Dans le bas de classement de première provinciale, cinq équipes présentent le même bilan de deux victoires et sept défaites. Pepinster B, Alleur, Visé B, Belleflamme B et la Vaillante Jupille connaissent en effet un début de championnat compliqué. Ce soir, à 21h, Jupille effectue un court déplacement à Belleflamme. Le maintien se jouerait-il déjà ce soir? Nous avons posé la question à Jean-Claude Legrand, le coach de la Vaillante.
Jean-Claude, dans quel état d’esprit vous déplacez-vous à Belleflamme?
Nous y allons pour gagner, c’est clair et net.
Le maintien se joue-t-il déjà ce soir?
Non. vu le nombre d’équipe rassemblées en fin de classement, la formation qui s’inclinera ce soir ne sera pas condamnée définitivement à descendre. C’est d’autant vrai plus dans un championnat à deux vitesses où, hormis quelques grosses cylindrées, tout le monde peut battre tout le monde. Il n’en reste pas moins qu’autant pour Belleflamme que pour nous, cette rencontre revêt une importance capitale. C’est un match à six points comme le veut la formule consacrée.
Comment se passe le début de saison?
C’est une nouvelle équipe, avec pas mal de jeunes qui n’ont jamais évolué à ce niveau. Mais qui ont fait de bons matchs. Notre force, c’est le collectif et c’est d’ailleurs ainsi que nous avons pu remporter nos deux victoires.
Il existe un souci à la finition…
Oui, nous trouvons des positions de shoots mais nous manquons de réalisme. Pour l’emporter, comme face à Alleur par exemple, il faut que plusieurs joueurs puissent alimenter la marque.
Le rôle de Cedric Petit, l’année dernière à La Spéciale Aywaille, est donc important à ce niveau-là?
Oui, bien sûr. Son intégration est quasi parfaite. Il joue bien et est collectif. C’est indéniable que c’est un pion majeur de notre équipe. Et puis, il a un profil atypique. Nous savons qu’il peut exploser un match à lui tout seul. Mais plus qu’un joueur, notre force majeur, c’est le collectif.
Comment avez-vous préparé le duel de ce soir?
Je n’ai pas vu jouer Belleflamme cette saison mais nous nous sommes entrainés à affronter une zone. Vu que nos adversaires de ce soir, contrairement à nous, n’ont guère de taille, je m’attends à tomber sur une défense de zone pour tenter de compenser ce manque de grands gabarits.
Cela fait déjà un sacré bail que Jérôme Flagothier promène son double mètre -2m10 pour être exact- sur les parquets de notre province et d’ailleurs. Intérieur versatile et polyvalent, il fait le bonheur des Carriers depuis douze ans. Les Sprimontois qui réalisent un excellent début d’exercice.
Pourtant, le Point Chaud Sprimont partait un peu dans l’inconnue. En effet, trois cadres de l’équipe avaient quitté le groupe. François Manset s’est exilé à Londres pour le boulot, Vincent Degives vient d’être papa et Hervé Cordonnier approche de la quarantaine – même s’il continue de s’entrainer parfois avec ses anciens coéquipiers. Une fin de cycle et l’arrivée de nouveaux jeunes joueurs qui redéfinissent le style de jeu des Vert et Blanc. « Auparavant, nous étions réputés pour notre adresse longue distance » rappelle Jérôme Flagothier. « Nos nouvelles recrues nous apporte d’autres possibilités, avec du jeu rapide, des fondamentaux post-up, une défense agressive. » La perte de Vincent Degives a d’ailleurs directement impacté l’intérieur des Carrriers. « Vincent était un vrai 5 et il n’a pas été remplacé. Robin Malpas a un peu le même style de jeu mais il rend parfois vingt centimètre à son opposant direct. » Ce qui oblige Jérôme à forcer un peu sa nature, lui qui avait auparavant un rôle plus hybride. « Je dois être plus présent dans la raquette. Les saisons précédentes, je pouvais plus driver, couper en trailer, shooter de loin. Désormais, je dois plus travailler poste bas. »
Une évolution qui n’est pas forcément évidente pour celui qui a désormais trente et un ans. « Avec l’âge apparaissent les problèmes physiques, dos et genou notamment. Cela pèse sur mes prestations » avoue-t-il. Des prestations qu’il juge mi-figue, mi-raisin depuis le début de saison. « J’ai fait de bons et moins bons matchs. Devoir changer mon jeu a un impact sur le psychologique, c’est indéniable. » Toutefois, Jérôme se rassure par la bonne entame de championnat que réalise Sprimont, actuellement cinquième.
Jouer Esneux, une saveur particulière
Une série de TDM2 qu’apprécie le pivot sprimontois. « C’est un super championnat. La D2 (TDM1) dans laquelle nous avons évolué avec bonheur plusieurs saisons durant, c’était le top niveau mais nous jouions toujours en Flandres, ce n’est pas forcément très gai. Ici, nous affrontons régulièrement des potes et il y a de nombreux derbies, cela offre toujours une saveur appréciable. »
Ce vendredi, c’est justement Esneux que reçoit Sprimont. Un match forcément particulier. « Il y a toujours un supplément de piment à jouer contre les Dragons. Ce sont nos voisins, nous les connaissons bien même si leur groupe a un peu changé. Et eux aussi ont un coach qui a un historique similaire au nôtre, à savoir plus de dix ans à la tête de l’équipe première. » nous explique Jérôme. « Et pour moi, c’est également spécial car je suis Esneutois. J’ai commencé le basket là-bas et j’aurais peut-être de la famille qui assistera à la rencontre. » Des joutes qu’affectionne le pivot, lui qui regrette le manque de fréquentation des salles. « J’ai vraiment constaté une diminution du public présent lors des matchs. Auparavant, lorsque nous affrontions Comblain et Esneux, les salles étaient pleines à craquer, c’était tout enfumé, il fallait rajouter des gradins » regrette-t-il, nostalgique.
Tout proche d’être un Spirou
Avec son physique hors-norme et du talent plein les mains, Jérôme a plusieurs fois flirté avec le professionnalisme. « Plus jeune, j’ai été en double affiliation avec Liège Basket, notamment pour la Coupe d’Europe » se remémore-t-il. « C’était une belle période, j’étais au mieux physiquement donc forcément, avec ma taille et un peu de basket, j’étais courtisé par les clubs du plus haut niveau. » Toutefois, Jérôme ne franchi pas le pas, sans regret. « Je n’ai jamais vu le basket comme un métier, je ne m’y suis pas investi à 200%. J’adore ce sport, c’est ma passion, mon hobby mais je ne me voyais pas vivre pour le basket. » Et le talentueux intérieur préfère privilégier ses études et garder le b-ball comme un à-côté réjouissant.
Cependant, l’histoire aurait pu être différente lorsqu’il y a trois ans le Spirou de Charleroi frappe à sa porte. « J’ai effectué toute la préparation avec eux, dont le stage à Izmir en Turquie et ça s’est bien passé. » Mais la situation est complexe. Le club a déjà réalisé un maximum de transferts et est empêtré dans une erreur administrative en lien avec le tragique décès de Rasmus Larsen, quelques mois plutôt. Finalement, Jérôme ne peut signer pour les Carolos qui lui témoignent pourtant un vif intérêt. « Ce n’est pas une déception. J’ai pu voir le monde pro de l’intérieur et ce fut une belle expérience. »
Un monde professionnel et une EuroMillions Basketball League dont il apprécie l’évolution. « Quand Charleroi m’a contacté, c’est parce qu’ils se sont, comme d’autres clubs, rendus compte qu’il était utile et nécessaire de jouer avec des Belges » résume-t-il. « Ce n’est pas plus mal je trouve. Certes, le niveau a un peu baissé mais c’est pour un mieux. Beaucoup de joueurs qui évoluaient auparavant en D2 ont désormais de vrai rôle au sein de l’élite, dans des salles à dimension humaine. » Et de conclure: « Nous retrouvons notre identité, et c’est fondamental. Je n’ai jamais compris l’intérêt de recruter un américain de troisième zone en lieu et place d’un autochtone. Ce qui me faisait rêver quand j’étais gosse, c’était de voir des Belges performer au plus haut niveau national. Et je crois que c’est toujours le cas pour les enfants aujourd’hui. »
Ce vendredi à 20h30, Liège Basket reçoit Limburg United. Pour l’occasion, les Liégeois s’exilent –le temps d’une soirée- en terre verviétoise pour prendre leurs quartiers au Hall du Paire. Il s’agit là de la première action significative de l’asbl « Basket 3.0 ». Pour mieux comprendre ce qu’est cette nouvelle association, sa raison d’être et ses objectifs, nous sommes allés à la rencontre de Christophe Muytjens, le Directeur Commercial du club de la Cité Ardente.
Bonjour Christophe. Tu gères l’aspect commercial et la communication de Liège Basket. Mais tu as désormais une double casquette puisque tu as initié le projet « Basket 3.0 »…
Tout à fait. Nous avons commencé à y réfléchir il y a un an et demi, nous nous sommes mis à table avec les différentes parties en juin et, en septembre, l’asbl voyait le jour.
De quelles parties parles-tu ?
De Liège Basket, des Panthers de Liège et de Pepinster.
Et concrètement, c’est quoi « Basket 3.0 » ?
Nous avons réuni les trois clubs du haut niveau dans la province de Liège au sein d’une même asbl. Celle-ci est composée de deux membres de chacune des entités. Les différentes parties se sont très vite mises d’accord car toutes avaient une vision similaire des choses. Une clé de répartition a été instaurée avec un large consensus.
Les trois clubs de première division sont donc réunis au sein d’une même asbl. Dans quel but ?
L’objectif est double. D’une part, il s’agit pour les trois matricules de parler d’une seule voix aux niveaux institutionnel, sportif et dans le rapport aux partenaires commerciaux. Que personne ne tire la couverture à soi mais, qu’au contraire, cela facilite les échanges et augmente le potentiel économique des clubs. Cela doit permettre de rayonner sur toute la Province et de pérenniser la présence de nos formations en D1. D’autre part, il y a un aspect social et formatif. Les membres de l’asbl veulent mettre à disposition leurs joueurs et leurs coachs pour des actions ponctuelles.
« Parler d’une même voix »
Comment cet aspect social va-t-il être mis en application ?
A l’instar de ce que font déjà les Panthers, nous souhaitons mettre en place des journées d’initiation au basketball. Avec l’accord des clubs partenaires, et de la Province de Liège qui nous soutient et qui établira un calendrier, nous nous rendrons dans les clubs avec nos staffs pour organiser des évènements lors desquels les enfants pourront profiter d’infrastructures et de super-structures pour se perfectionner ou s’initier à notre sport. Les coachs locaux pourront participer à ces activités et nous aiguillerons vers un club proche de chez eux les enfants désireux de commencer ou poursuivre leur apprentissage.
Ce n’est donc pas une tentative déguisée de faire du recrutement ?
Absolument pas. Au contraire, nous souhaitons qu’un maximum de jeunes puissent découvrir la balle orange et ensuite rejoindre un club proche de chez eux. Nous voulons nous déplacer dans les différentes entités de la région pour des actions de stage ou de streetbasket, et ainsi mettre à profit nos ressources et notre encadrement au bénéfice des amateurs de basket et de tous les clubs de la Province.
Revenons maintenant à la synergie économique des clubs. Comment cela va-t-il se traduire ?
Cette asbl doit permettre de parler d’une même voix et de faciliter nos rapports avec nos partenaires commerciaux existants ou potentiels. Tout d’abord, nous cherchons un sponsor naming commun pour les trois clubs ?
S’agit-il d’une fusion ?
Pas du tout, au contraire. L’idée de la fusion n’est pas à l’ordre du jour et n’a été effleurée par personne. C’est, comme cela était si bien dit, une synergie afin de maximiser le potentiel économique des clubs et assurer leur pérennité au plus haut niveau. Personne ne s’immisce dans les décisions sportives ou commerciales des autres.
« Rayonner sur toute la Province »
Cela semble logique tant une question taraude beaucoup d’observateurs. En effet, comment Liège Basket se retrouve avec le plus petit budget de l’élite, derrière des équipes comme Willebroek par exemple, alors même que Liège, par son activité économique, sa démographie, son bassin industriel représente un pôle d’attractivité bien supérieur à tant d’autres villes qui abritent en leur sein une équipe de l’EuroMillions Basketball League ?
C’est une excellente question ! Tout d’abord, il semble utile de préciser que pendant de nombreuses années, deux équipes masculines ont coexisté en D1 : le RBC Verviers-Pepinster et Liège Basket. Le potentiel économique, la manne financière accessible et les sponsors étaient donc partagés en deux. Et pour certains partenaires, même après la triste disparition des Wolves, il était difficile, pour diverses raisons, de changer de club. Ensuite, le canevas de notre Province, divisé en trois arrondissements, fragmente le potentiel disponible, dans un sens comme dans l’autre. Il est compliqué pour un club verviétois d’attirer des entreprises de Huy-Waremme. Liège Basket, à quelques exceptions près, ne peut compter que sur le bassin liégeois. Enfin, ce n’est un secret pour personne que la situation économique globale est loin d’être idéale. C’est ardu pour chaque entreprise et bien souvent, les premières coupes budgétaires sont faites dans l’enveloppe allouée au sponsoring.
L’émergence d’autres sports a-t-elle également une influence ?
Bien sûr, le volley, le hockey se développent bien. Et puis, à Liège, le Standard ratisse large et profite de ses belles années pour fidéliser ses sponsors.
D’autant plus que la médiatisation du basket belge est réduite à la portion congrue…
Tout à fait. Et c’est pour ça que Liège&Basketball est une super initiative.
Merci, Christophe.
C’est vrai. Il n’y a qu’à acheter le journal, on y lit très peu de contenu lié au basket, et souvent dans les entrefilets. Il faut bien souvent attendre le mercredi pour avoir quelque chose d’un peu consistant, et encore, à se mettre sous la dent. A Liège Basket, nous avons la chance d’avoir quelques journalistes de presse écrite qui nous suivent et qui font de l’excellent boulot mais pour ce qui est de l’audiovisuel, c’est nada ! C’est bien simple, j’ai des sponsors qui me disent qu’ils sont plus vus en Flandre grâce au cyclo-cross.
Une autre preuve est la première action commune de l’asbl, à savoir la conférence de presse de présentation tenue en septembre à Cointe…
Oui, celle-ci n’a eu aucun impact. Des journalistes étaient bel et bien présents mais les rédactions ont sans doute privilégié d’autres sujets d’actu et notre message s’en est retrouvé fort peu audible.
« Personne ne vend son âme »
C’est pour ça que ce soir, à 20h30, vous avez fait les choses en grand pour cette grosse action commune. Liège Basket va occuper le temps d’une soirée le Hall du Paire pour y recevoir Limburg United pour son match de championnat.
Exactement. L’entrée est gratuite pour les moins de seize ans et les places à moitié prix (7 euros en prévente, 8 euros sur place) pour les adultes. On souhaite remplir la salle, qu’il y ait une bonne ambiance et que les gens prennent du plaisir. On a bien évidemment envie aussi que Liège s’impose. Et puis, on souhaite que Liégeois et Verviétois comprennent que personne ne vend son âme, que cela reste exceptionnel, mais que les dirigeants des trois clubs membres de l’asbl ont décidé de se mettre ensemble pour avancer sans perdre pour autant leurs spécificités.
Une super initiative et un beau projet ! A ce soir alors.
Merci et à ce soir pour une belle fête pour le basket en Province de Liège.
Terry, pourquoi avoir décidé de rejoindre Liège Basket pour deux ans?
C’était une situation intéressante pour moi afin de me relancer. Le discours que m’a tenu le coach était parfait et a achevé de me convaincre.
Tu parles de te relancer. C’est par rapport à la saison dernière à Willebroek?
Oui, la fin de saison chez les Kangourous fut vraiment moyenne et j’avais besoin d’un nouveau challenge. Liège me l’a offert et je ne le regrette pas du tout.
Parfaitement. Nous sommes en plein dans les objectifs que nous nous sommes fixés, c’est-à-dire être dans le top 8 et faire les Playoffs. Là nous sommes sixièmes donc c’est pas mal.
Un électron libre
A titre personnel, que penses-tu de ton début de saison?
Je suis bien utilisé, comme une sorte d’électron libre et cela me permet d’être performant et utile à l’équipe. Le coach fait du bon boulot pour nous mettre dans de bonnes conditions.
Justement, c’est la première saison de Laurent Constentiello en tant qu’entraineur au plus haut niveau, comment ça se passe avec lui?
Ca se passe vraiment bien. Je pensais qu’il serait peut-être un peu pris par l’action ou par le poids de la tâche mais au contraire, j’ai l’impression qu’il évolue sans pression. Il essaie vraiment de mettre tous les joueurs dans les conditions idéales pour perforer et cela porte ses fruits.
Oui, on sent les joueurs épanouis…
Le groupe vit bien. C’est un bon mix entre joueurs expérimentés et jeunes. Milos Bojovic a beaucoup de vécu et est un peu le papa du groupe. A l’opposé, certains comme Boris Penninck et Louis Hazard sont plus jeunes, mais déjà là depuis quelques saisons, et veulent lancer leur carrière. Et nous avons Sacha Massot comme assistant. Il a l’expérience du haut niveau et apporte un gros plus. C’est vraiment un savoureux mélange.
Run and gun, baby!
Toutefois, vous manquez de taille pour affronter les géants des raquettes de l’EuroMillions Basketball League…
Oui, mais nous le savions dès le départ et nous avons ajusté notre jeu en fonction de ce paramètre. On veut courir un maximum, profiter de nos intérieurs mobiles. C’est du « run and gun » en quelque sorte. Et l’on sait qu’il nous faut une bonne adresse de loin pour nous imposer. C’est notre style de jeu et c’est assumé.
Question rapidité, Tyler Larson, votre meneur, élu meilleur joueur du mois d’octobre, se pose là. Est-il aussi fort à l’entrainement?
Il est fort, bien sûr. Mais je crois que Tyler est un joueur de match. Dès qu’il s’agit d’une rencontre officielle, il se transcende et réalise de superbes prestations.
Ce vendredi, vous affrontez Limburg. Vous visez la victoire?
Bien sûr! C’est une équipe dangereuse et très complète. Elle joue d’ailleurs un peu le même style de jeu que nous. Elle a mal débuté son championnat mais ça ne va pas continuer je pense. Donc si on peut les prendre maintenant, c’est tout bénéfice pour nous. Et on va tâcher de s’imposer.
Non, pas vraiment même si nous nous sommes entrainés deux fois là-bas mercredi afin de réduire l’handicap de jouer à l’extérieur et de pouvoir s’habituer à la salle.
Bruxelles ma belle
Tu as été formé à au Centre de Jambes, quels souvenirs gardes-tu de cette période?
Oh, d’excellents souvenirs! Nous avions tout sur place, nous pouvions nous entrainer autant que nous le voulions. Cela m’a permis de progresser et m’a appris la discipline. Je crois que cela m’a vraiment amené où j’en suis aujourd’hui.
Tu as signé pour deux ans, du coup tu habites désormais dans la Cité Ardente?
Non. Ma copine et moi venons d’acheter une maison à Bruxelles donc je réside là-bas. Je fais les trajets chaque jour mais ce n’est pas contraignant.
Terry, que peut-on te souhaiter pour la suite?
De continuer sur le même rythme et de ne pas me blesser. Et une victoire contre Limburg!
Pour Comblain, le début de saison s’est avéré plus compliqué que prévu. Frappés par les blessures, les hommes de Mike Bodson ont su relever la tête ces deux dernières semaines. De bon augure avant la réception de Bornem, avant-dernier, pour un match importantissime.
Tout avait pourtant si bien commencé. « On a fait une excellente préparation, avec un quatre sur quatre en Coupe de Belgique » rappelle Mike Bodson, à la tête du Mailleux Comblain depuis trois ans. « Nous avions constitué une équipe équilibrée et qui était à mon sens la meilleure dont j’ai disposé depuis que je suis ici. »
Mais patatras! Dès le premier match de la saison, Pipo Willems, nouveau transfert du club, se blesse. Verdict: out pour la saison. « C’était un coup dur » nous confirme l’ancien élève de Liège Atlas. « Surtout que dès le deuxième match, c’est Corentin Rondoz, un joueur que j’avais également fait venir et sur qui je comptais beaucoup, qui se blesse pour une longue période. » Et le sort continue de s’acharner puisque Joachim Thiry se blesse dans la foulée.
L’entraineur comblinois ne se laisse pas abattre, même s’il reconnait que ce ne fut pas évident. « Nous avons pas mal douté. On s’est retrouvé à six lors de certains matchs. » D’autant plus que Mike décide de se séparer de Kevin Philippin. « C’est dommage car c’est un gars que j’apprécie énormément » concède-t-il. « Il n’y a pas eu vraiment de clash, même si certains mots ont été prononcés. Je pense que ça n’a pas été facile pour lui, suite à la suspension qu’il devait purger au mois d’août, de revenir dans le bain et que sa nouvelle activité professionnelle dans l’Horeca lui prend beaucoup de temps. »
« Il a fallu bricoler »
Du coup, Comblain fait le gros dos et tâche de trouver des solutions en interne. « Nous avons du bricoler, faire évoluer des joueurs à des positions qui ne sont pas les leurs. » C’est le cas de Jean-Pierre Darmont qui se sacrifie pour le bien de l’équipe en passant au poste quatre. « Jipé est génial, c’est un mec en or et mon capitaine » s’enthousiasme celui qui fait aussi partie des têtes pensantes de Game Time et du nouveau concept, Talent Faktory. « C’était une obligation, avec les blessés que nous avions, de le décaler en-dessous. Il a été frustré, bien sûr, car Jean-Pierre est un joueur qui doit pouvoir scorer pour se mettre en confiance. Et tant offensivement que défensivement, ce n’est pas pareil d’évoluer à cette position. Mais désormais, il a pris confiance et accepté cette tâche -même si j’essaie de le refaire passer sur le trois quand j’en ai la possibilité – et il fait beaucoup de bien à l’équipe. » En plus de son talent, l’ancien joueur de Ninane apporte une réelle valeur humaine à l’équipe. « Dans ma jeune carrière, je serai toujours reconnaissant de pouvoir compter sur des personnes comme Jipé ou Lodomez et Nyssen » nous dit Mike. « Ils sont bourrés de talent, connaissent le basket et me soutiennent. Il ne me feront pas un enfant dans le dos. »
Une nouvelle saison qui commence
Un triangle avec lequel l’entraineur du Mailleux a beaucoup discuté lorsque l’équipe était au plus mal. « Nous avons échangé afin de voir ce qu’il y avait lieu d’améliorer. La communication est primordiale au sein d’une équipe et désormais nous sommes repartis de l’avant. C’est une nouvelle saison qui commence pour nous. »
Comblain a récupéré Thiry et Rondoz ,signé le Bruxellois Jordan Timmermans, et se relève. « Cela fait deux semaines qu’on propose du bon basket, nous voulons continuer de la sorte en allant nous imposer à Fornem dans un match à six points » confirme l’entraîneur des Rouges qui voit même plus loin. « Avec la cascade de blessures en début de saison, notre objectif avait changé, c’était le maintien. Mais désormais, je sens que mon groupe revient bien et je sens que nous allons faire un deuxième tour canon! Si ça risque d’être trop juste pour obtenir la montée, surtout que l’équipe reste fort déséquilibrée, nous n’allons pas nous priver d’accrocher les Playoffs. »
Une ambiance incomparable à Comblain
Pour tenter d’aller en post-season, Darmont et ses coéquipiers pourront compter sur un atout non négligeable, leur antre. « C’est vraiment un chaudron » corrobore Mike Bodson. « Nos adversaires sont surpris en arrivant, certains prennent même des photos des vestiaires. Mais avec une salle aussi particulière et vétuste, et avec un public aussi chaud, c’est parfois comme si nous étions dix points plus forts que nos visiteurs. »
Il est vrai que la ferveur comblinoise est réputée. A juste titre pour une institution qui est dans le paysage du basket liégeois depuis tant d’années. « C’est un club spécial, un club de village » embraie le coach liégeois. « Et le comité fait un boulot formidable. J’échange beaucoup avec le manager Christophe Henry. C’est d’ailleurs lui qui nous a amené Jordan Timmermans. »
Les blessures -en partie- derrière lui, Comblain veut recommencer à engranger les succès dans un championnat qu’apprécie Mike. « C’est génial d’avoir autant de matricules de la région dans la série » reconnait-il. « Au niveau du public, des rivalités entre équipes et joueurs, des recettes des clubs et du confort pour les déplacements, c’est l’idéal. » Et de conclure: « ne reste plus qu’à gagner maintenant!«
Ce vendredi à 20h30, Liège Basket affrontera Limburg United. Une rencontre particulière puisqu’elle aura lieu dans au Hall du Paire. C’est la première initiative de l’asbl « Basket 3.0 ».
Des basketteurs de D1 à nouveau dans le chaudron pépin. Non, vous ne rêvez pas! Malheureusement, il ne s’agit pas du retour du RBC Verviers-Pepinster dans l’EuroMillions Basketball League. Les Wolves en D1, c’est de l’histoire ancienne (snif snif) même si, depuis cette saison, l’équipe féminine, drivée par Antoine Braibant, évolue au plus haut échelon de la compétition.
Alors, qui va venir faire vibrer les bouillants supporters verviétois le temps d’une soirée? L’ancien rival, Liège Basket, pardi! Il s’agit là de la première action commune de l’asbl « Basket 3.0 ». Cette association, née à Cointe en début de saison, regroupe Liège Basket et les équipes dames de Pepinster et de Liège. Vous pourrez découvrir plus d’informations quant à cette belle synergie dans nos colonnes dès demain.
Cette rencontre sera aussi particulière car ce sera la première fois que Yoann Hertay, jeune du cru, affrontera son ancienne équipe. Wen Mukubu, également passé par le Country Hall sera aussi de la partie, dans le camp adverse cette fois-ci. Des facteurs supplémentaires pour ne pas rater ce qui s’annonce être une jolie fête pour le basket liégeois.
N.B.: Pour l’occasion, les tickets pour le match seront proposés à prix modiques à la billetterie du Hall du Paire.
Cela fait maintenant cinq ans que les ambitions de Bellaire sont claires: rejoindre l’élite du basket provincial liégeois. Et chaque saison, les Blue Rabbits échouent de peu. Mais cela pourrait changer.
« Je leur ai dit que la pièce allait finir par tomber du bon côté » nous explique Gael Colson, l’entraineur de la P2 de Bellaire. Et force est de constater qu’il semble avoir raison tant le début de saison des Liégeois s’avère concluant, eux qui n’ont perdu qu’une seule fois en neuf rencontres.
« Pour moi, coacher, c’est uniquement à Bellaire » nous affirme Gael, qui comme joueur s’est montré moins sédentaire. « C’est comme une famille pour moi ce club, mon oncle y est d’ailleurs président. »
C’est au sein de ce club convivial que l’ailier de LAAJ s’est fait les dents comme entraineur. « J’ai commencé à y entrainer des jeunes il y a six ans et on m’a désormais confié la responsabilité de l’équipe première ainsi que des U16. »
Mais existe-t-il une méthode Colson? « J’essaie de transmettre ma passion » nous confie-t-il. « Je me mets à la place des joueurs. Je ne propose jamais des entrainements que je n’aurais pas appréciés ».
Si pour celui qui s’est retrouvé à la tête de seniors assez rapidement « le chemin est encore long« , il profite de sa participation aux stages Game Time pour se perfectionner. Et garde bien en tête l’objectif du club. « Nous jouons bien pour l’instant et je prends beaucoup de plaisir avec ce groupe. Pourvu que ça dure » conclut-il.
Francis Torreborre poursuit un rêve, celui de devenir basketteur professionnel et de s’imposer durablement dans la rotation d’une équipe de l’EuroMillions Basketball League. Et si le parcours semble semé d’embûches pour le natif d’Alleur, celui-ci ne renonce pas. Une abnégation qui pourrait payer.
Francis Torreborre a de la dynamite dans les jambes et un rêve en tête. « J’ai la réputation d’être un joueur athlétique. J’ai réussi mon premier dunk à quatorze ans » nous précise-t-il. « Mais depuis mon passage à Liège où je jouais contre de gros prospects, j’ai pris goût à défendre et j’aime humilier mes adversaires de cette manière. » Des jambes de feu et une mentalité dont se sert le Liégeois pour tenter d’atteindre son objectif ultime, celui de s’imposer sur les parquets de notre première division nationale.
Cela fait désormais presque vingt ans que Francis taquine la balle orange. S’il a commencé à Ans, il migre ensuite à Awans où son coach de l’époque, Olivier Hoyou, sait le mettre en valeur en minimes et cadets AWBB. Il commence là aussi à se frotter aux adultes en participant aux entrainements P4 et R1. Précoce pour son âge, et malgré sa relative petite taille – 1 mètre 84 – il rejoint Alleur pour y effectuer ses premières saisons en senior, sous la férule de Vincent Trinon.
Un pied dans le monde pro
Il est alors repéré par Frédéric Wilmot de Liège Basket. « Je remercie vraiment Frédéric. C’est un super coach et c’est grâce à lui que j’ai un pied dans le basket pro » nous explique-t-il. Cette première saison à Liège est particulière pour le jeune homme. Il profite de la double affiliation pour évoluer avec la D3 d’Alleur tout en évoluant avec les Espoirs de Liège. « C’était une super période. J’étais hyper motivé, je voulais me montrer et j’ai fini dans le meilleur cinq du championnat Espoir » se remémore-t-il.
C’est aussi lors de cette année-là que Francis découvre le monde professionnel. « La première fois que j’ai été appelé à l’entrainement de la D1, j’étais un peu impressionné » se souvient-il. « Il y avait d’excellents joueurs comme Lionel Bosco, Ferguson ou encore Mike Smith, qui m’a pris sous son aile. Mais passée la première fois, j’ai vraiment tout misé pour être considéré comme un pro. Je me donnais à 100% pour prouver que j’avais le niveau. »
Une attitude qui s’avère payante et qui permet à l’ancien élève de Liège Atlas de décrocher son premier contrat de sportif professionnel. « J’étais hyper content même si je savais que le chemin à parcourir était encore long » reconnait-il. Aligné en R1, où il retrouve Vincent Trinon, et en D1, Francis prend, comme à son habitude, le taureau par les cornes. « Le premier match que j’ai joué en tant que pro, c’était à Gembloux contre Pepinster. Je voulais impressionner et je claquais plein de dunks à l’échauffement » se rappelle l’explosif meneur. « J’ai fait un bon premier match, Fulvio Bastiani m’avait bien boosté. » Une façon de procéder qu’apprécie Francis, lui qui aime être mis au défi. Lors d’un match à Châlon, en France, Fulvio explique à ses joueurs qu’il ne veut pas de perte de balles, qu’il préfère qu’ils prennent un mauvais shoot que de perdre le cuir. « J’ai reçu le message cinq sur cinq. Quand tu me donnes carte blanche, je ne me fais pas prier » raconte le Liégeois. « J’ai pris rapidement cinq shoots et j’en ai inscrits trois. Et puis, sur une action, j’ai décidé de splitter un écran mais j’ai dribblé sur le pied d’un adversaire, l’arbitre n’a pas sifflé et nous avons perdu la balle. Fulvio m’a directement sorti et j’ai été benché pour le reste du match. J’étais dégoûté! »
Mais il n’en veut pas à son entraineur de l’époque, au contraire. « Sur le terrain, Fulvio est fou mais j’adore ça » explique l’actuel joueur d’Houthalen. « C’est normal, c’est un perfectionniste et je suis devenu ainsi. » Et d’ajouter: » c’est aussi quelqu’un de vrai, de sincère, qui dit les choses honnêtement. Ce qui n’a pas été le cas de certains entraineurs que j’ai pu côtoyer. »
Une saison délicate à Pepinster
Toutefois, malgré cette saison positive, celui dont la maman est Congolaise et le papa d’origine danoise décide de s’exiler en bord de Vesdre. Une expérience pour celui qui y évolue encore en tant que professionnel en D1 et D3. « C’était la première fois que je quittais la maison. Le club me fournissait un appartement » précise-t-il. Là-bas, Francis rencontre Stéphane Moris. « Il m’a pris sous son aile, j’étais comme son petit frère. » Cependant, l’expérience pépine tourne court. Les Wolves se débattent avec des dettes abyssales et décident de mettre la clé sous le paillasson, au grand dam des joueurs et du basket liégeois dans son ensemble.
Francis et ses coéquipiers -bien que prévenus tout de même en amont par le Président du RBC Verviers-Pepinster- se retrouvent sur le carreau. A charge pour eux de se trouver un nouvel employeur. Pour le Liégeois, qui s’entraine de son côté pour garder la forme, la question ne se pose même pas: il veut rester en D1 et poursuivre son rêve.
Duke Tshomba, encore et toujours
Si plusieurs clubs des divisions inférieures viennent aux nouvelles, aucune équipe de l’élite ne frappe à sa porte. Et la saison 2016-2017 débute sans Francis. Une situation qui ne pouvait perdurer tant le basket occupe une place prépondérante dans la vie du jeune homme. « Armand Kabeya, avec qui j’avais joué à Liège et Pepinster y était et a pensé à moi. Il en a parlé à Duke Tshomba qui a servi d’intermédiaire et j’ai rejoint Melsele en octobre« explique-t-il. Duke Tshomba que Francis connaît depuis de nombreuses années. « Je l’adore » s’exclame-t-il. « C’est avec lui que j’ai vécu mon plus beau souvenir lié au basket lorsqu’à Cannes, en 2011, nous avons gagné un tournoi international avec notre équipe d’été. C’était mon premier trophée collectif et cela reste un grand souvenir. Je me souviens que tout le monde se fichait de nous en arrivant là-bas et nous taxait avec suffisance de ‘petits belges’. Sauf que nous avons giflé tous nos adversaires lors des rencontres pour nous imposer en finale face à la Serbie. Après cela, tout le monde nous félicitait et nous n’entendions plus parler des ‘petits belges.‘ »
La saison dans le club de la commune de Beveren se passe bien pour Francis qui tourne à 14 points et trois passes décisives de moyenne. « Nous avions, selon moi, l’équipe la plus complète mais nous subissions trop de up and down » nous dit-il. « Il y avait une bonne ambiance dans le groupe grâce à un super capitaine, Thomas Lamotte, et j’étais vraiment proche d’Ivan Perez et d’Armand. » Sur le terrain aussi, l’acclimatation du Liégeois à la TDM1 se passe à merveille. « J’ai vraiment aimé le niveau de jeu de cette deuxième division. c’est agréable et tout de même relativement physique. Ce qui change par rapport au l’EuroMillions Basketball League, c’est le gabarit des joueurs, et des big men en particulier, ainsi que la vitesse d’exécution. » Toutefois, Francis évolue avec des joueurs qui sont au mieux semi-pro. « Beaucoup de joueurs de D2 ont le talent et les capacités pour évoluer en première division » déclare-t-il. « Mais lorsque je leur demandais pourquoi ils n’y évoluaient pas, ils m’expliquaient qu’ils étaient bien en D2, que la situation était confortable. » Le Liégeois ne renonce pourtant pas à remonter à l’échelon supérieur. « Je continuais de vivre comme un pro. Je faisais des entrainements supplémentaires, j’allais courir, faire de la muscu. Mon coach, un Serbe qui ne vivait que pour le basket, m’y encourageait. » Un entraineur qui l’apprécie et qui lui laisse carte blanche, pour son plus grand bonheur.
Le bilan à la fin de la saison est plus que positif pour Francis. « Melsele voulait absolument me garder » confie-t-il. « Il m’ont proposé un contrat avec une clause de sortie et j’ai longuement hésité. » Il décide finalement de refuser le contrat, échaudé par cette clause de sortie. « Je me suis posé la question de savoir si un club ferait l’effort de payer cette clause. Et vu le peu de budget dont disposent les formations belges, j’ai préféré redevenir agent libre. »
Agent libre certes, mais surtout libre de tout club. Et rebelote! Même si certains contacts sont noués, aucun club de première division ne met une offre ferme sur la table. Retour à la case départ pour Francis qui voit, à nouveau, la saison démarrer sans lui.
Toujours pro dans ma tête
C’est alors que le Liégeois reçoit un appel du staff d’Houthalen, alors en problème en TDM1. « J‘ai été contacté le lundi avant le match à Neufchateau » explique-t-il. « Je me suis entrainé le soir-même et encore le jeudi. J’ai paraphé mon contrat dans la foulée et dans la discrétion la plus totale. Les conditions qu’on me proposait me satisfont. » Le club limbourgeois, qui met une voiture et une carte essence à disposition du meneur, ont terriblement besoin de points. « Le coach m’a dit qu’il avait besoin d’un scoreur, j’ai parfaitement reçu le message. » Dès son premier match, Francis inscrit plus de vingt points pour s’imposer en terre ardennaise. « Ma nouvelle équipe n’est pas mauvaise, mais nous pêchons sur certains détails, notamment le rebond où nous sommes archi-dominés » avance-t-il. « Mais c’est une situation intéressante pour moi. Depuis mon expérience à Melsele, je préfère évoluer du côté néerlandophone. C’est bien structuré, bien coaché. Ce qui est mis en place est carré, j’apprécie ça. »
Si la saison est encore longue, le Liégeois n’hésite pas à se fixer des objectifs ambitieux. « Nous voulons nous maintenir en TDM1 et former un ou deux jeunes de l’équipe B » explique-t-il. « A titre personnel, je veux faire gagner mon équipe et figurer parmi les top-scoreurs du championnat. » Tout cela aussi afin de convaincre un club de l’élite de lui faire confiance et de redevenir un sportif professionnel à part entière. « Dans ma tête, je suis toujours un joueur pro. Je vis comme tel et je n’abandonne pas mon rêve. Alors si j’ai la possibilité de signer en D1, je n’hésiterais pas » conclut-il.
Si Gael Colson a déjà pas mal bourlingué dans sa vie, en Thailande et à Las Vegas surtout, il en va de même dans sa jeune carrière, lui qui n’a que vingt-huit ans. C’est en effet huit clubs que le Liégeois a fréquenté depuis qu’il est en âge de -très- bien shooter Spalding.
Tout commence à Bellaire pour le jeune Gael. « Bellaire, c’est toute ma vie » nous avoue-t-il. « J’y ai commencé le basket, et j’ai toujours dit que j’y terminerai ma carrière. Mon oncle y est président et c’est une grande famille. Et désormais j’y coache l’équipe senior et les U16. »
Mais n’allons pas trop vite en besogne. Après dix ans chez les Blue Rabbits, Gael ira successivement à l’Athénée Jupille et puis à Pepinster avant de signer à Liers pour une saison qu’il préfère oublier. « Peu après avoir signé, j’ai du être opéré de l’épaule et ce furent trois mois de galère. »
Toutefois, comme le dit le proverbe, après la pluie vient le beau temps. « J’ai ensuite rejoint Liège pour deux saisons où je faisais R1 et D1 et puis D3 et D1 la seconde saison » explique-t-il. « J‘y ai vécu mes meilleurs moments de basketteur. Les matchs de Coupe d’Europe et le titre en R1 avec Yvan Fassotte resteront à jamais gravés dans mon coeur. »
« Liège Atlas, mes plus belles années »
Yvan Fassotte que Gael avait déjà eu l’occasion de côtoyer au Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas. « Ce sont les plus belles années de ma vie » affirme celui qui est désormais éducateur là-bas. « Chaque jour, je me levais en étant heureux d’aller en classe. Nous étions comme une famille, il y régnait une ambiance saine. Il faut y être allé pour comprendre ce qu’est un Sport-Etudes. » C’est durant ses jeunes années que Gael nouera la relation avec celui qui est désormais son entraineur en club. « C’est certain que présence d’Yvan et la fusion entre l’Athénée Jupille et Liège Atlas ont beaucoup pesé dans ma décision de rejoindre cette formation. Cela faisait deux ans qu’Yvan me proposait une place au sein de l’équipe, il était temps de sauter le pas. » La présence sur le banc de l’ancien mentor du BC Ninane représente un gage de fiabilité pour Gael. » C’est une personne hors du commun » s’enthousiasme-t-il. « Il sait tirer le meilleur de toi, sur le terrain comme en dehors et quand il aime quelqu’un, il donnera toujours son maximum pour lui. » Comme avec un groupe dont le mage fléronnais arrive toujours à en tirer la quintessence. « Tu peux lui donner n’importe quelle équipe, il parviendra à faire des résultats à chaque fois. Il est tellement bon pour sublimer un collectif. »
« Des étoiles plein les yeux »
Mais revenons à nos moutons. Gael a alors vingt ans et touche pour la première fois au monde professionnel. « J’avais des étoiles plein les yeux » reconnait-il. « Je m’entrainais avec d’excellents joueurs au sein d’une super organisation. Cela reste de merveilleux souvenirs. »
Pourtant, après deux ans à Liège Basket, l’ailier remet le cap sur Pepinster. « C’est aussi de très bons souvenirs » nous confie-t-il. « Je vivais ma passion au quotidien, je m’entrainais deux fois par jour et je faisais D1 et D3. » Un univers que Gael apprécie. « Il fallait bosser dur physiquement pour être à niveau mais c’était tellement enrichissant d’apprendre à vivre comme un pro et d’évoluer avec des personnes de cultures différentes. » S’il ne reste qu’un an à Pepinster cette fois, ce passage le marquera à vie au niveau humain. « J’y ai tissé des liens très forts avec certaines personnes, dont Niels Marnegrave et Maxime De Zeeuw que je vois toujours régulièrement » nous dit-il.
Après une saison à la Vaillante Jupille -là où il habite- Gael pose son baluchon à Esneux. Il y évoluera pendant quatre saisons en troisième division sous la férule d’un coach qu’il admire, Didier Longueville. « Ce furent quatre belles saisons et de belles rencontres. J’ai eu l’occasion d’évoluer dans l’ancienne et la nouvelle salle, qui a, je crois, permis au club de remonter dans l’estime des gens. Je garde là aussi d’excellents souvenirs. »
« On m’appelle Tonton »
Après Esneux, l’amateur de Koh-Lanta signe à Dison-Andrimont pour y évoluer une saison en compagnie de son ami Benjamin Liégeois avant de rejoindre Liège Atlas Athénée Jupille où il fait désormais figure d’ancien. « On m’appelle Tonton là-bas » rigole-t-il. « Au départ, ce n’était pas forcément évident, d’autant plus que certains de mes coéquipiers sont mes élèves à l’école. Mais nous avons discuté avec le staff concernant mon rôle et désormais cela se passe bien. » Si LAAJ a connu un petit passage à vide, la victoire face à Beez a fait du bien et l’équipe compte désormais cinq victoires en neuf matchs. « Nous sommes une équipe très jeune, il est donc difficile de se projeter » reconnait Gael. « Néanmoins, nous voulons faire mieux que la saison dernière et si l’on pouvait accrocher les Playoffs, cela serait la cerise sur le gâteau. » Avant d’envisager une montée à l’échelon supérieur? « Le club, c’est évident, veut s’améliorer mais le chemin est encore long. Toutefois, si l’occasion se présente, on ne la refusera pas. »
Un retour en TDM2 qui ne serait pas pour déplaire au talentueux Jupillois qui a très tôt fait le choix de cette division. « Je pense que j’ai manqué d’un peu de sérieux pour passer pleinement pro. Mais, surtout, je me suis posé les bonnes questions » admet-il. « J’estimais avoir plus les qualités pour jouer en seconde et troisième divisions. Et je n’étais pas particulièrement intéressé par faire le banc pendant plusieurs saisons. J’ai eu la chance de connaître les belles saisons à Liège et par la suite de beaucoup jouer dans de chouettes clubs. »
N.B. : Pour lire la dernière interview de Gaël dans laquelle il explique pourquoi il ne recommencera le basket qu’en janvier 2021, c’est ici.
Oui, j’y suis allé quatre jours à New York avec ma famille pour mes vingt ans. Ce fut un beau voyage et une super expérience.
Qu’est ce qui t’a marqué à Big Apple?
Il y avait des Starbucks partout! Non, plus sérieusement, la taille! Tout a l’air plus grand, et pourtant je fais plus de deux mètres (rires). Mais vraiment, la hauteur des buildings, c’est impressionnant. Tous ces gratte-ciels qui forment la skyline de NYC, c’est assez majestueux.
Mais encore?
J’ai été choqué par le travail. Tous ces gens qui vendent dans la rue, qui se baladent avec des panneaux publicitaires -pour les parking notamment- ça m’a interpellé. Ca confirmait ce que j’avais pu lire auparavant concernant la sécurité sociale américaine, relativement minime au regard de ce qui se fait en Europe. Ca m’a aussi démontré qu’il n’existe point de sot métier comme le dit l’adage.
As-tu eu l’opportunité d’aller assister à un match NBA?
Oui, c’était presque obligatoire. J’ai assisté à la rencontre entre les Knicks et les Pistons de Détroit au Madison Square Garden.
Et qu’en as-tu pensé?
Je n’ai pas été spécialement ébloui par le jeu, même si j’étais aux anges de pouvoir admirer en vrai Carmelo Anthony. C’est un joueur que j’ai toujours apprécié. J’ai plutôt été impressionné par tous les à-côtés. C’est vraiment un big show pour faire de l’argent.
Tu n’as pas spécialement apprécié le jeu proposé, pourquoi?
Car le jeu NBA n’est pas beau selon moi, ce qui explique que mon intérêt pour la grande ligue soit relativement modéré. J’estime qu’il n’y a que trop peu de défense, que c’est beaucoup trop de un contre un. La forme du jeu n’est pas très recherchée or je préfère regarder du basket plus structuré, plus abouti.
Tu as quand même une petite idée de qui sera le prochain World Champion comme ils disent là-bas?
Je vois Cleveland gagner 4-3 face à Golden State et j’espère que Russel Westbrook gagnera un autre titre de MVP pour tout ce qu’il apporte.
En bonus, une compil des plus belles actions de Carmelo Anthony: ici.