Le championnat français de basket continue mais de nouveaux aménagements sont en cours. Comme partout, la situation financière et logistique est délicate pour plusieurs clubs.
En France comme dans de nombreux pays européens, les difficultés des clubs professionnels sont réelles et la situation inquiétante. Toutefois, malgré le huis clos et les soucis logistiques et financiers, ils sont plusieurs à vouloir maintenir le championnat grâce aux nouveaux aménagements, pour différentes raisons.
Sur site de son club, le Président d’Antibes a fait le point sur la situation des Sharks. « La décision de la Ligue Nationale de Basket est une bonne décision, une décision de bon sens. Nous maintenons le basket à la télévision et en numérique, tout en ne mettant pas les clubs dans le mur. Tout le monde a besoin de revoir du basket à la télé pour se changer les idées, spécialement dans cette période compliquée. Des matchs de Jeep Elite seront diffusés, ainsi que les quarts, les demies et la finale de Leaders Cup de Pro B. Des clubs comme Monaco, l’Asvel ou les Metropolitans 92 ont accepté de jouer à huis clos. Nous leur en sommes reconnaissant pour l’intérêt général. En ce qui concerne la Pro B, disputer la Leaders Cup en novembre permet de dégager des dates en janvier et en février pour les matchs en retard. En attendant des jours meilleurs d’après confinement que nous espérons tous » a déclaré Freddy Tachény. « La difficulté est totale. Le basket n’est pas un sport qui vit de ses droits télés, ils sont quasi inexistants par rapport au football ou au rugby. Le business model repose sur les recettes, le public, nos partenaires dans les loges. Pour résumer, nous avons un budget annuel divisé par les 17 matchs à domicile. Chaque fois que vous jouez un match à domicile à huis clos, c’est 1/17ème du chiffre d’affaires en moins. 2 matches, c’est 2/17ème et ainsi de suite. Si vous ne pouvez pas avoir de recettes et que vous gardez les coûts habituels, c’est la faillite des clubs en quelques mois. Réaménager le calendrier en attendant le retour du public, c’est se donner une chance de sauver les budgets. Il n’a aucun impact négatif par rapport à nos engagements respectifs vis à vis de nos abonnés et de nos partenaires. Nous chercherons toujours à les satisfaire avant tout car ce sont eux qui sont la base de notre budget.«
Crédit photo: David Kerger