Talent Faktory, un concept novateur!

 

Ludovic Humblet fait partie de ces amoureux de la balle orange. C’est que le bonhomme est un vrai passionné, lui qui est par ailleurs policier depuis dix ans. C’est cette passion pour le basket, et la volonté d’élargir l’éventail de possibilités au sein du microcosme du basket liégeois en proposant des alternatives novatrices, qui le poussent à s’investir dans différents projets. C’est le cas avec les stages Game Time. Et ça va l’être avec le tout nouveau concept « Talent Faktory ». Une initiative qu’il explique à Liège & Basketball.

 

Ludo, qu’est-ce que Talent Faktory?

C’est la création d’une infrastructure qui va proposer, avec un ensemble de paramètres quantifiables et d’appareils inédits, sous la supervision de formateurs compétents, à chaque basketteur, à partir de 8 ans, de venir suivre des entrainements spécifiques pour améliorer sa technique individuelle.

Comment t’est venue cette idée?

Avec mes partenaires, nous avons fait le constat que lorsqu’on travaille en club, on doit surtout bosser collectivement pour répondre aux besoins de l’équipe, et c’est logique. Du coup, on a moins le temps de travailler les skills individuels. Certains clubs mettent en place des entrainements spécifiques, mais là encore, pour des raisons de temps, d’infrastructures ou autres, il est difficile de faire plus que du basique.

Ludo (photo Facebook).

Concrètement alors, qu’avez-vous décidé de mettre en place?

Game Time a créé une société, en association avec Peak Belgique, Philippe Boone, qui est notamment président de la Ligue Belge de Volley, et son épouse ainsi qu’avec Marc Marnette. Avec nos nouveaux associés, nous avons donc loué un entrepôt à côté du siège social de Peak Belgique, dans le Zoning des Hauts-Sarts, et entamé des transformations dans celui-ci afin d’implanter Talent Faktory.

 

« Une infrastructure complète pour un service global »

 

De quels types de transformations parles-tu?

Et bien, la surface totale va être divisée en trois parties principales et différentes entités. La partie de gauche va abriter un demi-terrain de basketball doté d’un système vidéo permettant d’analyser les joueurs sur écran géant. La partie centrale, entièrement vitrée, sera la « relax zone » dans laquelle les parents pourront se détendre et observer les progrès de leur enfant et la partie de droite abritera une boutique Peak. De plus, un centre médical, chapeauté par le docteur Jean Vervier, avec qui nous collaborons depuis le début et qui est le médecin sportif du Standard de Liège, sera aussi implanté sur le site. Il y hébergera des kinés et un coach mental, notamment. Une petite salle d’étude, avec ordinateurs et wifi, sera également mise à disposition aux enfants afin qu’ils puissent y faire leurs devoirs avant ou après leur séance. Une partie fitness, assez proche du cross-fit, prendra aussi place à Talent Facktory.

Une vraie offre holistique!

Tout à fait, il sera également possible de commander des repas diététiques, chauds ou froids, parmi une quinzaine de propositions et nous allons utiliser toute une gamme de matériel assez inédit en Belgique afin d’optimiser l’entrainement.

C’est-à-dire?

Comme je l’ai dit plus haut, la première chose sera l’utilisation d’un système video pour analyser les mouvements des joueurs et permettre de corriger les détails. Les joueurs feront également leurs entrainements avec un appareil cardio. Les données récoltées seront analysées par un préparateur physique et un médecin afin de pouvoir en tirer des enseignements. Mais ce n’est pas tout. Nous avons passé un partenariat avec la marque SKLZ qui va nous fournir quantité de matériel pour optimiser l’entrainement. Il s’agira de défenseurs en mousse, filets, dribble sticks et autres ustensiles qui sont utilisés pour favoriser le développement technique et physique des sportifs, à l’instar de ce qui se pratique aux Etats-Unis.

Du matériel pour augmenter la qualité des sessions.

Mais encore?

Nous avons investi dans une machine à rebond. On peut y programmer la vitesse des passes, le lieu des passes et d’autres options. Cela permet d’avoir des chiffres afin de mieux travailler. Nous avons aussi acquis une machine, créée par un éminent professeur de l’ULB, qui augmente la vision périphérique. C’est du 3D, de grosses lunettes en somme, et cela offre une visibilité la plus large possible. Anderlecht et Charleroi, en football, l’utilisent et son impact se ressent aussi dans l’amélioration des réflexes. Enfin, nous faisons construire une rampe de dribble. Celle-ci est penchée, ce qui permet de travailler le dribble dans des situations inconfortables. Nous avions repéré cela aux USA et c’est vraiment qualitatif. Tout cela permettra aux entraineurs de disposer d’un maximum de possibilités pour mettre en place d’excellents entrainements spécifiques.

Waouw, on peut dire que les machines font leur entrée dans le basketball!

Exact. Ce que l’on souhaite c’est mettre les machines au service de l’humain afin d’optimiser les conditions d’entrainement et favoriser la plus grosse progression possible, sans perdre la notion de plaisir, bien entendu.

 

« Des entraineurs compétents pour tous, à partir de 8 ans « 

 

Mais justement, dans tout ça, où intervient l’humain?

Partout! C’est tout le staff, présent sur le site, qui encadrera les participants lors de leur passage à Talent Faktory et accompagnera les joueurs tout au long du processus. Ce sont bien évidemment les coachs qui, par exemple, dirigeront les séances et amèneront les corrections nécessaires.

Concrètement, quels aspects vont être abordés lors des sessions?

Talent Faktory propose un travail spécifique sur cinq axes: le dribble, la passe, le shoot, la perception et l’explosivité. Les séances d’entrainement seront données par des entraineurs de renom suivant un programme établi en collaboration avec eux et Game Time. A charge du coach d’amener sa plus-value personnelle et de corriger les détails pour favoriser la progression des joueurs. Car, et c’est primordial pour nous, il y aura un suivi permanent, via des fiches,  afin de suivre l’évolution, tant technique que physique, des participants.

Cela a l’air vraiment poussé et très qualitatif. Du coup, ça ne concerne que les pros?

Absolument pas. Cela s’adresse à chaque joueur, à partir de 8 ans, désireux de s’améliorer. Cela vient en complément du travail fourni par les clubs durant la saison. Toutefois, à Noel et pendant l’intersaison, nous proposerons aussi aux joueurs pros et semi-professionnels un programme d’entrainement avec suivi complet et objectifs ciblés avec eux afin de se préparer au mieux. Ce sera limité à quinze joueurs, pour permettre un travail de qualité et individualisé, étalé sur trois mois. Nous avons déjà pas mal de joueurs intéressés par cette formule. De plus, pendant les congés scolaires, nous organiserons un petit stage élite pour huit joueurs. Mais, la plus grosse partie du temps, je le répète, sera consacrée à chaque joueur de plus de 8 ans qui désire venir travailler son jeu.

Ludo et ses acolytes de Game Time

Justement, comment les jeunes pourront s’inscrire et quand pourront-ils venir s’entrainer?

Alors, pour l’instant, nous sommes, bien évidemment, en travaux mais l’objectif est d’être ouvert pour janvier 2018.  Des plages horaires sont d’ores et déjà prévues. Les lundi, mardi, jeudi et vendredi à partir de 17h30, le mercredi après-midi et en soirée ainsi que le weekend en matinée et début d’après-midi. Pour les inscriptions, nous avons tâché de faire le plus simple possible. Il suffira de s’inscrire en ligne à la session de son choix. Là seront renseignés les heures et le thème de la séance.

Et au niveau du coût?

Là aussi, nous avons essayé de faire simple, et mesuré, car les tarifs proposés par des centres d’entrainements spécialisés en Flandre nous semblaient prohibitifs. En proposant une offre globale, nous avons pu diminuer les coûts afin de rendre Talent Faktory  accessible au plus grand nombre. Les joueurs intéressés ou leurs parents pourront acheter une carte de dix entrainements, qu’ils répartiront comme bon leur semble. En prévente, les cartes sont au prix de 185 euros, avec un T-shirt Peak offert. A partir de janvier, les cartes passeront à 200 euros.

Et bien, c’est un beau projet, complet et de qualité…

Oui, nous sommes vraiment enthousiastes et nous espérons bien pouvoir ainsi aider au développement des amateurs de basket en région liégeoise et favoriser l’épanouissement de nos jeunes basketteurs.

Bonne chance, Ludo!

Merci. Et merci à Liège & Basketball d’en faire écho!

 

Pour plus d’informations, Liège and Basketball vous invite à vous rendre sur la page Facebook de Talent Faktory. Une vidéo explicative y est notamment disponible.

 

Justin Kohajda et Liège

 

Même s’il vit désormais à Alost, Justin Kohajda n’en reste pas moins Liégeois. « C’est une ville que j’apprécie, une ville de folklore et particulièrement multi-culurelle. C’est sa force selon moi » nous dit-il.

Le spot favori de Justin et sa famille.

Lorsqu’il est à Liège, Justin passe du temps avec sa famille, qui revêt une importance capitale à ses yeux. « Avec ma famille, nous apprécions aller manger aux Caves du Portugal » explique le jeune homme. « Le patron est le meilleur ami de mon papy. Nous y sommes toujours très bien reçu et la nourriture y est délicieuse. C’est chaque fois un bon moment. »

Outre le sympathique restaurant de la rue Pied-du-Pont-des-Arches, Justin ne dédaigne pas aller en ville pour boire un verre, calmement, avec ses amis. « Comme tous les jeunes, il m’arrive d’aller dans le carré » confesse-t-il. « En ce moment, on va plus particulièrement au Café des Miracles. »

Axel Hervelle, le conquistador

 

Existe-t-il un basketteur liégeois plus connu et reconnu, par chez nous et au-delà de nos frontières, qu’Axel Hervelle? Poser la question, c’est un peu y répondre… L’occasion était trop belle pour Liège & Basketball d’aller à la rencontre de celui qui est indubitablement l’un des meilleurs joueurs belges de tous les temps.

 

Cela fait désormais plus de dix ans, treize pour être exact, qu’Axel Hervelle a élu domicile en territoire hispanique, d’abord au Real de Madrid pendant six saisons et à Bilbao depuis 2010. Un pays qui l’a adopté et dans lequel il se sent bien. « Je suis désormais plus acclimaté au rythme de vie espagnol qu’au belge » nous confie le Comblinois. « Ici, malgré ma vie de sportif professionnel, il est bien plus facile d’avoir une vie sociale active, notamment en raison des heures d’ouverture plus tardives des magasins et restaurants. »

Un pays qu’il a appris à découvrir Madrid, où il a débarqué à vingt et un an en provenance de Pepinster. « La capitale madrilène est une très belle ville, j’y ai vécu six belles années, avec beaucoup d’émotions en tout genre » précise Axel. Désormais à Bilbao, la ville qui abrite l’incroyable Guggenheim de l’architecte star Frank Gehry, Axel reconnait que la tension suite à la crise politique actuelle est palpable. « On parle beaucoup du conflit qui oppose l’Espagne et la Catalogne » reconnait-il. « C’est un sujet qui est sur toutes les lèvres, qui est au centre des discussions et des préoccupations des gens. En plus, la Belgique s’est quelque peu invitée dans le débat. »

 

La Liga ACB, le top niveau

 

Toutefois, le talentueux intérieur belge doit aussi faire face à des préoccupations plus sportives. « Nous ne sommes pas très satisfaits de notre entame de championnat » confesse-t-il. C’est que le club basque pointe à trois victoires et quatre défaites en championnat et un seul succès en trois rencontres en Eurocup. « Nous avons connu un début de saison un peu difficile, pas mal de nos joueurs étaient partis en équipe nationale et ont donc raté une partie de la préparation. »

Et c’est le genre de contre-temps qui se paie cash dans un championnat aussi relevé que la Liga ACB. « Le niveau est hyper compétitif ici. C’est en ACB que veulent évoluer les meilleurs joueurs qui ne sont pas en NBA. De par son histoire, son animation, la qualité de ses infrastructures et de ses joueurs, c’est certainement le top niveau en Europe » nous explique Axel.

Axel et Raul Lopez, coéquipiers pendant 8 ans au Real et à Bilbao.

Car des joueurs de qualité, l’ancien capitaine de Pepinster, avec qui il fut vice-champion de Belgique face à un Charleroi injouable, en a connus et rencontrés à foison. « Je me rappelle de Raul Lopez  avec qui j’ai joué au Real et à Bilbao, il avait énormément de talent et de caractère. Tout comme Alex Mumbru, mon coéquipier actuel » nous dit-il.

 

La « belgian connexion » de Bilbao

 

Parmi ses partenaires au sein du vestiaire basque, Axel peut compter sur la présence de celui qui est aussi son coéquipier chez les Belgan Lions, Jonathan Tabu. « Nous avons une relation spéciale » reconnait le Liégeois. « Nous nous connaissons depuis longtemps, nous parlons la même langue, ça nous facilite la vie sur le terrain. »

Toujours aussi fringant.

Une connection qui peut, notamment, aider Bilbao à atteindre ses objectifs, qui n’ont pas changés d’un iota malgré ces premiers mois mitigés. « On veut toujours passer le premier tour en Eurocup, se qualifier pour la Copa del Rey et, en fin de saison, faire les Playoffs » nous confirme-t-il.

 

 

 

Une détermination à toute épreuve

 

Un professionnalisme qu’il s’est forgé très tôt, grâce à Niksa Bavcevic, son entraineur à Pepinster, club dont la disparition de première division l’attriste profondément. « Niksa était un excellent coach, qui m’a énormément appris techniquement tant il m’a inlassablement fait travailler ma technique individuelle » raconte le numéro sept de l’équipe nationale belge. « Il était très exigeant mais je lui dois beaucoup. Il m’a transmis cette rigueur et ce professionnalisme. »

Une vie de basketteur de haut niveau dont Axel continue de profiter, remettant inlassablement l’ouvrage sur le métier. « Sincèrement, plus les années passent et moins je vois à long terme » avoue-t-il pourtant.

Toutefois, celui qui reste toujours aussi craint et respecté par ses adversaires, continue d’écrire avec enthousiasme de nouvelles pages de sa légende et de faire profiter le basket belge de son talent et de sa mentalité irréprochable. Et cela pour notre plus grand bonheur à tous.

 

 

Axel Hervelle ou ma madeleine de Proust

« Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, seules plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps » (Marcel Proust)

 

« Longtemps je me suis couché de bonne heure »… J’étais alors au sortir de l’enfance, à l’aube d’une adolescence dans laquelle le basketball prendrait une place significative. Et, lorsque je dérogeais à la sacro-sainte habitude de rejoindre tôt les bras de Morphée, c’était pour aller passer une soirée d’anthologie au hall du Paire.

Anthologie n’est pas un vain mot, au contraire, tant, au début des années deux mille, l’ambiance de la petite salle pépine faisait frissonner de plaisir, à l’unisson, joueurs et supporters. C’est dans cette atmosphère fiévreuse et endiablée, que le BC Pepinster écrivit en lettre d’or son nom dans les livres d’histoire de notre première division nationale. Une légende, entamée bien des années plus tôt, lors de l’accession des Bleu et Blanc en D1 en 1985 et parachevée par la grâce d’une équipe fantastique et d’un entraineur charismatique qui offrirent au club verviétois un historique titre de vice-champion de Belgique.

C’est qu’ils étaient forts et vaillants ces joueurs que mon papa m’emmenait alors admirer un samedi sur deux. Damir Milacic, Marcus Faison, Darius Hall, les frères Massot, Guy Muya, Kris Sergeant, Dimitri Jorssen et tant d’autres que je ne me lassais pas d’encourager à tout rompre, m’époumonant dans d’inlassables chants partisans.

Mais parmi toutes ces vedettes, parmi tous ces talents, il y en avait un qui sortait du lot, tel un astre brillant plus que les autres et réchauffant de ses rayons une salle qui n’attendait que cela pour s’embraser. Celui-là, c’était Axel. Axel Hervelle. Capitaine à vingt ans d’une équipe qui avait fait de ce que l’on appelait encore la Division Un son terrain de jeu et du Hall du Paire un bastion inviolable.

Gracile malgré son double-mètre, combatif, volontaire, et redoutable au rebond et à la finition, on devinait déjà chez lui un mental d’acier qui lui permettra de devenir, par la suite, indubitablement le meilleur basketteur liégeois de l’Histoire et l’un des meilleurs joueurs belges de tous les temps.

Par sa hargne et son envie, par son talent et sa soif de vaincre, Axel Hervelle aura permis au RBC Verviers-Pepinster de se faire sa place au sein de l’élite du basket belge et au jeune adolescent que j’étais alors de vivre des moments inoubliables.

Les années ont passé, on a tous un peu vieilli, mais Axel est resté ce joueur éminemment talentueux et combatif, soucieux du collectif avant toute chose. Il a brillé à Madrid, il continue d’impressionner à Bilbao et a participé, avec l’aide de ses coéquipiers et du staff des Lions, à remettre la Belgique sur l’échiquier du basket européen.

Alors, lorsque j’ai eu l’opportunité de l’interviewer pour Liège & Basketball, ce sont de nombreux souvenirs qui me sont remontés en mémoire. Un peu comme une madeleine de Proust. Et si le joueur continue de m’impressionner, la gentillesse et la disponibilité de l’homme m’ont encore plus émerveillé.

J’espère qu’au travers des différents articles issus de l’entretien qu’Axel nous a accordé lundi depuis Bilbao, vous aurez autant de plaisir à (re)découvrir une légende vivante de notre basket que j’en ai eu à me remémorer ces merveilleux souvenirs d’une époque aujourd’hui révolue.

 

Thiebaut Colot

 

Le premier article concernant Axel est ici.

« A Los Angeles en 2019! »

 

Game Time Activity est une asbl liégeoise qui se fait fort de proposer des stages ultra-qualitatifs de basketball. Et force est de constater que cela marche du tonnerre. Ludovic Humblet, un des instigateurs du projet, nous en parle.

 

De nombreux Liégeois amateurs de basketball ont déjà entendu parler des stages Game Time. Derrière ce concept se cache un trio de choc composé de François Lhoest, Mike Bodson et Ludovic Humblet. « L’idée a germé il y a quatre ans, chez moi, autour d’un bon repas en compagnie de François Lhoest » explique Ludo, par ailleurs coach de Cointe en première régionale. « J’étais alors moniteur d’un stage de basket proposé par un club à ses affiliés et j’étais assez déçu de ce qui était proposé. J’avais eu l’impression de vivre une semaine vraiment traditionnelle où, finalement, il s’agissait plus de garderie pour les jeunes que d’une amélioration de leur niveau de jeu. » Le dîner s’éternise, les desserts sont servis et nos deux compères d’imaginer un stage plus qualitatif. « L’idée était de proposer une offre globale, avec de la diététique, de l’analyse vidéo et du travail spécifique notamment. Le tout supervisé par des entraineurs expérimentés tout en bénéficiant de la visite de joueurs de haut niveau. »

 

 

Ni une, ni deux, Ludo et ses comparses décident de se retrousser les manches afin de faire de ce désir une réalité. « Dès le premier stage, nous avons pu bénéficier de l’expertise et de la présence d’excellents coachs comme Yvan Fassotte, Marc Hawley ou encore Eddy Casteels » se souvient Ludo, par ailleurs policier depuis dix ans. « Dès le départ, cela a bien fonctionné et nous avons décidé de ne pas nous arrêter en si bon chemin, en proposant, par la suite, des stages en Grande-Bretagne, en Espagne et aux USA. »

 

Ne pas concurrencer les clubs

 

Avec toutefois un souhait, celui de ne pas entrer en concurrence directe avec les clubs. « On sait que pour beaucoup de clubs, les stages qu’ils organisent les aident à survivre, représentant un apport financier non-négligeable à une époque où il n’est pas toujours facile pour eux d’équilibrer leur budget » précise Ludo. « C’est la raison pour laquelle nous avons dès le départ opté pour des périodes où les clubs n’organisaient traditionnellement pas leur propre semaine de perfectionnement. » C’est ainsi que Game Time choisit de proposer ses activités durant les congés scolaires de Toussaint, de Carnaval et durant la période estivale.

Le staff du dernier stage.

 

Une délicatesse appréciée des différentes entités sportives de la région qui, désormais, leur proposent leurs installations pour leurs camps sportifs. « De plus, les clubs ne doivent pas craindre que l’on tente de recruter leurs joueurs lors de nos activités » précise le sympathique Liégeois. « Notre politique à ce sujet est on ne peut plus claire. Si un des entraineurs participant à nos stages se livre à une tentative de recrutement, nous ne collaborons plus avec lui. »

 

Un package complet

 

Un principe qui renforce la réputation des activités Game Time, dont la qualité n’est plus à démontrer. « On cherche vraiment à proposer un package ultra-qualitatif, pour le bonheur de nos jeunes participants » nous confie Ludo. »Pour chacun de nos stages, il y a un chef de camp de renom. Par exemple,  cette année à Toussaint c’était Thibaut Petit pour le stage de La Villersoise, Marc Hawley pour celui de Ninane et Pascal Mossay à Liège Atlas. Ceux-ci sont assistés de coachs expérimentés qui officient en R1, R2 ou P1 masculines et féminines. » Et là, encore, le terme de rigueur qui plaît tant à Ludo est d’application. « C’est la base et cela permet d’avoir un gros dynamisme sportif et une belle intensité qui est profitable à nos stagiaires » confirme l’ancien meneur de Ninane. « De plus, lors de la semaine, les enfants reçoivent une séance de diététique et profitent de la venue d’un kiné et d’un médecin sportif, Jean Vervier, avec qui nous collaborons depuis le tout début. Mais ils bénéficient aussi d’une analyse vidéo, du passage d’un sportif professionnel et reçoivent un équipement Peak. »

Un joueur NBA qu’ont pu rencontrer les stagiaires Game Time.

Puisque le succès est au rendez-vous, Game Time souhaite pérenniser sa formule, mais aussi continuer son développement. « Il est d’ores et déjà acquis que nous allons continuer de mettre en place, chaque année, les stages de Toussaint et de Carnaval en Belgique ainsi que le stage en Espagne » corrobore Ludo. « On va également continuer d’organiser le camp aux Etats-Unis chaque été. Celui de l’année prochaine à Orlando est déjà complet. »

 

A la découverte des States

 

Mais le but à moyen-long terme n’est pas de se cantonner à la ville floridienne, au contraire. « On souhaite ardemment balayer un maximum de régions américaines. Ainsi, et les contacts sont déjà bien avancés, Game Time implantera ses stages de 2019 et 2020 à Los Angeles. Et pour 2021 et 2022, on ira dans la ville qui ne dort jamais, New York City. Ainsi, tous les deux ans, on change de ville. C’est une opportunité inestimable, pour nous moniteurs mais surtout pour nos stagiaires, de découvrir d’autres environnements, d’autres cultures et d’autres façons de voir et de pratiquer le basket » conclut l’enthousiaste Liégeois. Un enthousiasme qu’il a mis à profit, avec ses partenaires habituels, pour développer un concept novateur, la Talent Faktory, dont nous vous parlerons dès demain.

« La rigueur, c’est primordial! »

 

Ludovic Humblet n’est pas une figure inconnue du basket liégeois. Celui qui est policier depuis maintenant dix ans, et qui a notamment évolué à Ninane et Awans, a arrêté de jouer à vingt-sept ans pour se consacrer au coaching. Il revient avec nous sur les joies d’être au bord du terrain.

 

Ludo, comment es-tu venu au coaching?

Ca s’est fait naturellement, j’adore ça. Lorsque j’étais joueur, de par mon poste de distributeur et ma personnalité, j’étais déjà le relais du coach sur le terrain. J’aimais organiser, tirer le groupe, analyser le jeu.

A quel âge as-tu commencé à coacher?

J’ai commencé vers seize, dix-sept ans, lorsqu’élève à Liège Atlas j’ai pu suivre les cours dispensés par Yvan Fassotte. Ca m’a donné envie d’entrainer et j’ai commencé par prendre en main des équipes de jeunes. Cela fait maintenant quatre ans que je coache des séniors. D’abord une année en P2 avec Sainte-Walburge et là j’entame ma troisième saison à Cointe, en première régionale depuis peu.

Qu’est ce qui te plait particulièrement dans le coaching?

J’adore le côté tactique. Préparer les matchs, analyser l’adversaire et mettre en place un plan de jeu pour contrecarrer l’équipe adverse.

Mais encore?

J’apprécie aussi de préparer son équipe à atteindre certains objectifs et puis, j’aime tout ce qui touche au management, à la gestion de groupe. Depuis que je suis coach, j’ai toujours eu des joueurs qui ont du caractère et j’aime ça. Moi-même, en tant que joueur, je pouvais être « difficile » donc j’apprécie retrouver cela chez mes joueurs, avoir du répondant en face de moi. D’ailleurs, lorsque je transfère de nouveaux joueurs, je ne me laisse absolument pas rebuter par des joueurs à fort caractère, au contraire.

 Quelles qualités sont nécessaires, selon toi, pour faire un bon entraineur?

Tout d’abord, je pense qu’il faut de la rigueur, c’est essentiel. Il faut également ne pas lésiner sur le temps qu’on y consacre, ne pas compter ses heures. Lorsque j’entends que certains coachs sont payés à la prestation, je trouve ça ridicule car il faut bosser sérieusement en amont afin de pouvoir fournir un travail de qualité. Je pense  aussi qu’il faut pouvoir former un groupe. Je n’aime pas les coachs qui mettent de la distance avec leurs joueurs pour se faire respecter. A Ninane, Marc Hawley était vraiment proche de ses joueurs mais ceux-ci le respectaient totalement.

Tu parles de Marc Hawley, justement, quels entraineurs t’ont marqué durant ta carrière de joueur?

Il y en a deux. Yvan Fassotte, que j’ai connu à Liège Atlas et à Ninane, et qui m’a vraiment fait découvrir le basket. J’apprécie énormément sa rigueur. Il ne laissait rien passer tactiquement, n’hésitait pas à arrêter les entrainements pour faire des corrections et au final, ses équipes jouent juste. Ensuite, j’aime beaucoup le style de Marc Hawley. C’est un rassembleur, il sait gérer son groupe. J’apprécie beaucoup ses qualités de management.

Et ton meilleur souvenir en tant qu’entraineur, quel est-il?

Indubitablement le match pour la montée avec Cointe la saison dernière. En effet, nous avons du jouer un test match contre Maffle pour avoir le droit d’accéder à la première régionale. Nous avons hyper bien préparé ce match pendant deux semaines. Mon groupe était très réceptif et le jour J, la différence était flagrante sur le terrain. Le travail fait en amont a porté ses fruits et on s’est imposé de vingt-cinq points, décrochant la montée par la même occasion.

Tu es d’ailleurs toujours le coach des Grenouilles en R1, comment se passe le début de saison?

Franchement très bien. Nous en sommes à cinq victoires en neuf matchs donc le bilan est assez positif. Mais l’objectif n’a pas changé, ça reste le maintien. J’ai un groupe assez homogène, avec lequel je prends plaisir à travailler mais nous souffrons tout de même physiquement car nous sommes plus petits et plus frêles que nos adversaires. Mais tant qu’à présent, nous arrivons à régulièrement trouver des solutions pour faire face à ce déficit athlétique et je suis satisfait de ce début de saison.

Chou blanc pour nos équipes en Nationale

 

Quatre de nos représentants en TDM1 et TDM2 étaient en déplacement ce weekend alors que le RBC Sainte-Walburge et Spa jouaient à domicile. Avec un résultat identique pour nos six clubs: une défaite.

 

 

TDM1

 

Moray, auteur d’un match solide. (Photo David Kerger)

C’est d’abord Ninane, seul club liégeois en TDM1 qui se rendait à Gistel, le club satellite d’Ostende. Face aux Ostendais, pourtant derrière au classement général, les Calidifontains encaissèrent un 10-0 d’entrée. Qu’à cela ne tienne, Moray -très solide avec 12 points et 7 rebonds- et ses coéquipiers se reprenaient rapidement pour recoller au score et terminer le premier quart-temps à deux petits points, 24-22.

La suite fut malheureusement moins positive pour l’équipe de Mark Hawley, qui perdit les trois quart-temps suivant malgré une belle réaction dans le dernier quart. Toutefois, si Romain Fassotte faisait son boulot avec 16 points, difficile d’espérer gagner en shootant à 23 sur 70 (dont 0 sur 6 pour Maio) et en perdant 17 ballons. Nul doute que Ninane, qui marque un peu le pas et est désormais neuvième au classement, aura à coeur de se reprendre vendredi prochain contre Gembo.

 

TDM2

 

JP Darmont, toujours aussi important pour Comblain (photo Facebook).

Comblain se déplaçait à Hasselt, deuxième de la série B de TDM2.  Un match déséquilibré sur le papier, les Comblinois n’ayant remporté que trois de leurs neuf premiers matchs. Pourtant, c’est bien Jean-Pierre Darmont -encore impeccable avec 26 points- et ses coéquipiers qui prirent le meilleur départ, 16-20 après les dix premières minutes. Et les troupes de Mike Bodson ne s’arrêtèrent pas en si bon chemin, remportant le deuxième quart 19 à 29 pour rejoindre les vestiaires avec 14 points d’avance. Malheureusement pour le Mailleux Comblain, après avoir mené pendant la majeure partie de la rencontre, ses joueurs durent sortir pour cinq fautes les uns après les autres, au point de se retrouver à quatre sur le terrain pour les trois dernières minutes et même à trois pour les ultimes trente secondes. C’est toutefois une belle réaction de Nyssen et consorts, qui, s’ils affichent la même envie et la même réussite, pourraient bien créer la surprise vendredi prochain lors de la réception de Tongres, troisième au général.

Sprimont se rendait, quant à lui, dans la province d’Anvers pour y affronter le Fera Bornem Basket. Face à une équipe qui ne comptait qu’une victoire, les Sprimontois démarrèrent très mal la rencontre, 21-10 après les dix premières minutes. Malgré Malpas à 21 points, Jérôme Flagothier à 14 points et le retour de Cordonnier pour palier aux absences, les carriers ne purent renverser la tendance et s’inclinèrent 67-61. Le Point Chaud Sprimont possède désormais un bilan équilibré de cinq victoires pour cinq défaites et occupe la sixième place au classement, à égalité avec Ekeren et Esneux.

Esneux qui affrontait Tongres. Pour ce court déplacement face à l’actuel troisième, les hommes de Didier Longueville avaient une belle carte à jouer. Toutefois, malgré un Benoit Scheveneels à 16 points, les Verts ne purent endiguer la folle réussite des Limbourgeois et s’inclinèrent 105 à 89 dans un match résolument offensif.

Plus de cent points encaissés (77-106) également par le RBC Sainte-Walburge lors de la réception de Lommel. Face au leader de la série, les Liégeois furent tout de suite pris à la gorge par leurs adversaires, ceux-ci remportant le premier quart-temps 20 à 34. Sans pourtant mal jouer (Stas et Kabangu à 14 points), avec malgré dix dernières minutes équilibrées, les Sang et Marine ne purent que reconnaitre la supériorité des Limbourgeois. Il y a déjà urgence pour Marganne  et ses coéquipiers, eux qui sont derniers -mais avec un match de moins- au classement.

35 points pour Hertay (photo Facebook).

Défaite à domicile aussi pour Spa qui accueillait Geel, une équipe comptant une victoire de moins que le club de la cité thermale. Cependant, Gaetan Hertay stratosphérique (35 points) et Fred Delsaute (18 points) ne purent dicter leur loi aux Anversois. A la suite d’un excellent deuxième quart-temps, les Flamands rentrèrent au vestiaire avec deux points d’avance. Un viatique qu’ils augmentèrent dans le troisième quart pour finalement s’imposer 87-92. Les Spadois sont désormais dixièmes au classement avant de se rendre à Esneux dimanche prochain pour un derby qui s’annonce d’ores et déjà passionnant.

 

 

 

Pepin s’incline d’un point à domicile, 71-72.

Ce weekend, Pepinster recevait Haut-Pré Ougrée dans le cadre du championnat de première provinciale. Un championnat dans lequel Ougrée s’illustre, pointant à 5 victoires en sept matchs avant la rencontre en bord de Vesdre. Tout l’inverse des Pepins qui n’avaient gagné que deux fois depuis le début de saison. Et, malheureusement pour les Verviétois, ce n’est pas ce weekend qu’ils purent augmenter leur capital victoires.

En effet, malgré une excellente première période, et après avoir compté plus de vingt points d’avance, les coéquipiers de Dethioux s’inclinèrent d’un petit point (71-72) face à leurs visiteurs. Une équipe dont l’équipement n’est pas sans rappeler celui des Trailblazers en NBA.

Haut-Pré occupe désormais la troisième place du classement, à égalité avec Angleur, tandis que Pepinster, avec le même bilan que cinq autres équipes (Belleflamme, Alleur, Jupille, Visé et Waremme), reste dans les dernières places.

Le match complet c’est et ici (deuxième mi-temps).

Le « Thé ou Café » de Justin Kohajda

Justin Kohajda se livre à l’exercice du « Thé ou Café ».

Justin, tu es plutôt contre ou dunk?

Dunk.

Assist ou 3 points?

Plutôt assist.

Attaque ou défense?

Défense, sans hésiter.

Bière ou vin?

Bière.

NBA ou Euroleague?

Euroleague, d’office.

Basket ou football?

Basket, I love this game.

Liège ou Alost?

Difficile mais je vis dans le présent donc Alost.

Nike ou Adidas?

Nike.

Tu choisis Steph Curry ou Lebron James?

Lebron.

Plutôt mer ou montage?

J’aime bien les deux mais quand même plus la mer.

Quick ou McDo?

Va pour Quick.

Jour ou nuit?

Le jour, clairement.

Et, enfin, thé ou café?

Thé.

Belle victoire pour Liège Basket contre Anvers

Victoire convaincante de Liège Basket vendredi soir face à Anvers, 85-81.

 

C’est une équipe alors invaincue que recevaient les Liegeois, qui n’avaient, quant à eux, engrangé qu’une seule victoire en six matchs.

Cependant, les hommes de Laurent Constentiello, n’avaient pas envie d’être un oiseau pour le chat et voulaient offrir aux spectateurs du Country Hall leur première victoire à domicile.

Si la première mi-temps fut à l’avantage de l’équipe de la métropole chère à Bart De Wever, le second acte vit les Principautaires refaire leur retard. Portée par son meneur américain, Tyler Larson, incroyable en transition offensive et auteur de 21 points et 7 passes décisives, et par l’adroit Bojovic (18 points), la team liégeoise parvint finalement à s’imposer, 85-81.

Liège Basket se replace en septième position au classement général, devant Limburg United, le Basic Fit Brussels et les Bears de Louvain. C’est d’ailleurs au Brussels, qui a récemment signé un joueur bien connu dans notre région, que se déplaceront dimanche prochain François Lhoest et ses coéquipiers afin de tenter de remporter une seconde victoire d’affilée.