Douloureuse issue pour Liège

 

Dans le match qu’il ne fallait pas perdre, Liège a…perdu, 70-72 au terme d’une fin de match épique et d’une dernière action invraisemblable. Le reportage de la rencontre, comme si vous y étiez.

 

Incrédules, abasourdis, hébétés, tels étaient les protagonistes de la seconde confrontation, en vingt-quatre heures, entre Liège et Louvain, et les spectateurs, livides, lorsque Joey Van Zageren s’emparait, en haute altitude, du ballon d’un tir totalement loupé de Lambot pour le projeter violemment dans le cercle et offrir la victoire aux visiteurs au buzzer. Le Country Hall résonnait alors d’un silence assourdissant et les joueurs liégeois, sonnés, groggys, peinaient à quitter le terrain. Mais comment, dans ce match de la dernière chance pour les Principautaires, en étions-nous arrivés là? Reprenons depuis le début.

Peu de spectateurs -c’est un euphémisme- présents ce samedi soir pluvieux pour ce match entre les deux derniers de l’EuroMillions Basketball League. Pourtant, cette rencontre était capitale pour le club de la Cité Ardente. Déjà défaits hier à Louvain, dans une partie qu’il aurait fallu remporter, Liège avait l’obligation de s’imposer ce soir sous peine de voir réduites à peau de chagrin -nous pouvons même écrire à néant- ses chances de participer aux Playoffs.

Dans un écrin qui résonnait vide, malgré la bonne volonté et l’enthousiasme des plus assidus des supporters liégeois, les hostilités débutaient sur un faux rythme, avec des défenses aux abonnés absents. Chez les locaux, Bojovic (21 points, 4 rebonds, 2 steals et 5 fautes, le seul Liégeois dans ce cas, normal?) était innarêtable et Gerald Beverly se mettait en évidence, inscrivant, notamment un trois points surprenant. Mais comme trop souvent chez les Principautaires, c’était dans leur partie de terrain que ceux-ci pêchaient, incapables de contenir Lumpkin (13 points), Rundle (8 unités et 4 passes décisives) mais surtout Anthony Lambot, diabolique tant à distance qu’en pénétration (20 points, 5 rebonds et 3 assists). Après dix minutes, les Louvanistes menaient la danse, 24 à 29.

 

Une éclaircie dans la grisaille

 

Les quatre minutes suivantes voyait Liège profiter du séjour prolongé sur le banc de Lambot -en problème de fautes- pour passer un 16 à 4, via Jordan (10 points et 2 passes), Harris (9 points) et l’inévitable Bojovic, à leur adversaire. Mieux, les Liégeois, où chacun apportait son écot -à noter un précieux François Lhoest (4 points, 8 rebonds, une défense intransigeante et une hargne magnifique), sans aucun doute l’homme du match pour les locaux- et l’avance liégeoise ne cessait de croître tandis que Louvain éprouvait toute les difficultés du monde à inscrire quelques paniers. A trois secondes du terme, Milos Bojovic faisait 53-37 sur une pénétration. Mais, au buzzer, un avé maria du milieu de terrain de Zabas transperçait le filet pour réduire l’écart à 53-40. « Bon sang, si le match est serré, ce panier vaudra de l’or pour Louvain » soufflait Julien, amateur de basket présent pour l’occasion.

Au retour des vestiaires, le match, relativement plaisant jusque là, baissait de niveau. Liège éprouvait, comme Louvain un peu plus tôt, de grosses difficultés à alimenter le marquoir. Après cinq minutes de jeu, Harris plantait derrière les 6,75 mètres pour faire 58-46, dans un festival de maladresse, avant que Bojovic ne redonne quatorze points d’avance à sa formation. Les quatre minutes suivantes voyait Liège rester muet, n’inscrivant qu’un petit lancer-franc, via Montgomery, ce dont profitaient allègrement les Bears pour réduire l’écart à 8 unités, 61-53.

Le début du quatrième quart était à l’avantage des visiteurs et sur un triple de Lambot, ceux-ci revenaient 62-57, et même 62-59, deux minutes plus tard, ce qui obligeait l’entraineur des Principautaires à prendre temps mort. Mais au sortir de celui-ci, Liège foirait son attaque et Rundles remettait les équipes à égalité. Beverly, la nouvelle recrue des locaux, faisait admirer son timing au contre (7, en sus de ses 9 points et 10 rebonds) et Liège, via Bojovic et Deroover, repassait devant, 66 à 62.

 

 

Terry-la-main-froide

 

Les décisions arbitrales étaient contestées par les locaux mais cela n’empêchait pas les gars d’Eddy Casteels de recoller au score. Sur un raté de Lambot, Bogaert prenait le rebond défensif et servait Rundles qui, en l’absence d’une défense agressive, se faisait un plaisir de placer sa formation aux commandes, 66 à 68 et un peu plus d’une minutes à jouer.

Après un logique temps-mort et une mauvaise option choisie par Harris, Van Zegeren, marquait sur une rebond offensif et offrait quatre points d’avance à ses couleurs. Moment choisi par Terry Deroover (10 points) pour enfiler sa cape de super héros! Avec un petit tir à mi-distance et une faute habilement provoquée -le Bruxellois ne tremblait pas aux lancers-francs, contrairement à Despalier qui, entre-temps, avait raté les deux siens-, le meneur rétablissait l »égalité parfaite: 70 partout et 17 secondes à jouer.

Après le temps-mort visiteur, Terry encore lui, plus filou que jamais, déviait la balle de la rentrée, ce qui avait le don d’énerver l’entraineur adverse. Malin de la part de feu follet liégeois, le système des Louvanistes s’en trouvait perturbé. La balle échouait dans les mains de Lambot qui perdait plusieurs fois l’équilibre et balançait une orange dans le corner. Moment choisi par Van Zegeren pour s’élever au milieu de la mêlée et convertir ce qui ressemblait fortement à un airball. 70-72, la suite, vous la connaissez…

 

 

Spa, déforcé, se rend à Geel ce dimanche

 

La fin de saison des Spadois est placé sous le signe de la malédiction, le groupe de Thomas Doneux devant faire face à une avalanche de blessures.

 

Tout au long de la saison, les Bobelins auront souffert de petits bobos et grosses blessures. Difficile dans ces conditions de revendiquer quoi que ce soit. Pourtant, Delsaute et les autres ont, chaque weekend, fait fi de ces considérations et se sont battus comme de beaux diables pour tenter d’accumuler des victoires dans leur besace.

C’est à peu près le scénario auquel nous risquons d’assister ce dimanche lors du déplacement des Spadois à Geel. En effet, Grooteclaes et Simon Doneux sont incertains, ce qui pourrait contraindre les visiteurs à jouer à…cinq. Néanmoins, comme à chaque fois, Spa aura, grâce à ses qualités intrinsèques et à la cohésion dont fait preuve le groupe, ses chances pour l’emporter en terre flamande.

« Terriblement déçu »

 

Dans le match importantissime de ce samedi soir face à Hannut, Visé s’est incliné, 64-85, voyant du même coup ses chances de maintien se réduire à peau de chagrin. Dustin Hayot, l’entraineur local avait bien du mal à cacher sa déception à l’issue de la rencontre. 

 

Dustin, déçu de ce résultat négatif?

Totalement déçu! Hannut s’est déplacé à sept et nous n’avons pas été capables de profiter de cette situation. Je n’ai pas retrouvé, sur le terrain, une équipe qui doit se sauver et la cohésion, qui avait été notre force contre Ensival, était totalement absente.

Qu’est ce qui explique cette large défaite?

Après avoir mal débuté, nous avons livré un excellent deuxième quart-temps pour remonter notre retard et passer devant avant la pause. Mais tout s’est effondré au retour des vestiaires. Je ne nie pas avoir une part de responsabilité car je n’ai pas su trouver de solutions pour remporter cette victoire, même si l’équipe n’a pas répondu aux attentes placées en elle.

Quid de la fin du championnat?

Il va falloir se remotiver pour les deux dernières rencontres, c’est une évidence!

 

Comblain termine sur une fausse note mais bravo Comblain!

 

La saison de Comblain s’est achevée par une défaite, 75 à 90, contre Hasselt. Pas de quoi rougir cependant, les gars de Mike Bodson pouvant être légitimement fiers de ce qu’ils ont accompli cette année.

 

« Nous voulons finir en beauté » nous disait Jean-Pierre Darmont avant le début de la rencontre. Malheureusement pour les Comblinois, cette ultime rencontre de la saison s’est soldée par une défaite, 75-90, face à Hasselt. Pas de quoi ruminer bien longtemps, Hasselt étant tout de même cinquième du championnat et l’exercice 2017-2018 de Comblain étant à marquer d’une pierre blanche.

Rarement une équipe aura subi autant de coups du sort -blessures, départs- que Comblain cette année. Rarement une équipe se sera révélée aussi soudée dans l’adversité. Alors que les affaires semblaient mal embarquées -trois victoires seulement lors des dix premières rencontres- pour le Mailleux, Mike Bodson a su trouver des solutions, chaque joueur a élevé son niveau de jeu et le groupe, meurtri, a mûri, grandi, au point de devenir l’épouvantail de la série après la trêve.

 

 

Une solidarité sans faille

 

Mieux, alors que les saisons de Spa, Esneux, Sainte Walburge et Sprimont peuvent être considérées comme de petites déceptions au vu du classement, Comblain a, quant à lui, déjouer les pronostics et emmener dans son sillage et dans sa spirale positive ses supporters, comme toujours, fervents.

Bien que cette saison se termine par une défaite, il est légitime de garder en mémoire la globalité de l’exercice disputé, la superbe remontée opérée par le club cher à Martial Paulus, l’abnégation et la solidarité dont ont fait preuve Collard et compagnie pour achever ce championnat à une très belle septième place. En quelques mots et pour résumé l’idée générale: bravo Comblain!

« Nous adjuger l’avantage du terrain »

 

Pour beaucoup d’équipes, ce weekend pascal est l’occasion de recharger les batteries avant d’aborder la dernière -et courte- ligne droite de la saison qui pourrait s’avérer décisive. Liège & Basketball fait le point avec Kevin Reyserhove, l’entraineur de Neuville, toujours en course pour le titre.

 

Kevin, content de bénéficier d’un weekend off?

Oui, bien entendu, même si nous aurions préféré un weekend à Carnaval pour partir skier. C’est notre regret, ainsi que n’avoir pas affronté toutes les équipes au premier tour, c’est assez particulier comme calendrier.

Vous allez en profiter pour soigner les bobos et recharger les batteries?

Nous bénéficions même de deux weekend libres. Nous nous entrainons cette semaine puis j’offre une semaine de congé à mes gars. Cela fera du bien à tout le monde avant de se relancer pour la fin de championnat et les Playoffs.

Dans quel état d’esprit êtes-vous pour cette fin de saison?

Nous aimerions finir par un trois sur trois, étant entendu que nous avons loupé le quatre sur quatre en nous inclinant à Belleflamme. Nous finirions ainsi pas trop mal et nous adjugerions l’avantage du terrain pour les Playoffs, ce qui est loin d’être négligeable.

 

Entretien fleuve avec Michel Nihon

 

Michel Nihon est indissociable de l’Etoile Jupille, tout comme ce club ne peut être envisagé sans son emblématique entraineur. Vainqueur de la Coupe et en bonne voie pour rejoindre l’élite provinciale au terme de la saison, il était grand temps de partir à la rencontre du mentor jupillois. Discussion à bâtons rompus avec un vrai passionné et un clubman d’exception.

 

Michel comment en es-tu arrivé à fonder l’Etoile Jupille en 1992?

C’est une décision que j’ai prise avec mon papa. J’avais pas mal bourlingué dans différents clubs de la Province et, déjà, j’avais une vision révolutionnaire qui ne plaisait pas forcément à tout le monde. Après en avoir longuement discuté avec mon paternel, nous nous sommes dit qu’au lieu de nous disputer avec des comités, mieux valait créer notre propre entité.

Avec quelles ambitions?

Au départ, nous étions simplement une équipe de potes mais nous nous sommes pris au jeu et nous avons été champions dès notre première année, devant deux cents spectateurs. Depuis lors, il y a eu des montées et des descentes mais nous pouvons nous targuer d’un joli bilan: huit titres de champion et une Coupe de la Province.

Sur les vingt-six années d’existence que compte le club, combien en as-tu passées sur le banc comme entraineur principal?

J’en suis à ma vingtième saison. Les six premières années, j’étais manager sportif et puis j’ai décidé de reprendre le coaching, tout en gardant la fonction de manager sportif. Ce cumul est possible lorsque l’on évolue en provinciales.

J’imagine qu’avec une telle expérience, le basket liégeois n’a plus de secret pour toi…

En effet, j’ai coaché à tous les échelons: P4, P3, P2, P1, D4 (ndlr: lorsqu’elle existait encore) et R1. Je connais tous les joueurs, tous les coachs et toutes les salles par coeur.

Qu’est-ce qui te plaît tant dans le coaching?

L’adrénaline naturelle, présente à tous les matchs, que procure ce sport dont je suis passionné. Même si je suis plus calme qu’avant, je ressens toujours cette excitation avant et pendant les rencontres. Je reconnais d’ailleurs que je préfère les matchs et leur decorum, aux entrainements.

 

 

« L’Etoile, un club à part »

 

L’Etoile possède une réputation toute particulière, à quoi est-ce dû d’après toi?

C’est indubitable, l’Etoile, et sa salle, offrent une ambiance toute particulière. Nous avons la chance de pouvoir compter sur un public nombreux -régulièrement plus de cent personnes- et connaisseur, qui offre une saveur tout à fait spéciale à nos rencontres. J’ai d’ailleurs toujours des frissons lorsque nous évoluons à domicile.

De là à parler de club mythique?

Un club à part, certainement, mythique, pourquoi pas. Il existe chez nous une réelle osmose entre joueurs, staff et supporters et nous drainons de plus en plus de partenaires. Si j’osais, et j’ose, je comparerais l’Etoile et le Standard pour cette ferveur qui anime les deux clubs et leurs sympathisants. Nous avons eu aussi la chance de remporter plusieurs titres et d’avoir pu compter dans nos rangs, tout au long de ces années, la plupart des meilleurs basketteurs liégeois. Je les remercie d’ailleurs tous, chaleureusement, de m’avoir fait confiance.

D’autant que vous ne payez pas vos joueurs?

Tout à fait, il n’y a pas de défraiement chez nous. Lorsque nous sommes redescendus de P1 en P4, les caisses étaient vides et nous avons décidé qu’il n’y aurait plus d’argent qui circulerait. Ceci dit, pour ce qui est de boire et manger, nos joueurs sont quand même bien gâtés (rires).

Cet amour de la vie et des bonnes choses se ressent au sein du club qui multiplie les évènements pour rassembler la communauté de l’Etoile…

Absolument. Nous organisons trois gros soupers par an. Lors du dernier, nous sommes parvenus à rassembler cent-cinquante personnes. Nous organisons également deux grands tournois, dont un qui aura lieu la semaine prochaine et lors duquel vingt-quatre équipes s’affronteront trois jours durant. Un long weekend pendant lequel notre buvette sera ouverte pratiquement non-stop. Nous avons aussi comme tradition de faire la présentation de la nouvelle équipe début juin, autour d’un barbecue, pour clore idéalement la saison.

 

 

« J’ai des frissons aux Argilières »

 

Tout ça dans la légendaire salle des Argilières. Beaucoup d’observateurs disent que cette salle est un réel atout pour celui qui y évolue à domicile…

J’adore notre salle et elle se prête à proposer différentes défenses de zone, même si chaque entraineur fait ses choix. Personnellement, je connais celle (ndlr: la salle) que j’appelle « le petit chaudron de Jupille » sur le bout des doigts. Lorsque des nouveaux joueurs débarquent chez nous, je leur montre comment se servir des espaces et cela les rend très forts.

Voici quelques semaines, vous avez remporté, avec votre P2, la Coupe de la Province contre la P1 de Waremme. Qu’est-ce que cela représente pour toi?

C’est un véritable accomplissement dans ma « carrière » sportive, je ne m’en cache pas. J’en rêvais et c’était l’année où jamais car, à cinquante ans, l’occasion risque bien de ne plus se représenter.

A quel moment vous êtes-vous dit que vous pouviez ramener ce trophée à la maison?

Sans doute après notre victoire à Aubel, alors leader de P1, en quart de finale. Nous avons eu un tirage démentiel, et la surprise que nous avons créée là-bas, en livrant une superbe prestation, nous a convaincu que nous pouvions forger un exploit. Mais l’objectif prioritaire du club était, et est, de remonter en première provinciale. L’Etoile se doit de rejoindre notre élite provinciale.

 

 

« C’est quoi dix mois dans une vie? »

 

Du coup, la déception de votre défaite au tour final contre Alleur en fin de saison dernière a dû perturber vos plans…

Nous avons raté notre tes-match, c’est indéniable et ce fut un gros coup de massue. Mais je me suis vite relevé, comme à chaque fois.

Pourtant, vu la qualité de ton effectif, cela n’a pas dû être facile de convaincre des joueurs tels que les tiens, qui possèdent de fameux pedigree, de rempiler?

Quelques jours après notre défaite, j’ai réuni mes gars et je leur ai demandé ce que représentaient dix mois dans une vie. Je leur ai assuré que nous allions tout mettre en oeuvre pour être champions et je n’avais pas tort.

Tu as même su renforcer un groupe déjà impressionnant…

Je voulais garder notre équipe telle quelle, mais je sentais qu’il manquait un petit quelque chose. La venue de Vincent Theek, mon joueur fétiche et qui avait déjà évolué en P1 avec l’Etoile, nous a beaucoup apporté, tout comme celles de Nathan et David qui sont de vraies plus-values. Nous sommes bien plus complets cette année.

De quoi envisager sereinement la fin du championnat, malgré le joker grillé contre Tilff?

L’euphorie de la Coupe est retombée et nous sommes à nouveau concentrés sur notre objectif principal. Nous avons parcouru une grande partie du chemin, il nous reste à conclure, pour être sacrés dans quelques semaines.

Votre saison aurait pu basculer à Sainte Walburge, où vous étiez menés de près de trente points avant de revenir dans la partie et de vous incliner en sauvegardant l’average. D’aucuns ont pu être surpris en voyant les scènes de liesse malgré la défaite?

Conserver l’average sur Sainte Walburge était indispensable et, au vu du déroulement du match, c’était une vraie satisfaction d’y arriver. Lors de cette rencontre, mes gars ont montré qu’ils formaient un vrai groupe, chose nécessaire pour revenir ainsi du diable vauvert. J’ai d’ailleurs la chance de pouvoir compter sur des gars très réceptifs et présents aux entrainements, ce qui me permet de beaucoup travailler en cinq contre cinq, comme je l’affectionne.

A égalité avec Bellaire et les Sang et Marine, vous êtes quand même favoris pour accéder à la première provinciale. Quels seront vos objectifs la saison prochaine si vous êtes en P1?

Nous serons compétitifs, c’est certain. Pour en avoir déjà parlé entre nous, nous voulons être, à domicile, la bête noire des autres équipes. Que celles-ci craignent de se rendre dans notre petite salle. Et pourquoi ne pas viser les Playoffs?

Tu es satisfait de votre recrutement?

Mon envie était de conserver intacte notre ossature mais deux joueurs devaient nous quitter, malheureusement. Guillaume Grégoire part à l’étranger et Gilles Simon déménage à Namur. Il fallait donc les remplacer. Je suis heureux de l’arrivée de Nicolas Baudouin qui va apporter le petit plus nécessaire pour la P1 et qui sera une vraie plus-value pour le groupe. Trouver un intérieur pour remplacer Guillaume fut plus compliqué mais je suis très content de pouvoir compter sur le renfort de Jean-Roch Bonhomme, qu’on ne présente plus. C’est le fruit d’un travail acharné, de la part de Patrick Noel et moi-même, et je suis plus que satisfait.

 

« Le Wolfpack est impressionnant »

 

A quelques heures d’un Tour des Flandres particulièrement indécis, Liège & Basketball est allé à la rencontre de Morgan Wey. Ancien du BC Ninane désormais actif à La Spéciale Aywaille, le sympathique pivot est, comme plusieurs de ses coéquipiers, un passionné de la petite reine. Entretien pré-Ronde.

 

Morgan, es-tu satisfait du comportement des Belges dans cette campagne de classiques jusqu’à présent?

Elle est, selon moi, plutôt mitigée jusqu’ici. Benoot a survolé les Strade Bianche et Lampaert fut impressionnant dans A travers la Flandre. Il monte d’ailleurs en puissance depuis Gand-Wevelgem et nous le retrouverons à un échelon important dans la course dimanche. Outre ces deux victoires, et même si le bilan chiffré est plutôt maigre, Phil et Greg (ndlr: Gilbert et Van Avermaet) n’ont pas encore levé les bras. Nous avons tout de même pu observer une grosse densité de nos compatriotes dans les top 10 des classiques qui ont déjà eu lieu avec Stuyven, Lampaert donc, Gilbert, Van Avermaet, Benoot bien entendu, Naesen ou Van Aert.

Qui est la bonne surprise de ce début de saison?

Van Aert évidemment. Personne ne sait pas vraiment où se situent les limites de ce garçon, ni comment il conjugue deux disciplines qui paraissent similaires mais aux différences importantes, notamment la longueur de course. Son équipe est plutôt faible mais personne n’attend d’elle qu’elle prenne la course en main. Toutefois, en cas de crevaison ou d’ennuis mécaniques, sans équipiers, beaucoup de forces peuvent être gaspillées pour rentrer.

Quick-step confirme-t-elle être l’équipe à battre?

Bien évidemment, c’est l’équipe de ce début de saison et il est assez rare d’observer que presque la totalité de ses membres se présente au départ avec « la pancarte » (ndlr: de favori). Le Wolfpack est dans une incroyable dynamique, tout lui réussit. La culture de la gagne de Patrick Lefevere est un des phénomènes du peloton du 21ème siècle (et même de la fin du 20ème). Au regard du mercato, d’aucuns pensaient l’équipe sur la pente du déclin mais force est de constater que les départs des Kittel, Martin, De La Cruz, Trentin, ne se ressentent pas pour l’instant. De plus, sans sprinteur du Top 3, Quick-Step modifiera probablement son approche du Tour (ndlr: de France) et tentera de placer Bob Jungels dans les conditions idéales pour réaliser un bon classement général. Gaviria sera certes présent, mais cela sera son premier Tour et il s’y rendra, forcément, avec moins d’obligations de résultats qu’un Kittel.

 

 

« Une course imprévisible »

 

Comment vois-tu la course se dérouler demain?

Difficile d’imaginer la course et de tirer des plans sur la comète. Les classiques du Nord sont, à mon sens, les moins prévisibles. A la fin, ce sont les plus forts qui, inévitablement, s’y retrouvent. Cette affirmation est toutefois à tempérer par le facteur chance -chute, ennuis mécaniques, passages à niveau- qui reste non-négligeable.

Quels sont tes favoris pour le Tour des Flandres de demain?

Quick-Step, dans son ensemble, Benoot, Greg Van Avermaet et Peter Sagan. Je suis aussi curieux de voir ce que peut faire Nibali dans cette course.

Joueur-Président à Aywaille, fief de Philippe Gilbert, comment juges-tu l’état de forme de  ce dernier?

Gilbert se dit en-dessous de la forme qu’il tenait l’année passée à la même époque. Je m’interroge: est-ce un moyen d’évacuer un peu de pression vu son dossard numéro 1 et la forme étincelante affichée par son équipe? Lui seul sait vraiment où il en est mais de ce que j’ai pu voir jusqu’ici, il me semblait bien. Il est, notamment, sorti assez facilement pour la deuxième place à l’E3, en n’ayant pas dû rouler vu la situation de la course, il est vrai.

 

Défaite interdite pour Liège Basket

 

Liège Basket doit prendre sa revanche sur Louvain, ce samedi à 20h30 au Country Hall, sous peine de voir les Playoffs s’éloigner définitivement.

 

Liège-Louvain, clap 2! Au Country Hall, les Principautaires doivent prendre leur revanche sur les Louvanistes et venger l’affront de leur défaite d’hier, chez le même adversaire.

C’est tout l’avantage des « back-to-back »: ne pas avoir le temps de ruminer une défaite, remettre le coeur à l’ouvrage et tâcher de repartir du bon pied. Surtout, Liège doit absolument renouer avec la victoire pour garder un espoir de se qualifier pour les Playoffs, l’objectif numéro du club liégeois en début de saison.

Pour empocher les trois points, Laurent Costantiello aura besoin de tous ses gars au meilleur de leur forme afin de dominer collectivement une équipe de Louvain bien plus efficace depuis l’arrivée d’Eddy Casteels.

« Finir en beauté »

 

Ce samedi, Comblain mettra un terme à sa saison et veut le faire en beauté en dominant Hasselt.

 

Une saison marquée par moult péripéties mais qui a vu Comblain émerger dans l’adversité pour finalement revendiquer la sixième place de cette série B de TDM2. « Cette saison fut très compliquée avec la cascade de blessures dont nous avons été victimes » nous confirme Jean-Pierre Darmont. « Mais nous avons énormément appris. »

Ce soir, pour la dernière de la saison, c’est Hasselt qui se déplacera dans l’atypique salle comblinoise. Un adversaire chez qui les Comblinois s’étaient inclinés, 100 à 93, lors du premier tour. « Nous sommes prêts pour ce dernier match et nous allons tout mettre en oeuvre pour terminer en beauté et nous offrir une belle soirée pour fêter les départs » poursuit le capitaine courage du Mailleux.

En effet, trois joueurs, Timmermans, Nyssen et Radermecker, ne seront plus là l’an prochain (ndlr: nous y reviendrons début de semaine prochaine). « C’est la fin d’un cycle et nous allons profiter de cette dernière rencontre avec certains de nos coéquipiers pour nous faire plaisir tout en empochant la victoire pour nos supporters et nos dirigeants » poursuit Jipé. « Place au dernier match de basket et au début de la saison de tennis. »

 

« Trois matchs et autant de finales »

 

Chaque rencontre est l’occasion pour Visé de batailler pour s’offrir le droit de poursuivre au sein de notre élite provinciale la saison prochaine. A quelques heures de la réception d’Hannut, Liège & Basketball fait le point avec Dustin Hayot.

 

Dustin, match crucial pour vous contre Hannut ce soir, comment abordez-vous cette rencontre?

Il nous reste trois rencontre à disputer et elles sont toutes aussi importantes qu’une finale. Tout le groupe doit afficher une motivation et une concentration totale.

 Quels seront les facteurs clés de cette rencontre?

Il faudra jouer collectivement et choisir les bonnes options. Défensivement, vu la force de frappe des Hesbignons, il faudra limiter les scoreurs adverses.

Une victoire de retard sur Pepinster avec trois matchs à jouer, le maintien est-il toujours possible?

Nous devons finir notre saison sur des victoires mais nous n’avons malheureusement pas notre sort entre nos mains.

Hannut comptera des absents ce soir. De votre côté, les joueurs de R2 seront-ils alignés?

Oui, nous serons renforcés. Cet espoir nous pousse à aller chercher des victoires, d’autant que le groupe joue très bien en ce moment et que la cohésion ne cesse de s’améliorer.