Theux est un club où il fait bon évoluer et dont l’équipe de deuxième provinciale réalise un excellent championnat. Antoine Horrion s’épanouit totalement au sein du matricule 2061, qui ne manque pas d’ambitions.
Après avoir fait ses classes de jeunes à Liège Basket et au 4A Aywaille, Antoine Horrion a évolué à Hamoir, en première et deuxième provinciale avant de rejoindre Theux, où il s’épanouit depuis quatre ans. « Ma première moitié de saison est un peu en demi-teinte car je dois encore retrouver mes sensations suite à ma grave blessure de la saison dernière » reconnait Antoine, qui s’était « fait » les croisés. « Mais j’ai la chance d’évoluer dans une équipe qui vit bien et animée d’un très bon état d’esprit. »
D’autant plus que Theux a réalisé une première partie de saison canon, s’imposant à dix reprises en treize rencontres. Malheureusement, les Theuxtois se sont inclinés à domicile ce weekend contre l’Union Liège, commençant l’année avec une défaite. « Nous savions que cela allait être compliqué, nous avions beaucoup de joueurs absents » nous précise le jeune homme de vingt-cinq ans.
Pas de quoi bouder son plaisir cependant. « Nous ne nous attendions pas à être si bien classés à l’issue du premier tour » nous révèle Antoine. « Nous avions enregistré plusieurs départs, et non des moindres. » Arnaud Delhaes était parti, tout comme Vincent Theek qui a rejoint l’Etoile Jupille et Jordan Delrez a pris la direction de Pepinster. « Remy Grooteclaes est aussi parti à Spa. C’est une vraie machine, il cartonne en ce moment avec la P1 des Thermaliens. »
De gros renforts
Suite à ces départs, il a fallu se réorganiser. « Nous savions que cela risquait d’être compliqué. Mais nous nous sommes renforcés à la distribution avec El Hajaji » nous explique le bondissant ailier. Tom Fiacre a aussi rejoint Theux, tout comme Lauren Caubergh, en provenance de La Spéciale Aywaille. « Lui, ce sera un monstre dans une ou deux saisons, il est vraiment très fort » avance Antoine. Le matricule 2061 a également enregistré la venue de Romain Klassen. « Il voulait rejouer avec des potes » détaille l’Aqualien de souche. « Il faut lui laisser un peu de temps pour revenir à niveau, mais il est déjà parfois d’une facilité déconcertante. »
Antoine fait partie d’une famille de basketteurs.
Un effectif qui a fière allure et qui explique, en partie, les bons résultats enregistrés depuis septembre. « Nous nous serrons tous les coudes et nous tirons tous ensemble dans la bonne direction » s’enthousiasme Antoine. « Le groupe est complet, avec de bons intérieurs et John Collard qui est un gros shooteur. Les rotations sont bonnes et il n’y a pas de baisse de régime lors des remplacements. » Le tout sous la férule de Benjamin Hella. « C’est sa troisième année avec nous. Comme il vient de plus haut, il a peut-être éprouvé quelques difficultés au début » concède l’ailier theuxtois. « Mais nous progressons tous ensemble et il fait de l’excellent travail. »
Un véritable kangourou
Un entraineur qui visait le top 6 au départ. « Mais avec de grosses individualités, un collectif qui tourne et un groupe au complet lors des entrainements, nous sommes désormais parmi les quatre formations de tête et avons revu nos objectifs à la hausse » nous dit Antoine, qui refuse pourtant de s’emballer. « Nous n’avons pas encore joué Welkenraedt, qui est très costaud, tout comme Sfx-Saint Michel. Nous visons le top 3 au terme d’un deuxième tour qui s’annonce captivant. »
D’autant plus que le talentueux ailier prend beaucoup de plaisir à être membre du club de Theux. « Nos infrastructures sont exceptionnelles, nous avons un super comité et un Président très présent. Nous sommes à fond sur le terrain et à la buvette. Notre esprit d’équipe est constant, même dans la défaite » sourit Antoine.
Passionné par la balle orange, il suit de près les performances de son jeune frère, Robin, qui évolue à l‘échelon inférieur à La Spéciale Aywaille. « Ce qu’il fait est impressionnant pour quelqu’un qui n’avait plus touché un ballon depuis deux ans. Il s’entend très bien avec ses coéquipiers et, à l’instar de toute son équipe, je le trouve physiquement très bien. Et puis, c’est un Horrion, donc il saute comme un véritable kangourou. Mais tout de même moins haut que moi » conclut Antoine dans un grand éclat de rire.
Hugo Maréchal a réalisé un superbe premier tour et fut encore précieux pour permettre à SFX-Saint Michel de prendre la mesure de LAAJ ce vendredi 5 janvier. Il nous livre son ressenti sur la rencontre.
C’était un match compliqué face à une équipe très agressive en attaque et donc un match très offensif. La victoire aurait pu basculer dans un camp comme dans l’autre. Cela s’est joué sur des détails. Moi-même, j’ai perdu la balle sur la dernière action avant de me rattraper, dans la foulée, en défense.
Qu’est ce qui explique, selon toi, que vous vous soyez imposés?
Notre expérience et notre état d’esprit nous ont permis de nous imposer. Atlas a été victime de sa jeunesse. Les Liégeois n’ont pas essayé de trouver Colson ou Princen sur les dernières actions. Au lieu de placer une bonne attaque pour ces joueurs, ils ont un peu forcé. A contrario, chez nous, la maturité de Delhaes, Perin et Gerarts nous a bien aidé en fin de match, notamment pour rentrer quelques trois points et lancers-francs décisif.
Tu voulais aussi souligner l’apport d’Akinbodu…
Tout à fait. Akinbodu, un jeune joueur du club, a réalisé une excellente montée et va certainement avoir plus de temps de jeu d’ici la fin de saison.
Pour la réception d’Ostende, leader invaincu en EuroMillions Basketball League, le Country Hall avait fait le plein. Et Liège Basket aura fait vibrer ses supporters. Reportage.
Le car ostendais décharge ses joueurs et son staff sous une pluie battante, plus de deux heures avant le début de la rencontre. Certains joueurs en profitent pour s’attarder dans la grande cafétéria liégeoise afin d’avaler un café ou un Aquarius. Les étrangers Marko Kuridza et Vladimir Mihailovic discutent entre eux pendant qu’Elias Lasisi surfe sur son smartphone, seul à une table.
Boris Penninck fait son entrée vers 18h30 et saluent les bénévoles déjà présents tandis qu’au dehors les stewards bravent les intempéries pour indiquer les places de parking. Le stand de confiserie de l’enceinte liégeoise ouvre ses volets, pour le plaisir à venir des enfants venus en nombre.
« Ostende n’a pas de points faible, mais tout est possible sur un match, surtout si nous les accrochons d’entrée » nous précise Laurent Costantiello avant de rejoindre ses joueurs. « Nous jouons toujours pour gagner même s’il faut bien reconnaitre qu’Ostende est très complet et efficace. »
Alors que la buvette liégeoise se remplit généreusement, Gérald Henkin propose les maillots liégeois -superbes au demeurant- aux fans désireux d’afficher les couleurs du club.
A 19h45, la cafétaria est comble, toutes les tables sont occupées par des gens de tout âge, en groupe ou en famille. Un brouhaha d’où émergent des rires est plus que perceptible, nous sentons que l’on s’approche doucement du début de la partie.
« Je suis venu pour la première fois il y a sept ou huit ans grâce à un copain » nous confie Philippe, un Ansois abonné, en compagnie de sa femme, à Liège Basket. « J’apprécie l’ambiance qui règne ici, c’est sympathique et familial. » Cette saison, ce supporter n’est pourtant venu que deux fois. « Et je n’ai pas encore vu Liège gagner. Mais nous étions habitué à cela la saison dernière » lance-t-il dans un grand éclat de rire.
Une équipe soudée (photo Philippe Collin).
A 20h20, la présentation des joueurs par le speaker pose encore un peu plus les bases de la rencontre. Première surprise: Djordjevic est absent. Un coup dur pour Ostende, bien souvent tributaire de la qualité d’organisation de son Général. Les joueurs liégeois semblent concentrés et pressés d’en découdre. Ils n’hésitent pas à dunker à-qui-mieux-mieux alors que Terry Deroover prend Carl Montgmory en aparté avant le briefing du staff de Liège Basket. Dario Gjergja, ancien de la maison, fait une petite révérence au public liégeois.
Le speaker rend hommage à Roger Grégoire, disparu, et la foule se lève pour une minute d’applaudissements. Le ballon du match est lancé par Romane alors que Liège Basket propose un cinq majeur composé de Terry Deroover, Milos Bojovic, Cebasek, François Lhoest et Carl Montgomery tandis que Mihailovic, Salumu, Kesteloot, Fieler et Jekiri débutent pour les Côtiers. Nous pouvons déjà remarquer la singulière différence de gabarit entre les deux effectifs. Les choses sérieuses peuvent commencer.
Dario Gjergja exclu après 3 minutes
C’est d’ailleurs Tonye Jekiri qui, profitant de son incontestable avantage de taille, inscrit le premier panier de la rencontre. Liège Basket récupère 3 rebonds offensifs, dont deux fois par Lhoest, avant que ce dernier ne score à mi-distance. Le match est lancé.
Carl Montgomery est particulièrement en jambes! Avec un panier, puis un autre suivi d’un lancer-franc convertit, il porte la marque à 7 partout, alors que Mihailovic doit laisser ses partenaires, déjà crédité de deux fautes.
Montgomery a séduit (photo Philippe Collin).
Dario Gjergja, constamment en train de parler à l’arbitre, se voit siffler une technique par Laurent Beck. Et il s’en prend une deuxième quasiment dans la foulée, ayant tenu des propos peu amènes, que la décence nous empêche de dévoiler. C’est un fameux coup de théâtre, le mentor ostendais doit rejoindre les vestiaires après seulement trois minutes de jeu!
C’est 11-7 pour les locaux lorsque Chase Fieler enquille un gros tir à distance à la suite duquel Laurent Costantiello laisse échapper un juron! ». Mais Terry Deroover, avec une pénétration spectaculaire redonne de l’air aux Liégeois, 13 à 10.
Tyler Larson et Darnell Harris remplacent le meneur belge et François Lhoest alors que Jekiri, déjà à 8 points, continue son chantier en attaque et bâche violemment Montgomery en défense. Ce dernier cède sa place à Boris Penninck tandis que Louis Hazard supplée Cebasek.
A la suite d’une phase « spéciale », Tyler Larson inscrit un lay-up alors que Schwartz fait une embardée sur le banc liégeois pour tenter d’intercepter un ballon. Les Principautaires passent en zone alors que Lhoest remonte au jeu pour palier à la troisième faute de Darnell Harris.
Sur une interception suivie d’un dunk, Jean-Marc Mwema fait 19-24. Mais Terry, revenu au jeu, profite d’un lay-up raté de Myers pour inscrire un gros trois points en transition. C’est 22 à 24 après dix minutes.
Liège vire en tête à la mi-temps
Kuridza foule le terrain pour la première fois en ce début de deuxième quart-temps et Lasisi s’envole pour un énorme dunk. Les Côtiers pressent tout-terrain mais Boris Penninck inscrit un joli tir longue distance. Larson l’imite, après hésitation, du même endroit et les Sang et Marine passent devant, 28 à 26.
« Little big man » (photo Philippe Collin)
Kuridza reste au sol après une faute, il est évacué du terrain mais Ostende recolle à égalité avant que Boris, à nouveau, score à trois points après un joli pick-and-pop. C’est 31 à 30 et 6 minutes et trente secondes à jouer. Terry sert Larson alors que chacun constate que Milos Bojovic n’est pas dans son match. Harris et Montgomery remontent au jeu. C’est 31 à 32 depuis plus de deux minutes lorsqu’un temps mort est pris par Laurent Costantiello alors qu’il reste moins de 4 minutes à l’horloge.
Au retour du temps-mort, Bojovic réalise enfin une action positive en offrant un caviar à Larson qui convertit son essai. C’est 34 à 32 et même 36 à 32 grâce à un Montgomery opportuniste au rebond offensif. L’assistant des champions en titre craque aussi un « time-out » au sortir duquel Lasisi plante une banderille de loin pour recoller à un point. A 36-37 et 39 secondes à jouer, nouvel interruption en faveur de Liège Basket. Juste avant la mi-temps, Montgomery score après un rebond offensif, les Principautaires regagnent les vestiaires avec un court avantage. C’est 38 à 37.
Montgomery a positivement surpris
Durant l’interlude, nous croisons Gilles Jacques, venu avec son entraineur de Verlaine, Jérôme Louwette, et des coéquipiers. « Liège tient bien le coup » nous confie Morgan Wey, spectateur pour l’occasion. « Et Montgomery me surprend positivement. » Gaetan Di Bartoloméo, de Modave est également présent, tout comme un tas d’autres têtes bien connues dans le monde du basket liégeois.
« C’est super pour l’instant » s’enthousiasme Margaux Michel en nous précisant que les locaux dominent le rebond offensif. « Nous avons vraiment bien préparé cette rencontre, cela se voit. » A peine le temps de se dégourdir les jambes que la partie va recommencer. Rarement Ostende a été mis en pareille difficulté. Pourvu que cela dure.
Terry le Magnifique
Jekiri recommence la deuxième mi-temps comme il avait entamé la première! Avec un rebond offensif suivi d’un dunk et du lancer-franc bonus accordé, c’est 38 à 40 pour les visiteurs. Mais il prend ensuite une faute offensive au rebond et doit céder sa place à Myers. Côté liégeois, c’est Montgomery qui écope d’un légère anti-sportive en tentant de contrer un Ostendais. Laurent Costantiello encourage François Lhoest, qui vient d’inscrire deux lancers-francs, à prendre sa chance à distance quand l’occasion se présente.
Terry on fire (photo Philippe Collin).
Après 2 minutes et trente secondes, Terry remplace Milos Bojovic qui ne semble guère heureux de rejoindre le banc. Menés de cinq points, les Principautaires recollent à deux unités grâce à un tir from downtown du précieux Cebasek, qui rate ensuite, et Ostende reprend un viatique de 5 points. Tyler Larson ne cesse de mâchouiller son protège-dents et une mésentente au rebond défensif entre Franky Lhoest et Cebasek permet aux Côtiers de récupérer le ballon.
Rouspétant après une faute que les « refs » ne lui aurait pas sifflé sur son raté en contre-attaque, Chase Fieler est sanctionné d’une technique. Terry marque son tir de réparation et rejoint à nouveau la ligne de vérité suite à une faute -discutable- de Mike Myers lors d’une tentative d’interception. L’Américain est d’ailleurs épatant de par la rapidité de ses mains, et particulièrement actif. Le génial meneur inscrit ses deux lancers et Liège revient à 48-49.
Et Terry, après une belle bataille au rebond, fait passer son équipe devant grâce à un shoot en plein milieu de la raquette en contre-attaque. Ostende est obligé de prendre temps-mort pour calmer la furia locale et les spectateurs se rappelle au bon souvenir des acteurs en faisant un maximum de bruit. Laurent Costantiello profite de la minute de répit pour demander à ses joueurs de ne surtout pas laisser Mihailovic prendre feu.
Sur la première possession « post-time-out », Lasisi plante à trois points. Quelques secondes plus tard, malgré les rouspétances du public, Myers obtient une faute après avoir usé de son physique dans la peinture. Alors que c’est 50 à 57, Terry intercepte et score, suivi de Hazard qui inscrit un lancer-franc après une tentative d’alley-oop avortée des visiteurs. Un panier d’Ostende et deux lancers-francs de Terry plus tard, c’est 55-60.
Mihailovic fait mal
Nous pouvons apercevoir une grosse motivation et sentir une vraie rage de vaincre dans les rangs des Liégeois durant le conciliabule qui précède la dernière période. Larson, Bojovic, Hazard, Harris et Montgomery sont sur le parquet pour entamer ces dix dernières minutes. Après un panier de Mihailovic, Harris marque sur rebond offensif. Mihailovic score à trois points et Harris lui répond à la même distance. Le meneur ostendais remporte le mano-a-mano en inscrivant un deuxième triple de rang -8 points d’affilée- après une très mauvaise défense sur écran.
Mihailovic a été clutch (photo Philippe Collin).
Terry est rentré pour Larson, la sono fait du bruit mais Harris n’a pas dit son dernier mot et inscrit un autre panier du parking après un rebond offensif de Bojovic. Après 2 minutes et 30 secondes, alors que le score est de 63 à 68, Louis Hazard semble se blesser sur un lay-up et doit quitter le terrain. Lasisi marque un panier acrobatique grâce à une passe lobée avant que Jekiri ne score sur le premier ballon qu’il touche. C’est 63-72.
Terry met une grosse pression défensive sur son opposant direct, Mihailovic. En attaque, il provoque une faute et obtient deux lancers-francs, qu’il convertit. A 3 minutes et demies de la fin du temps réglementaire, Terr,y, encore lui, inscrit un gros tirs à trois points pour ramener Liège à 68-75.
C’ets le moment que choisit Bojovic pour se rappeler au bon souvenir de ses supporters, mais, fort malheureusement, pas de la meilleure manière. Sur une drôle de tentative -en allant tout droit- de pénétration, il perd la balle et commet une anti-sportive dans la foulée. Ostende réalise une attaque à 5 points (!) grâce aux deux lancers-francs et au triple qu’enfile Jean Salumu. C’est 68 à 80 mais Terry Deroover ne veut pas abdiquer et score « inside », obtenant le bonus -qu’il marque- en plus! Liège est revenu à 71-80 et les champions en titre demandent temps mort.
Le mentor local demande à ses ouailles de passer en « zone press », la sono encourage les valeureux combattants et les supporters battent des mains. Terry se voit sifflé une offensive pour le moins imaginaire alors que, quelques instants plus tard, Bojovic commet une horrible perte de balle que Lasisi transforme en un soyeux tir à trois points. C’est 71 à 85, il reste 50 secondes à jouer mais la messe est dite. Un ultime panier de François Lhoest, accordé après un contre illégal, n’y changera rien, Liège s’incline 73 à 85.
Ostende a tremblé
On observe de la déception autour de nous et sur le visage des joueurs. Chacun y aura cru et rarement Ostende aura tremblé ainsi. L’écart est forcé au regard du déroulement de la partie mais l’on ne peut s’empêcher de se dire que, ce soir, les Principautaires auraient pu créer l’exploit.
Liège, proche de l’exploit (photo Philippe Collin).
Quelques ballons mieux négociés, une meilleure défense sur Mihailovic, Bojovic sur le banc, chaque spectateur qui nous entoure y va de son commentaire alors que l’on aperçoit Dario Gjergja, qui a troqué le costume pour le training, venir embrasser son assistant, visiblement heureux de garder son invincibilité.
Alors que les gradins se vident et qu’une partie des spectateurs se presse vers la buvette, nous rejoignons le flot des supporters qui quittent la majestueuse bâtisse du Sart Tilman. Il est déjà l’heure de prendre congé au terme d’une soirée tout à fait sympathique et d’un match de fort bonne facture.
Et que penses-tu de votre première moitié de saison?
C’est pas mal du tout, même si on peut toujours faire mieux. Avec un bilan de cinq victoires et quatre défaites, nous sommes en positif (ndlr: Ninane compte désormais six victoires).
Quelles sont les forces de ton groupe?
La mentalité de mes joueurs est excellente, ils sont volontaires et enthousiastes. L’expérience de Diego Toussaint fait aussi beaucoup de bien au groupe. Il bénéficie d’ailleurs d’un rôle hybride, à savoir meneur-pivot.
Quels sont vos objectifs?
Tout d’abord, prendre un maximum de plaisir. Et bien évidemment, toujours jouer pour gagner. Enfin, si l’occasion de participer au tour final se présente, on la saisira.
C’est d’avoir un impact différent que celui que l’on peut avoir en jouant.
Et qu’apprécies-tu plus particulièrement avec cette équipe?
J’ai joué avec la plupart d’entre-eux, ce sont de bons gars, nous nous connaissons bien. C’est donc agréable. Et puis, c’est génial d’entrainer dans mon club de toujours.
Même si, depuis cette saison, tu évolues à La Spéciale Aywaille, en troisième provinciale…
Oui. Nous avons vécu une excellente seconde partie de premier tour, avec de nombreuses victoires. C’est positif et j’espère que nous pourrons continuer de la sorte pour aller chercher un top 5 à l’issue de la saison.
Ans a explosé d’emblée face à Fleurus. C’était 24 à 56 à la pause. Malgré un troisième quart-temps positif pour Mossay (14 points) et ses coéquipiers, les dix dernières minutes étaient, à nouveau, en faveur des visiteurs qui se sont imposés 62 à 98.
Les jeunes de Liège Basket reprendront le weekend prochain avec un gros derby à Atlas Jupille.
R2
Ninane n’avait plus joué depuis le 16 décembre et une défaite à Visé mais recommence l’année en beauté avec une large victoire à Courcelles, 90 à 62. La rencontre ayant lieu un vendredi, et la D2 ninanaise ayant match amical le samedi, Romain Nicaise a pu accompagner ses coéquipiers en déplacement et inscrire 13 unités pour accompagner les 25 points de Troisfontaine. Les Calidifontains comptent bien moins de matchs que leurs adversaires et, avec seulement quatre défaites, restent totalement en course pour les Playoffs.
Le Collège Saint Louis s’est, lui aussi, incliné en déplacement à Maffle, 82 à 70. Une quatrième défaite pour les Collégiens qui restent tout de même solidement accrochés aux premières places de la série.
« Les anniversaires ne valent que s’ils constituent des ponts jetés vers l’avenir. » (Jacques Chirac)
L’avenir, un concept qu’Yvan Fassotte a toujours maitrisé, semble-t-il. Depuis bientôt vingt ans, à Liège Atlas, il forme des garçons et des filles, sur les terrains et dans les salles de classe, pour leur transmettre sa passion et ses valeurs.
Car Yvan Fassotte, c’est avant tout des valeurs. Générosité, enthousiasme, rigueur, abnégation, travail; autant de vertus cardinales sur lesquelles construire son présent et son avenir.
Mais sa plus belle victoire, outre sa famille, c’est sans doute d’avoir pu mettre sur pied un sport-études-basket tel que celui de Liège Atlas. Une institution qui a permis à tant de jeunes férus de la balle orange d’y passer leurs meilleures années et de s’armer pour affronter la vie, la vraie.
Exigeant mais bardé d’humour, dur mais juste comme le veut l’expression consacrée, excessif mais aussi à l’écoute, Yvan aura marqué et marque encore des générations de basketteurs. En faire la liste serait bien trop long -et risquerait d’être insuffisamment exhaustif- et leur donner la parole nous offrirait un panégyrique d’anthologie.
Liège & Basketball et moi-même souhaitons, avec beaucoup de considération, un « Happy Birthday » (avec l’accent anglais d’Yvan en prime) à ce grand homme et ce fantastique entraineur qu’est Yvan Fassotte et lui adressons nos meilleurs voeux.
Joyeux anniversaire Yvan!
Thiebaut Colot
N.B.*: Veni, vidi, vici est une locution latine signifiant « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu » et que l’on attribue à Jules César.
Belleflamme s’est imposé à Cointe ce samedi 6 janvier. Si la victoire des visiteurs peut paraitre logique au vu du classement -bien que les Grenouilles soient très loin d’être des oiseaux pour le chat, que du contraire- et de la position de leader de Belleflamme, c’est l’écart final qui surprend.
Une large victoire 54 à 81 d’Emmanuel Mampuya (seulement 8 points inscrits, moins qu’à l’accoutumée) et de ses coéquipiers sur le parquet cointois et qui permet à Belleflamme de consolider son leadership sur la série. Cependant, l’écart a surpris tout le monde, à commencer par Sébastien Peremans. « En début de championnat, nous avions noté cette rencontre comme un match très compliqué, surtout dans la salle de Cointe » nous confie l’ailier visiteur. « Du coup, nous étions bien préparés et nous connaissions bien les forces adverses. »
Et Belleflamme a démarré la partie tambour battant. « Nous avons débuté le match avec une grosse intensité et grosse agressivité » nous explique Sébastien. « Nous avons fait deux très bons premiers quart-temps, hormis les deux dernière minutes de ces deux quarts, ce qui a permis à Cointe de recoller à chaque fois alors que nous prenions une petite dizaine de points d’avance. »
Cointe aura pourtant tenté de trouver des solutions. « En deuxième mi-temps, les Grenouilles sont passées en zone mais nous avons su parfaitement commencer le troisième quart, tant offensivement que défensivement. Cela nous a permis de dérouler en deuxième période et de prendre autant d’avance » conclut Sébastien.
Vainqueur 8 à 24 du dernier quart-temps, Belleflamme, dont la marque fut bien répartie entre les Peremans (20 unités à eux deux), Makengo (15 pions), Matumuini (12 points) et Aussems (11 points) notamment, a livré un match plein.
Belleflamme recevra Beez vendredi prochain, un adversaire qui stagne en fond de classement tandis que Cointe, septième du championnat à égalité avec Pepinster, se rendra chez le second de la série: Fleurus.
Pepinster inaugurait cette nouvelle année en accueillant Waregem, cinquième au classement. Les Pépines se sont inclinées mais n’ont pas démérité.
Pour les filles de Pepinster, c’est un gros morceau qui leur rendait visite pour leur premier match de l’année, puisque Waregem est cinquième au classement. De gros matchs se profilent d’ailleurs pour Colson et ses coéquipières qui se rendront le weekend prochain chez les Kangoeroes de Willebroek. Ensuite, ce sera l’ogre Braine qui rendra visite aux Verviétoises et puis un déplacement chez Sint-Katelijne Waver pour clore le premier mois de l’année. Soit quatre rencontres contre des équipes du top 5. Costaud!
Antoine Braibant, l’entraineur pépin, que nous avions croisé au R Hôtel de Remouchamps le 30 décembre dernier, nous avait précisé que janvier était un mois particulier. « Certaines de mes joueuses sont en examens » nous expliquait-il. « Je suis prévenu, je me montre donc compréhensif mais ça n’enlève rien à mon désir de réaliser les meilleures prestations possibles. »
Face à Waregem, il n’y a pas eu de surprise mais les Pépines se sont battues jusqu’au bout. Portées par Barache (15 points) et Bungaite (21 points), les filles d’Antoine Braibant étaient devant après dix minutes. Le deuxième quart-temps voyait les visiteuses prendre le large et c’était 27-40 à la pause.
Au retour des vestiaires, Waregem continuait à creuser son avance mais les dix dernières minutes offrait un spectacle équilibré et un écart stabilisé. Pepinster s’inclinait 62 à 85, sans avoir démérité.
La P1 masculine remporte une belle victoire
Une défaite aussi pour la R1 masculine. Le groupe de Pascal Mossay s’est incliné 72 à 65 au Royal IV Brussels, un adversaire pourtant derrière les Pépins au classement. A la pause, les Bruxellois ne menait pourtant que de deux points mais le troisième quart-temps fut fatal à Maucourant (17 points) et ses coéquipiers.
Par contre, la P1 du club verviétois s’est illustrée de la meilleure des manières en giflant le Mosa Angleur, 93 à 58. Les Pépins, avec Jordan Delrez à 19 points et Francot à 15 unités, réalisent la bonne opération puisqu’ils rejoignent la Vaillante Jupille à quatre victoires et laissent Belleflamme, Alleur et Visé derrière eux.
Lors du match aller, à domicile, les gars de David Beck avaient littéralement explosé leurs visiteurs. Pour le troisième match de la saison, les Hesbignons s’étaient imposés dans les grandes largeurs, 101 à 68. Mais dans le Namurois, ce n’est pas au même scénario qu’ont pu assister les spectateurs, au contraire puisque si Malonne n’a guère plus marqué, cela fut suffisant pour l’emporter et faire mordre la poussière aux visiteurs, dans des circonstances particulières.
Dario Gjergja qui s’incline, avant le début du match, devant le public liégeois.
Le public liégeois, justement, venu en nombre.
Terry Deroover, monstrueux avec 24 points et qui a tenu la baraque.
Carl Montgomery, particulièrement efficace avec 11 points à 5 sur 9 aux tirs, 5 rebonds et une belle combativité
Cebasek, aussi, combatif et précieux.
Le lancer de ballon par Romane.
L’ambiance de la rencontre, agréable.
La première mi-temps de Liège.
Les beaux maillot des locaux, blanc et gris, signé Give Me 5.
L’intensité défensive et au rebond de François Lhoest.
Le vibrant hommage rendu à Roger Grégoire.
Elias Lasisi, d’une efficacité redoutable pour Ostende. Un belge responsabilisé, comme nous aimons en voir.
Avoir fait douter Ostende.
« Les moins »
Milos Bojovic, au mieux transparent, au pire atroce, notamment sur ses deux pertes de balles et son anti-sportive en fin de match. Avec une évaluation négative de -4, Milos nous avait habitué à (beaucoup) mieux.
Dario Gjergja, exclu après 3 minutes pour deux fautes techniques consécutives et dont les noms d’oiseaux – heureusement en croate- proférés n’étaient pas beau à entendre et franchement vulgaires.
L’absence de Djordjevic. C’est toujours un régal de voir le Général.