé de licencier Barry Mitchell?

Barry est un grand monsieur du basket. Mais le groupe doutait et n’avait plus confiance. Le message de Barry ne passait plus envers les joueurs. Nous avons décidé d’arrêter la collaboration pour créer un électrochoc. (Victoire 100 – 67 face à Waremme, un concurrent direct, l’électrochoc a eu lieu ce week end ! )

Cela fut-il une décision difficile à prendre?

Oui, ce fut vraiment une décision très difficile à prendre. Une longue discussion a eu lieu avec les joueurs et le comité. Nous apprécions Barry et le remercions pour son travail, la porte lui sera toujours ouverte. La sauce n’a pas prise mais ce n’est pas pour cela que les ingrédients étaient mauvais. Cela ne peut pas marcher à chaque fois.

Quelle a été la réaction des joueurs?

Les joueurs ont répondu samedi contre Waremme, et de la meilleure des manières.

Logo du BC Modave

Tu es coach ad interim, veux-tu rester à la tête de l’équipe pour le reste de la saison?

A ce stade-ci de la saison, il est compliqué de trouver des coachs seniors. Nous avons convenu que je serai à la tête de cette équipe jusque fin de saison, assisté de Matthieu Charlier. (Entraîneur du club également)

Avez-vous ciblé certains coaches pour reprendre la P2 de Modave?

Oui, en quelque sorte. Nous avons pris contact avec 2deux coachs potentiel mais les réponses furent négatives.

 Quels sont les objectifs concernant la suite de la saison?

Le maintien, seule priorité.

Une réaction concernant la grosse victoire de ce weekend?

Cette victoire fait du bien pour le moral. On a bien fêté cela (rires) mais on s’est remis très vite au travail dès lundi. C’est en équipe que nous arriverons à l’objectif fixé, et en travaillant beaucoup plus dur.

 

L’asbl La Voie de l’Effort a vu le jour en 2013 pour créer le Raid de Liège, une épreuve sportive chronométrée, par équipe de deux et reprenant de la course à pied, du kayak et du VTT. Par la suite, l’asbl s’est développée et à étoffé son offre afin de proposer d’autres créneaux sportifs tels que des stages multisports pour enfants, des cours d’abdo-fessiers et un club de basket, le BC Modave. Mêlant aventures humaine et sportives, La Voie de l’Effort propose un encadrement de qualité pour allier plaisir, découvertes et impact positif sur la santé. Le site de l’asbl: http://www.lavoiedeleffort.be/

Patrick Maquinay et Liège

Si Patrick est très attaché au BC Tilff, il n’en reste pas moins un amoureux de Liège. « J’en suis même le premier fan » nous dit-il. « J’ai en effet quitté mon village pour Liège tant j’apprécie la ville, l’esprit frondeur de ses habitants, la convivialité qui y règne et les aventures nocturnes qu’on peut y vivre. » D’ailleurs, il n’hésite pas à vendre Liège aux étrangers quand l’occasion se présente. « J’adore vraiment Liège et son histoire, riche en péripéties et qui témoigne d’une certaine indépendance du peuple liégeois. Le côté gag de la République Indépendante d’Outremeuse en est d’ailleurs un joli témoignage par l’absurde » nous explique-t-il. Et Patrick de se lancer dans une tirade dithyrambique au sujet de la Cité Ardente et de ses habitants.

« Les liégeois sont ouverts, accueillants et festifs. La ville possède de vraies qualités et recèle de vraies qualités architecturales malgré quelques balafres.  Je suis d’ailleurs très heureux de voir Liège se métamorphoser et aller vers un mieux à différents égards. Le bouillonnement culturel de la ville est appréciable, tout comme les grands travaux institués. J’attends avec impatience la rénovation du tram, qui sera, je pense, hyper positive. »

Et si Pat devait apporter un bémol, ce serait, comme pour beaucoup « le côté toujours un peu sale de la ville, même si on constate une vraie amélioration en ce sens. » Mais, toujours selon lui, Liège reste « une ville bouillante et bouillonnante où il est difficile de ne pas y trouver une occupation selon ses envies. Qui sait si je ne finirais pas, retraité, en guide bénévole de Liège pour transmettre mon affection pour la ville » conclut-il malicieusement.

 

Patrick nous livre ses spots favoris en cité Ardente.

Pour une petite fête ?

A la Cour Saint-Jean, dans le carré. Un classique où j’ai souvent atterri et qui est toujours la promesse d’une bonne soirée comme on peut en passer à Liège.

Pour un manger un bout ?

Je conseille d’aller manger une frite « Chez Philippe », à 150 mètres de l’Opéra. Vraiment sympa comme endroit.

Pour un moment un peu plus relevé, le resto de l’Opéra, pour le lunch permet de déjeuner dans un cadre sortant de l’ordinaire et ce qu’on y mange est assez savoureux.

Les endroits à visiter ?

La Place Saint Lambert, les Coteaux, Pierreuse, la Boverie, les Guillemins et un tour en navette fluviale me semble indispensable. La Place du marché est également un arrêt presque obligatoire.

Barry Mitchell, toujours saignant

C’est par un dimanche pluvieux que nous sommes allés assister au match de troisième provinciale entre la RJS Grivegnée Basket  et La Spéciale Aywaille.

Première surprise, le match se déroule  chez les voisins de la rue Nicolas Spiroux, au hall du BC Belleflamme, la salle de Grivegnée étant indisponible.

Il ne s’agit pas là d’un choc des titans, les Aqualiens pointant à une victoire tandis que Grivegnée est leader invaincu de la série. Nous apprenons en arrivant sur place que Barry est seulement revenu des States le soir avant, ayant passé plusieurs jours Outre-Atlantique pour un jubilé.

Mais dès que le match commence, le doute n’est pas permis, Mitchell est toujours saignant. Ses coéquipiers parviennent à le trouver et il inscrit les six premiers points de son équipe. Cependant, c’est Aywaille qui démarre le mieux la rencontre, menant 17 à 11 après le premier quart-temps. A ce moment du match, l’infatigable Barry pointe déjà à 8 points.

Après un deuxième quart-temps de feu, Grivegnée regagne les vestiaires en menant 37 à 26. Le pivot américain a scoré 13 points en 17 minutes et pris une palanquée de rebonds. Moins présents à trois points, il fait un chantier dans la raquette, obtenant des paniers faciles, des fautes et prenant une place certaine.

Le troisième quart est équilibré et vois Mitchell recommencer de la meilleure des manières, scorant de nouveau les 6 premiers points de son équipe (9 au total sur le quart-temps) et pesant lourdement sur la défense aqualienne.

A l’entame de la quatrième période, Grivegnée mène 53 à 45. Aywaille résiste bien, emmené par un Alexandre Koch audacieux offensivement (22 points sur le match) et une défense solide. Si la Spéciale revient à 5 points à 7 minutes de la fin, la sortie pour 5 fautes de deux titulaires et sur blessure de Pierre Philipkin marque un coup d’arrêt pour l’équipe aqualienne, réduite à 5. Grivegnée s’impose, non sans avoir douté, 74 à 62 et Barry Mitchell profite du l’ultime quart-temps pour augmenter ses stats et finir le match avec 23 points et une grosse dizaine de rebonds.

Chapeau bas à l’innénarable ancien joueur pro, toujours aussi efficace malgré les années (nous l’avons même vu conclure des contre-attaques) et véritable fer de lance de l’attaque -et de la défense!- de la RJS Grivegnée.

 

Patrick Maquinay et le basket liégeois

Au cours de ses nombreuses saisons Patrick a eu l’occasion de se forger quelques idées sur les acteurs du basket liégeois et l’univers de celui-ci.

 

Pat, quel a été pour toi l’adversaire le plus coriace que tu aies jamais affronté ?

Matt Beeuwsaert (un ancien pro américain naturalisé belge) qui jouait –en fin de carrière- à Jupille en P1 et que j’ai rencontré en coupe provinciale avec la P3 de Tilff. Il était intenable, tout simplement monstrueux.

Parmi tous tes coéquipiers, quel fut le plus fort ?

C’est délicat de choisir car de nombreux coéquipiers m’ont marqué mais Marc Jacot (actuellement à l’Etoile Jupille) lors de sa grosse saison en P1 était vraiment très solide. Il finit d’ailleurs meilleur marqueur du championnat cette saison là.

Et quel a été ton coéquipier le plus drôle ?

Il y en a eu beaucoup aussi, j’ai eu la chance d’évoluer avec des gars vraiment sympas toutes ces années mais je vais rendre hommage à mon coach actuel. Quentin Pincemail est quand même particulièrement drôle avec son légendaire shoot pied en avant.

Quel est ton coach favori ?

Le choix est cornélien mais je dirais quand même Yvan Fassotte qui m’a

Yvan Fassotte, célèbre et redoutable entraineur liégeois (photo Facebook).

remotivé à fond pour le basketball et m’a réappris ou même appris le basket. J’ai découvert un aspect tactique, notamment les lectures, que j’ignorais totalement.

Quelle est ta salle favorite ?

Après Tilff, bien entendu, où ce que l’on surnomme le triplé festif (les 3 matchs Hommes du samedi à 17h, 19h et 21h) promet toujours des soirées magiques, la salle de Herve qui est vraiment tip-top et où j’ai souvent fait de bons matchs.

Et a contrario, quel est ton déplacement le plus redouté ?

C’était au Jésyl avant et dans quelques années, quand je finirai en P4, ça sera probablement Retinnes et son terrain extérieur (rires).

As-tu un souhait pour le basket liégeois ?

J’aimerais bien le retour d’un 2e club en D1, a fortiori Pepinster mais aussi que la formation des jeunes puisse retrouver le niveau d’antan. Enfin, j’aimerais que la chute du nombre d’affiliés cesse et au contraire entamer un cycle positif d’affiliations afin que le nombre de pratiquants de notre beau sport continue de croitre.

Patrick Maquinay se dévoile…

Au travers de cette interview, Patrick Maquinay se dévoile un peu plus à nos lecteurs, l’occasion de connaître une autre facette du sympathique Porais.

Patrick, quelle est, selon toi, ta plus grande qualité ?

Ce n’est jamais évident de s’analyser soi-même mais je dirais que c’est l’empathie.

Et ton plus grand défaut ?

L’indécision –là j’ai su me décider rapidement par contre.

Quel est ton livre préféré ?

Les Choses de la Vie de Paul Guimard. Un livre terriblement poignant, entre espoir et désespoir, futilités et priorités, fatalité et humour. Je l’ai d’ailleurs lu à plusieurs reprises et Claude Sautet l’a adapté en film.

Et ton film préféré ?

Je n’ai pas de film préféré, à proprement parler, mais je suis fan des films de Christopher Nolan (Inception, les Batman, Interstellar, etc).

Inception, de Christopher Nolan.

As-tu un chanteur ou groupe préféré ?

Je n’en ai plus depuis mes 16 ans et Dr Dre (rires).

Une boisson préférée ?

Difficile de choisir mais je dirais la Triple Karmeliet, une merveille.

Un plat préféré ?

La Pizza

Quelles seraient, dans l’idéal, tes vacances de rêves ?

Un tour du monde en van avec ma moitié.

Fantasmons un peu, si tu pouvais avoir un super pouvoir, quel serait-il ?

J’aimerais pouvoir arrêter le temps, comme Hiro Nakamura.

Et si tu possédais trois vœux à exaucer ?

La paix dans le monde, l’immortalité et le troisième je l’offrirai.

Si tu pouvais inviter trois personnes à dîner, mortes ou vivantes, de qui s’agirait-il ?

Bonne question ! J’inviterai Jésus, Michael Jordan et pour le troisième, probablement Barack Obama car il a l’air d’être sympa (et il aime le basket, en plus !).

As-tu d’autres hobbies que le basketball ?

Et bien les classiques ; lecture, ciné et passer du temps avec mes amis.

Patrick Maquinay: la passion du basket!

Nom : Patrick Maquinay

Surnom : P-Mac

Age : 35 ans

Profession : Professeur de Sciences Economiques dans le secondaire

Lieu d’habitation : Liège

D’aucuns diraient qu’on ne le présente plus, mais beaucoup d’autres ignorent encore qui est vraiment Patrick Maquinay ainsi que son parcours.

Figure emblématique du BC Tilff, où il cumule les fonctions de joueur, coach et membre du comité – car oui, malgré une sensibilité à gauche, Patrick n’est pas forcément contre le cumul des mandats, non-rémunérés, of course. Et en compagnie, d’ailleurs, de son papa, trésorier du club et de son frère, également joueur chez les Porais, P-Mac, comme le surnomment ses amis, paraît inexorablement lié au club tilffois. Mais il n’en fut pas toujours ainsi.

« J’ai débuté le basket à Prayon, via mon papa qui y était impliqué et car c’est le club du village où j’ai grandi » nous explique le pivot « rookie » de la R2 nouvellement promue de Tilff. « Prayon était alors un des clubs phare, si ce n’est LE club phare, de la région et militait en deuxième nationale. Mais lorsque j’avais 15-16 ans, le président du club est parti, la D2 a scratché et pas mal de jeunes, dont mes amis, sont partis. C’est ainsi que j’ai atterri à Esneux où j’ai vécu deux belles saisons cadets .»

Patrick au dunk lors de sa saison 2011-2012.

A 18 ans, Patrick part pour les Etats-Unis pour refaire une rétho. Il lui reste de cette année outre-Atlantique un splendide accent anglais –on ne se moque pas- et quelques souvenirs marquants. « J’ai été scotché par l’engouement que générait le basket là-bas » nous raconte-t-il. « Le niveau de l’équipe de mon lycée, situé dans l’Etat de New York était celui d’une fin de P4 mais tous les matchs se déroulaient devant 500 à 600 supporters. » Malheureusement, bien que s’entrainant avec l’équipe, le jeune Patrick, ayant déjà une taille plus qu’honorable, ne pourra jamais jouer en match officiel pour d’obscures raisons administratives.

A son retour des States, P-Mac s’engage alors au BC Ninane où il évoluera en junior pendant deux saisons. C’est d’ailleurs dans le club calidifontain qu’il vivra une saison qui le marquera à jamais et fait partie de ses meilleurs souvenirs en tant que joueur. « Nous n’étions que 6 en junior, avec mes amis Pierre Leté, Julien Vanlaar, Olivier Albert, et Mike Petit et Benoit Blanchy qui jouaient aussi en senior et n’étaient pas là à tous les matchs. Nous avons été champions cette année -là et avons même remporté un match à 3. Ca reste un sacré souvenir » nous confie-t-il.

Après une parenthèse d’un an par le volley –il fut d’ailleurs entraineur de volley, féminin bien sûr- par la suite durant quelques temps, Patrick atterri finalement au BC Tilff où il évolue depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, ayant joué dans pratiquement toutes les divisions provinciales.

« J’aime le basket pour diverses raisons, tant sportives qu’humaines. »

Et c’est là-bas, que P-Mac assouvit sa soif inextinguible de basketball. « J’aime le basket pour diverses raisons, tant sportives qu’humaines » nous explique-t-il. « J’apprécie le côté physique, les contacts mais aussi la précision. Le basket n’est pas aussi ‘bourrin’ que le rugby ou le handball mais n’est pas uniquement technique comme peut l’être, in fine, le volley.  Mais j’adore également l’esprit de groupe inhérent aux sports collectifs, l’envie de fête et l’esprit de club. Je ne me vois pas d’ailleurs ne pas m’impliquer. Et c’est, finalement, ce qui prédomine quand on arrive tout doucement au crépuscule d’une carrière.»

Pivot à l’ancienne, Patrick, qui se qualifie de « vrai poste 5 qui aime jouer dos à l’anneau, avec un bon petit shoot mi-distance mais pas trop de dribble » découvre cette année, et pour la première fois, la régionale. « Je suis probablement le plus vieux « rookie » du championnat » affirme-t-il, « et je suis reconnaissant envers mon coach actuel et meilleur ami, Quentin Pincemail, de m’offrir l’opportunité de découvrir ce niveau au sein d’une équipe où je prends beaucoup de plaisir. »

Patrick et son ami et coach actuel, Quentin Pincemail.

Néanmoins, le Porais reste particulièrement attaché au basket liégeois. « De ce que j’entends à propos du basket liégeois et c’est relativement unanime, c’est que c’est génial de voir à quel point on fait la fête avec les adversaires. C’est typiquement liégeois. Et puis, nonobstant l’aspect festif, la qualité du basket liégeois est quand même vraiment élevée, connue et reconnue. Enfin, c’est un petit monde, peu importe où l’on va jouer ou assister à un match, on tombera toujours sur quelqu’un qu’on connaît» conclut-il.

Une conclusion à laquelle adhère totalement Liège & Basketball.