De l’importance des statistiques

 

Le basketball, comme tous les sports venus d’outre-Atlantique, fait la part belle aux statistiques. Bien que joueurs, staffs et amateurs en soient particulièrement friands, quels rôles jouent-elles réellement? Nous avons rencontré André Fawe, responsable stats du BC Ninane, pour mieux comprendre l’impact de ces données chiffrées.

 

André Fawe, « Dédé » comme surnommé par nombre d’entre-nous, a commencé à pratiquer la balle au panier à Saint Joseph Chênée à l’âge de onze ans. Par la suite, il a entraîna des équipes de jeunes dans ce même club ainsi qu’à Ninane où il fut également responsable des jeunes pendant une saison. 

Dédé, comment en es-tu venu à faire les statistiques pour le club calidifontain?

J’ai repris le « scouting » après le départ d’Yvan Fassote, il y a une dizaine d’années. Auparavant, j’assistais déjà le papa de François Lhoest dans ce domaine. Quand il a arrêté, j’ai endossé la fonction. C’était alors Pascal Mossay l’entraineur de notre équipe de deuxième nationale.

A quoi servent les statistiques?

Elles permettent de donner une idée de la situation du match sur deux aspects. Le premier est individuel et offre la possibilité de connaitre les performances d’un joueur. Le second est collectif et donne à voir la situation collective de l’équipe.

 

 

L’informatisation des donnés

 

Les stats, comme le basket, ont connu une évolution ces dernières années…

Tout à fait. Auparavant, chaque équipe faisait son propre scouting manuel -que nous continuons d’ailleurs à faire- lors de chaque rencontre. Mais, il y a trois ans, la fédération a rendu obligatoire de réaliser des statistiques informatisées pour chaque club de l’EuroMillions Basketball League et de TDM1.

Cela a forcément du engendrer quelques complications?

En effet car nous n’étions pas équipés pour cela. Il a fallu installer du wifi dans la salle, se mettre à jour d’un point de vue informatique et, surtout, se former. Nous devons désormais être capables d’utiliser le logiciel de Fiba LiveStats sous peine d’amende.

Comment vous êtes-vous formés à ce nouvel outil?

Dédé et Manu, deux bénévoles du BC Ninane.

Il y a bien eu des formations à Bruxelles, mais elles étaient minimalistes. Il s’agissait plus d’informations que de formations à vrai dire. J’ai alors contacté Margaux Michel, la responsable statistiques de Liège Basket. Elle est reconnue pour être la meilleure statisticienne informatique du pays. Elle est venue dispenser des formations, former les principaux intéressés pendant un match et assurer le suivi. Le résultat s’est avéré à la hauteur de nos attentes. Deux de nos cadets, Cyril Van Michel et Maxime Bodson, sont tout à fait opérationnels et remplissent en temps réel le programme de la Fiba.

Concrètement, comment cela se passe-t-il désormais?

Tous les clubs travaillent avec le logiciel officiel et les statistiques sont désormais visibles en live. Elles sont, de plus, collectées pour toutes les formations de D1 et D2, ce qui permet à chaque matricule d’avoir accès à une large base de données chiffrées. C’est à charge du club qui reçoit de réaliser les statistiques de la rencontre. Il doit, à chaque quart-temps, fournir une feuille imprimée avec les chiffres de ces dix minutes.

Que penses-tu de cette évolution?

Il y a évidemment beaucoup de positif. La Fédération peut désormais utiliser ces informations chiffrées pour faire connaitre les joueurs et les afficher en « vitrine ». A contrario, l’accès à ces données étant libre, il facilite la capacité d’un autre club à se renseigner sur les joueurs et augmente la potentialité de voir un de nos gars se faire débaucher. Enfin, nous continuons à faire un scouting manuel car cela nous permet, en déplacement, de le confronter avec le souting local et aussi de pouvoir donner des informations en temps réel.

 

 

Des informations utiles

 

Justement, transmets-tu des informations directement au coach pendant le match?

Le règlement l’interdit, je dois passer par l’assistant-coach. Mais quand il y a une info urgente, nous la faisons directement parvenir. Cela peut être une faute d’un joueur de chez nous ou encore qu’un adversaire vient de prendre deux rebonds offensifs consécutifs.

Comment le coaching staff utilise-t-il ces données?

Elles sont surtout utiles à Mark Hawley pour préparer son speech de la mi-temps. A la fin du deuxième quart-temps, nous faisons le point rapidement avec lui. Il utilise  surtout les fautes, les turnovers et les rebonds offensifs en ce qui concerne nos adversaires. Pour sa propre équipe, il s’inquiète principalement des pourcentages aux shoots, des rebonds et des contre-attaques.

 

 

Les stats restent sujettes à interprétation

 

Des contre-attaques? Comment sont-elles définies?

Selon la règle en vigueur, il s’agit d’une attaque réalisée en sept secondes ou moins.

Une autre règle prête également à confusion: comment enregistrer une passe décisive…

Oui, dans les statistiques, une certaine interprétation rentre en vigueur. En ce qui concerne l’assist, c’est lorsque la dernière passe permet au shooteur d’inscrire son panier sans dribbler. Mais, dans le cadre d’une contre-attaque par exemple, si le joueur effectue un dribble après réception de la passe avant d’inscrire son lay-up, la passe est accordée.

En somme, il ne faut pas que le dribble serve à effacer un défenseur?

Tout à fait. Le rebond est également délicat car s’il y a juste une touche du ballon, comment celle-ci doit-elle être comptabilisée? Il convient d’être le plus précautionneux et attentif possible, en fonction de la situation qui en découle.

 

 

Une attention constante

 

Vit-on le match de la même manière quand l’on doit s’occuper de collecter les statistiques?

Non, bien évidemment. Il faut être particulièrement concentré et rigoureux. Il faut parfois inscrire quatre données différentes en quelques secondes. Cela nécessite une attention constante et une rapidité d’exécution. Pour ma part, avec mon expérience et grâce à mon adjoint Vincent Lobet, je revis un peu les matchs de manière plus classique même s’il faut veiller à rester focus un maximum.

Dès lors, à quoi faut-il être particulièrement vigilant quand l’on est assigné à cette tâche?

Le statisticien en chef du club calidifontain.

Il ne faut pas tomber dans le travers du spectateur. Rester concentré jusqu’au coup de sifflet final. En fin de match, même si la victoire est acquise, il faut remplir les statistiques jusqu’au bout. C’est un rôle participatif, certes, mais qui demande une certaine neutralité.

Dédé, tu as dû, depuis le temps, être le témoin et le rapporteur de statistiques monstrueuses?

Bien sûr. François Lhoest, avec ses points, ses rebonds, ses fautes provoquées pouvait rendre une ligne de stats proprement gargantuesque!

Y-a-t-il une anecdote dont tu te rappelles?

Il y en a beaucoup. Il faut savoir que le joueurs sont très friands de connaitre leurs stats à la fin du match. Mais cette année, par exemple, nous avons deux joueurs qui connaissent eux-mêmes leurs statistiques pendant la rencontre. Ils savent te dire combien de points ils ont inscrits ou combien de rebonds ils ont gobés. C’est assez cocasse.

 

Retour sur le bel exploit des filles du Mosa Angleur

 

En allant s’imposer à Ottignies , le leader invaincu en R1, les filles du Mosa Angleur ont créé la sensation. Elles sont désormais qualifiées pour les demi-finales de la coupe AWBB.

 

Ce déplacement à Ottignies était tout sauf une sinécure pour Maud Balthasart et ses coéquipières. Il faut dire que le Rebond en impose. Avec un effectif composé d’anciennes joueuses de D1 et drivé par Sebastien Dufour, assistant national, Ottignies c’est neuf matchs et neuf victoires, remportées avec un écart moyen de vingt-quatre points.

Mais, et c’est là toute la beauté du sport, les filles d’Angleur ont su livrer un solide match et faire déjouer les pronostics face à la dernière formation lauréate du trophée. C’est un véritable exploit qu’on réalisé les Liégeoises, victorieuse 65-72. Elles sont désormais qualifiées pour les demi-finales de la coupe awbb.

Gaelle Lincé, joueuse du Mosa, déclarait au micro de TVCom . « Nous avons joué le match à fond et la hargne a fait la différence aujourd’hui.  » Pourtant, Angleur était loin d’être favoris. « Nous venions ici en pensant nous incliner » confirme Gaelle Lincé.

 

 

« Vincent Esposito, le moteur de l’équipe »

 

Des basketteuses heureuses du résultat et de leur performance. « Nous sommes vraiment sur un petit nuage. Nous sommes très contentes et fières de nous« avoue Aline Gonze, ailière liégeoise également passée par l’Avenir Jupille. « La coupe devient, de facto, un objectif mais nous prenons match après match. Nous sommes conscientes que Fleurus est un gros morceau. »

Un beau succès qui repose sur le collectif d’Angleur. « Ce qui fait la force de notre équipe, c’est notre entente en dehors du terrain » nous confie Aline. « Mais aussi, et surtout, notre coach Vincent Esposito qui joue vraiment un rôle de sixième homme. J’estime qu’il est, indubitablement, le moteur de notre équipe. »

Souhaitons  aux Liégeoises de continuer à faire déjouer les pronostics en Coupe et de réaliser d’autres exploits.

 

Les images du match ici.

 

« Le niveau de la P3 a clairement augmenté »

 

Johnny Bantuelle est de retour sur le petit banc depuis le début de saison, à Harimalia, en troisième provinciale. Un retour remarqué et qui lui permet de juger l’évolution du basket provincial.

 

Johnny s’est tourné vers le coaching suite à une grave blessure il y a treize ans. « J’ai subi une greffe au ménisque » nous rappelle-t-il. « Je n’avais pas le choix, il était inenvisageable de continuer à jouer à cause de la douleur et du risque de devoir remplacer mon genou par une prothèse si la situation s’aggravait. » L’ancien shooteur s’est donc naturellement tourné vers le coaching, à Belleflamme notamment, qui lui a offert son plus beau souvenir. « La victoire à Sainte Walburge, qui alignait Camus, Denoel et Purnelle et était ultra-favori, et qui nous a permis de monter de P2 en P1, reste un moment fort. »

Si l’ancien Vert et Blanc a marqué une pause de trois ans, il est désormais de retour aux affaires. En reprenant les rênes de la P3 d’Harimalia, c’est un travail à long terme qu’il veut fournir. « Je souhaite pouvoir imprimer un style de jeu, une certaine physionomie à l’équipe » nous explique-t-il. Malheureusement, Harimalia souffre des blessures et des absences. « Je connais de nombreuses défections. Un de mes gars part en Israel pour 8 mois tandis qu’un autre s’en va à Phoenix. De plus, un joueur qui devait venir chez nous a repris sa parole, ce qui a encore un peu plus compliqué les choses » détaille Johnny. « Je n’arrive dès lors pas à coacher comme j’aimerais. Je n’ai pas de meneur, j’ai donc du décaler un de mes ailiers sur le poste un mais cela me fait perdre du scoring à l’aile. »

Des désagréments qui perturbent un peu les ambitions des Liégeois. « Nous voulions accrocher les premières places mais cela risque de devenir compliqué, même si notre début de saison n’est pas mauvais » précise-t-il. « On va tâcher d’aller chercher quelques victoires inattendues, comme nous avons pu le faire face à Hannut. Le groupe n’est pas prêt pour monter, mais nous avons déjà quelques noms en têtes pour ajouter de la qualité à notre effectif la saison prochaine. »

Harimalia possède la particularité d’aligner deux formations en P3. « L’autre équipe est d’ailleurs en bonne position pour monter » précise Johnny. « Chez nous, les joueurs restent souvent plusieurs saisons car ils s’y sentent bien. Mais je pense que nous sommes tombés dans la plus forte série. »

 

Le niveau de la P3 a sensiblement évolué

En effet, pour beaucoup d’observateurs, la série C de troisième provinciale est particulièrement dense. « Tout le monde peut battre tout le monde » déclare l’entraineur des Noir et Jaune. « Les Buffalos ont mal commencé mais, après les avoir rencontrés, j’estime qu’ils ont une superbe équipe. La Spéciale Aywaille démontre qu’elle n’est pas  un oiseau pour le chat et tous les matchs sont à prendre au sérieux. »

Un constat que Johnny étend à l’ensemble de la troisième provinciale. « Le niveau a clairement augmenté » affirme-t-il. « Beaucoup de joueurs de divisions supérieures sont redescendus –Barry Mitchell par exemple- et je trouve vraiment que le niveau général s’est considérablement amélioré. » Une réalité qui trouve sa source dans l’évolution des mentalités selon lui. « Je sais que beaucoup de joueurs, pour diverses raisons, ont moins le temps ou l’envie de s’investir dans le basket » tente Johnny. « De nombreux bons joueurs redescendent de division, et notamment en P3, car ils ne souhaitent plus faire deux entrainements par semaine. » Ce n’est pas le cas à Harimalia qui propose deux entrainements hebdomadaires. « Mais vu le nombre de défections, il n’y a vraiment que le jeudi où nous pouvons bien bosser » conclut-il.

 

 

Modave-Hannut: un match sous haute tension

 

Hannut s’impose, au bout du suspens, face à Modave et rejoint les quarts de finale de la Coupe Provinciale. Une rencontre qui s’est déroulée dans une ambiance particulière et qui fera, à coup sûr, jaser. Le groupe de David Beck enregistre sa sixième victoire consécutive et affrontera Neuville au prochain tour. Un duel pas anodin puisque Kevin Reyserhove, joueur à Modave, est aussi l’entraineur de Neuville.

 

Entre des Hannutois en pleine forme depuis quelques semaines et une équipe de Modave à la peine en championnat, c’est peu dire que le duel semblait déséquilibré sur le papier, même avec les cinq points d’avance dont bénéficiaient les gars de Gaetan Di Bartoloméo.

Pourtant, ce sont bien les pensionnaires de P2 qui prenaient le meilleur départ et menaient rapidement. Une avance qui aura culminé à quinze points avant que Bollaers et ses coéquipiers ne s’imposent 70-71. Kevin Reyserhove avait bien la balle de match entre le mains. « Les arbitres n’ont pas osé siffler la dernière faute sur Kevin » regrette Gaetan. Ce que confirme le principal intéressé. « Sur notre dernière action, il y a bien une faute sur shoot non-sifflée » affirme Kevin Reyserhove. « En toute objectivité, et je n’ai pas l’habitude de dire cela, si les arbitres avaient pris leur responsabilité, nous aurions remporté cette rencontre. »

 

Un arbitrage pas à la hauteur

Des coups de sifflets décriés par l’entraineur de Modave. « Il a manqué un arbitrage de qualité » nous déclare Gaetan. « Hannut devait avoir trois fautes techniques supplémentaires suite à la mentalité exécrable affichée. » Une version que corrobore Kevin. « Hannut a reçu deux ou trois techniques mais méritait amplement le double » confirme le meneur Hutois. « Des joueurs auraient été exclus et les Hesbignons auraient eu du mal à refaire leur retard. »

Kevin rencontrera à nouveau Hannut en coupe mais en qualité d’entraineur cette fois.

Si les décisions arbitrales sont contestées par le duo de Modave, celui-ci sait également faire son auto-critique. « Nous avons manqué de clairvoyance dans le dernier quart-temps que nous perdons 9 à 22 » reconnait Gaetan. « Nous pouvons nous mordre les doigts d’avoir raté autant de lancers-francs, moi le premier. Avec un pourcentage correct, nous nous imposions de dix points » embraie Kevin. Et d’ajouter: « il faut aussi admettre que les gars d’Hannut ont eu le mérite de se battre jusqu’au bout et on fait preuve d’une belle réussite à distance. »

 

Modave frustré mais sur la bonne voie

Une déception dans le chef des deux amis. « Même si nous n’aurions pas gagné cette Coupe Provinciale, le groupe méritait cette victoire et cette récompense après avoir mené tout le match. C’est très frustrant de subir ce hold-up » nous confie Gaetan. « Nous vivons tous notre passion à fond et, après cet énorme investissement, nous avons besoin de victoires pour nous rassurer. Je tiens tout de même à féliciter tous mes joueurs pour la mentalité affichée. »

« La mentalité était meilleure » corrobore Kevin. « Il va encore falloir l’améliorer, tout comme notre tactique. Mais ça va venir, nous sommes sur la bonne voie. C’est en sortant de tels matchs défensifs que nous pourrons nous sauver rapidement. » Espérons pour Modave que ses efforts portent leurs fruits. Il serait en effet particulièrement dommage qu’un si jeune club, si dynamique, ne soit pas récompensé de ses sacrifices.

 

 

 

 

Les Roller Bulls recherchent du personnel de table

David Offerman et les Roller Bulls cherchent des personnes pour faire le chrono et les 24 secondes, ce samedi à Saint-Vith, pour leur match au sommet contre Lahn-dill.
Si vous parlez allemand ou anglais n’ hésitez pas à vous manifester.
Match à 19h30.
Déplacement avec moi David Offerman possible.
Grand merci pour l’aide.

Contactez Liège&Basketball qui fera suivre.

Belleflamme n’ira pas en demie

 

 Ce mardi 28 novembre, il y avait du basket au programme. Et pas n’importe quel match puisqu’il s’agissait d’un quart de finale de la Coupe AWBB. En effet, Belleflamme reçevait Vieux Campinaire. Une équipe de R2 au nom improbable mais qui a réussi à faire plier les Liégeois.

 

Commencer un match avec huit points de retard n’est jamais une sinécure. C’est pourtant ce qui attendait les Verts qui, évoluant à domicile et une division au-dessus de leur adversaire, devaient démarrer la rencontre avec un déficit à combler. Fort malheureusement, ce sont les plus âgés (ndlr: piètre jeu de mots, mea culpa) qui commençaient pied au plancher, comme nous l’explique Sebastien Peremans. « Ils ont eu une grosse réussite dès le départ, cela a été rapidement moins 17 en notre défaveur et nous avons dû courir après le score. » Un exercice toujours compliqué, surtout quand la réussite décide de bouder les pensionnaires de la rue Nicolas Spiroux. « Nous n’avons pas mis un shoot longue distance en première période et nous avons été maladroits toute la partie » précise l’ailier. « De plus, un pivot adverse de trente-cinq ans termine le match avec 19 points et zéro faute. Nous ne l’avons pas assez attaqué. »

Pourtant, Belleflamme a résisté. Mieux, le groupe de Vincent Clavier parvenait à revenir à trois points à quelques minutes du coup de sifflet final. « Mais nous avons de nouveau commis trop d’erreurs et avons dû baisser pavillon » finit Sebastien.

 

Une petite déception

Une défaite évitable -la deuxième de suite après celle face à Nivelles en championnat- mais logique, au vu du déroulement de la rencontre. « Nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes » reconnait le Liégeois. « Nous avons beaucoup trop raté en attaque, notamment des lay-ups faciles, et c’est probablement notre pire match défensif de la saison. »

Une déception pour Belleflamme, même si la Coupe n’était pas forcément un objectif prioritaire. « La Coupe, c’est du bonus » nous confie Sebastien. « Mais nous sommes déçus car, au tour suivant, nous aurions affronté la R1 du Royal IV Brussel. Un adversaire à notre portée et qui n’est pas au mieux pour l’instant. Nous avons raté le coche. » Et d’ajouter: « C‘est dommage car c’est toujours sympa de jouer un match sur terrain neutre et avec une grosse ambiance. »

Le thé ou café de Francis Torreborre

 

Francis Torreborre s’est livré à l’exercice du Thé ou Café.

 

Francis, tu préfères réaliser un contre ou dunk?

Un dunk, d’office.

Et une passe décisive ou un trois points?

Un assist.

Tu es plutôt défense ou attaque?

Défense.

 

NBA ou Euroleague?

NBA, largement.

Plutôt basket ou football?

Basketball à 100%.

Nike ou Adidas?

Nike.

Tu préfères Steph Curry ou Lebron James?

Lebron James, c’est clair (rires).

Plutôt Quick ou McDo?

C’est dur ça mais je choisis Quick, pour le Giant.

Et enfin, thé ou café?

Thé, je ne bois pas de café.

 

« Le basket manque de visibilité »

 

Boris Pennick fait les beaux jours de Liège Basket depuis quatre saisons. Mais avant d’arriver dans la Cité Ardente, le talentueux intérieur a suivi sa propre route, tracé son propre chemin en restant fidèle à ses valeurs. Rencontre avec un jeune homme intelligent, attachant et bien dans son basket.

 

Boris, tu n’es passé professionnel qu’à vingt-deux ans, alors que tu étais sur le radar de nombreux clubs de l’élite. Pourquoi?

C’est une question de choix. A partir de mes seize ans, j’ai eu des opportunités pour rejoindre des équipes de première division mais j’ai voulu privilégier mes études. J’ai obtenu un diplôme en gestion des infrastructures sportives. Une fois cela acquis, je pouvais me lancer dans une carrière de haut-niveau.

Après avoir évolué à Braine, à Gilly (D2) et Fleurus (D2 également), tu signes ton premier contrat pro au Spirou Charleroi…

Oui, et c’est en grande partie grâce à Fulvio Bastianini, à qui je dois beaucoup. J’ai quitté Braine car le club a, plus ou moins, fait faillite, tout comme Gilly qui fut ensuite « racheté » par Fleurus. Je me suis ensuite engagé pour trois ans à Charleroi.

C’était comment de se retrouver dans ce club légendaire en Belgique?

C’était quand même assez dingue. Charleroi jouait l’Euroleague et avait une splendide équipe, avec des pointures comme Demond Mallet, Andre Riddick, Jiri Welsh ou Justin Hamilton. La première saison s’est bien passée même si je ne jouais que des bribes de matchs. La seconde un peu moins bien. Il y avait quelques soucis en interne et j’étais revenu avec un excès de poids. En fin de saison, Charleroi, qui venait de reprendre Pepinster, m’a prêté au club verviétois.

 

 

« Une importante perte de poids »

 

Une période charnière pour toi puisque tu entameras ta troisième saison pro à Pepinster en étant transformé…

Oui, tout à fait. Durant l’inter-saison, j’ai beaucoup bossé avec un préparateur physique et je me suis délesté d’une grosse dizaine de kilos. Une perte de poids qui a continué au cours de la saison. Je suis désormais plus léger d’une bonne vingtaine de kilos que je ne l’étais lors de ma période carolo.

Adroit à distance, à l’instar de son équipe.

Pourquoi décidé de perdre autant de poids?

Je n’étais pas épanoui d’un point de vue personnel, j’avais envie d’être mieux dans mon corps et dans ma peau et aussi plus performant sur le terrain.

Comment es-tu parvenu à te delester de ces kilos?

J’ai changé d’alimentation. Je ne consomme pratiquement plus de féculents le soir. Le matin je bois de l’eau chaude avec du citron vert et je mange des fruits secs. S’imposer une certaine hygiène de vie est important si l’on veut durer et performer. Il faut prendre soin de son corps. Mais cela dépend évidemment de la morphologie de chacun. Par exemple, Yoann Hertay peut manger ce qu’il veut, il sait très bien qu’il ne va pas prendre de poids.

Justement, tu as rejoué contre Yoann il y a une dizaine de jours. Qu’est-ce que cela fait d’affronter un ancien coéquipier qui est aussi un ami?

C’est sympa mais sur le terrain, il n’y a plus d’amitié qui compte. J’ai pas mal de potes qui jouent en D1 et c’est chaque fois une petite motivation supplémentaire de les rencontrer. Tout comme de jouer contre un ancien club.

 

 

« Pepinster mérite une équipe en D1 »

 

Le match s’est déroulé au Hall du Paire, une salle que tu connais bien…

Oui, c’était bizarre de jouer là-bas. Cela m’a fait plaisir et je reste persuadé que Pepinster, avec ses infrastructures et son public, mérite d’avoir une équipe au sein de l’élite.

Heureux après la victoire au Hall du Paire.

Quels souvenirs gardes-tu de ta période pépine?

Plutôt d’agréables souvenirs. Nos résultats n’étaient pas terribles mais nous avions un bon groupe. C’était une belle occasion pour moi de jouer et, « in fine », de progresser. Il n’y a pas de secret, c’est en jouant que tu progresses le plus, et Pepinster m’a permis de prendre confiance et de devenir un vrai joueur de D1.

Nous imaginons aisément que le passage de la grosse machine de guerre qu’est Charleroi au club de village qu’est Pepinster a nécessité quelques ajustements…

Bien sûr. Tout d’abord, à Charleroi, nous gagnions beaucoup, ce qui engendre un autre état d’esprit. Ensuite, le rythme était fondamentalement différent. Avec le Spirou, nous jouions l’Euroleague et nous passions notre temps dans les avions. Nous ne nous entrainions donc pas beaucoup, contrairement à Pepinster. Mais il faut savoir s’adapter, toute expérience est bonne à prendre et j’aimais le côté familial et convivial de Pepinster, que je retrouve à Liège.

Tu es désormais Liégeois depuis quatre ans, tu vis d’ailleurs à Liège avec ta copine. Que penses-tu de notre ville?

A Liège, ça bouge beaucoup, c’est très vivant et familial, un peu comme Liège Basket qui est vraiment un club différent des autres, et j’adore ça. J’apprécie le contact avec les gens. Je pense d’ailleurs que c’est une des raisons pour laquelle je suis capitaine. Je suis sociable, ouvert, je commence à connaitre pratiquement tout le monde. Après les matchs, je passe de table en table pour parler avec les partenaires, ça fait aussi partie du job.

 

 

« Jouer libéré »

 

Des partenaires qui doivent être satisfaits du début de saison. Comment juges-tu celui-ci?

Chaque début de saison, c’est un peu la loterie. L’année dernière, nous avions un bon effectif mais la saison n’a guère été concluante. Nous avons changé presque tout l’effectif, il fallait donc que la mayonnaise prenne. Nous voulions un déclic et je pense que désormais nous sommes lancés. Le bilan est pas mal même si nous sommes passés au travers face à Willebroek et que nous ne devions pas perdre contre Mons après avoir mené de neuf points.

Boris et Louis sont les deux rescapés de la saison dernière.

Votre style, un peu run and gun comme nous le confiait ton coéquipier Terry, est assez enthousiasmant...

Laurent (ndlr: Costantiello, l’entraineur de Liège Basket) nous a bien fait comprendre qu’il ne faut pas se poser de questions, qu’il faut jouer libérés. C’est agréable car il n’y a pas de restrictions pour ceux qui savent shooter.

Et cela permet de compenser votre déficit de taille à l’intérieur…

Contre certaines équipes, c’est clairement plus compliqué du lutter face à de gros gabarits. Mais on s’adapte et on se bat deux fois plus.

Tu es particulièrement concerné par ce cas de figure. Que penses-tu de ton début de saison?

Je le trouve moyen. Je peux clairement apporter plus, prendre plus de rebonds. Je ne suis pas satisfait de mes pourcentages au shoot. Mais j’estime bien me sacrifier en défense et, quand il le faudra, je saurai répondre présent.

L’objectif de Liège Basket cette saison, ce sont les Playoffs?

Oui. Nous les avons loupés la saison dernière et ce fut une grosse perte pour le club.

 

 

« Il ne faut pas négliger l’école »

 

A titre personnel, quelles sont tes ambitions?

Je veux continuer à travailler dur pour essayer d’évoluer et de m’améliorer afin de, peut-être, retrouver un club un peu plus ambitieux et regoûter à l’Europe. Mais je me plais vraiment bien à Liège et je ne suis pas non plus contraire à y faire toute ma carrière.

Boris, quand t’es-tu dit que tu pouvais devenir joueur professionnel?

Je ne me le suis jamais vraiment dit mais à seize ans, j’étais courtisé par l’Ajax School d’Ostende, Vilvoorde et Pepinster notamment, mais je n’étais pas prêt à partir. Chaque fin de saison, je recevais des propositions mais ce n’était pas le bon moment.

Et où te vois-tu dans dix ans?

Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici-là. Il faudra que je me pose après ma carrière pour y réfléchir mais pourquoi pas rester dans le domaine sportif. J’ai un diplôme, c’est en quelque sorte une assurance de ne pas me retrouver sans rien et je pense que c’est primordial pour les jeunes de ne pas négliger l’aspect scolaire.

 

 

« Le basketball manque de visibilité »

 

Plus jeune, tu avais un modèle?

Oui, Andre Riddick et c’est assez incroyable car j’ai joué avec lui à Charleroi. Je le voyais à la TV et puis c’est devenu mon coéquipier. Quand je suis arrivé au Spirou, je lui ai d’ailleurs confié que j’avais des posters de lui dans ma chambre (rires).

Attentif aux consignes de son entraineur.

Tu évoques Riddick, qui fut une gros joueur de notre championnat. Que penses-tu de notre première division et de son évolution?

L’EuroMillions Basketball League est pas mal du tout, le niveau est bon même s’il y a moins d’argent. Cela implique qu’il n’y a plus vraiment de grosses stars qui rejoignent notre championnat mais il y a plus de Belges sur les parquets. D’ailleurs, avec la nouvelle règle qui sera mise en application l’année prochaine (ndlr: un Belge en permanence sur le terrain), ce sera bien pour notre équipe nationale.

Tu parles d’argent, nous savons que pour beaucoup de clubs, la situation est loin d’être évidente. C’est un constat que tu dresses aussi?

Bien sûr. La visibilité du basket est relativement faible, cela n’aide pas à convaincre des partenaires commerciaux et attirer des gens dans les salles. De plus, le football prend énormément de place. Je suis déjà allé quelque fois dans les loges au Standard, ce n’est pas le même monde. Les partenaires qui se lient avec Liège Basket le font vraiment par amour du club et de ce sport. Enfin, il ne faut pas négliger l’aspect politique et relationnel. Si Ostende est si puissant, c’est très certainement parce que Johan Vande Lanotte est derrière. A Charleroi, le réseau du président, qui est aussi le boss de l’aéroport, doit probablement faciliter certaines choses. A Liège, nous manquons peut-être un peu de ce type de soutien.

C’est un point de vue très intéressant, merci de nous l’avoir partagé. Pour conclure, y-a-t-il une question que l’on ne te pose jamais et que tu aimerais que nous te posions?

Pas vraiment mais je voudrais préciser que cela n’est pas si facile d’être basketteur professionnel. Beaucoup de gens pensent le contraire, imaginent qu’il n’y a pas de contraintes mais c’est tout l’inverse. Devenir pro nécessite de gros sacrifices. Alors oui, c’est notre passion mais cela n’en reste pas moins difficile. De plus, il faut être fort mentalement pour y parvenir, pour gérer la pression. Ce ne sont pas forcément ceux qui ont le plus d’aptitudes qui parviennent au haut-niveau car cela induit un engagement total.

 

 

 

« La tâche sera ardue! »

 

Ce mercredi 29 novembre, Modave recevra Hannut pour le dernier match des huitièmes de finale de la Coupe de la Province. Une rencontre à priori déséquilibrée entre une P1 qui tourne bien et la P2 de Modave qui commence seulement à se relever après avoir dû se séparer de Barry Mitchell. Nous avons interviewé Gaetan Di Bartoloméo, le nouveau coach de Modave, pour connaitre ses impressions.

 

Dans quel état d’esprit se trouve ton groupe avant  la rencontre de Coupe de ce mercredi 29 novembre?

Cela fait environ un mois que le changement de coach a eu lieu. Modave poursuit sa préparation et doit clairement évoluer pour avoir son mot à dire dans une division supérieure où le rythme est un cran au dessus.

Comment aborderez-vous ce match?

Nous l’aborderons comme un match de préparation. L’objectif n est pas de gagner la Coupe Provinciale. Nous recevons une équipe qui tourne très bien pour le moment et qui vient de se renforcer, autant dire que la tâche sera ardue…

Tu l’as dit, Hannut est dans une excellente dynamique depuis quelques semaines. Quelles seront les clés de cette rencontre?

Nous avons rien à perdre. Depuis un mois, nous progressons mais il nous faut maintenant des points en championnat pour nous rassurer. Réaliser le match parfait me semble encore tôt mais il peut se passer beaucoup de choses en Coupe. Nous savons que physiquement ce sera très compliqué. Mais, quoiqu’il arrive, nous ne lâcherons rien et c’est en équipe que nous parviendrons à nos objectifs. Et ceux-ci doivent rester cohérents avec les moyens dont nous disposons.

Baisers amers de Russie

 

Les Belgian Lions se sont à nouveau inclinés dans leur second match qualificatif pour les Championnats du Monde 2019. Un revers qui plombe un peu plus les espoirs de la Belgique.

 

Les baisers ont un goût amer pour les Belges, à nouveau défaits et désormais seuls de leur groupe à zéro victoire. Pourtant, comme face à la France quelques jours plus tôt, ce sont bien les Lions qui réalisaient le meilleur départ. Portée par un Jean Salumu en réussite, la Belgique menait 16 à 23 après dix minutes. Dès le deuxième quart-temps, la bande de Casteels baissait de régime et les Russes recollaient au score. Au moment de rejoindre les vestiaires, c’était l’égalité parfaite, 36 partout.

Malheureusement pour le plat pays qui est le nôtre, le scénario de vendredi face à nos voisins d’outre-Quievrain se répétait et les Lions sombraient corps et âme à la reprise. Une faillite dommageable contraignaient les Belges à entamer l’ultime période avec un sacré retard, 62 à 47. Les dix dernières minutes voyaient bien notre équipe revenir à 72-66 sur un tir longue distance de Maxime De Zeeuw mais c’était trop tard et la Russie s’imposait 76 à 69.

Peu inspirés offensivement, indigents sur la ligne de réparation (6/14) et en grosse difficulté pour prendre soin du cuir (22 pertes de balle), nos Lions pouvait regretter cette défaite face à un adversaire privé de son axe majeur: Shved-Mozgov.

Pour les Belges, la situation comptable (zéro victoire) et sportive est déjà délicate, pour ne pas dire irréversible. Les trois premiers de la poule seront qualifiés pour le tour suivant. A ce stade, la Belgique est quatrième et bonne dernière. Les prochains matchs auront lieu en Bosnie et en France en février pour tenter de se relancer.