« Humainement, l’équilibre entre passé, présent et futur devenait impossible à trouver »

Alors qu’il avait annoncé passer la main à la fin de ce championnat après sept belles années à la tête de l’équipe R1 de LAAJ, Pascal Vanderoost a finalement décidé de quitter ses fonctions un peu plus tôt. Interview.

Coach de l’équipe fanion de LAAJ, Pascal Vanderoost est également l’entraineur de la R2 de Huy mais aussi impliqué dans les sélections régionales et provinciales et, depuis peu, chargé de cours à la fédération. Ce prof de math dans le civil a décidé de stopper plus tôt que prévu à Atlas. Le comité de LAAJ, par la voix de son Président Marc Marnette, n’a pas manqué de saluer le formidable boulot accompli par celui qui était depuis 2018 « le pilier et le chef d’orchestre » de la section féminine de LAAJ et qui, grâce à son engagement sans faille et sa passion, a contribué à développer et structurer cette filière, permettant ainsi aux Jupilloises de « progresser et de s’épanouir sur le plan sportif et humain ». Toujours selon le comité des Brasseurs, le professionnalisme, l’écoute et la capacité de motiviation de Pascal Vanderoost ont fait de lui « bien plus qu’un entraineur, un véritable guide », contribuant à faire grandir la section féminine en « affrontant chaque défi avec ambition et détermination ».

Le comité de LAAJ – qui se réunira mercredi pour décider qui prendra le relais pour cette fin de saison alors que ce sont Yves Leemans et Christian Randaxhe qui avaient été choisis pour coacher la R1 et la P2 la saison prochaine – n’a pas manqué de remercier Pascal Vanderoost pour ces belles années au club, soulignant que le travail et l’investissement du désormais ex-coach de la R1 d’Atlas « laisseront une empreinte durable au sein du club ».

Pascal, pourquoi avoir décidé de stopper maintenant ton mandat à la tête de la R1 de LAAJ plutôt que d’attendre la fin de saison comme préalablement annoncé ?

Sportivement, si le classement était aujourd’hui figé, nous serions sauvées avec un effectif souvent décimé. Une trêve de deux à trois semaines s’offre au groupe avant quelques échéances importantes et le retour de certaines blessées. L’occasion est donc parfaite pour le futur staff d’insuffler le vent nouveau nécessaire pour mobiliser l’ensemble du groupe en tablant sur un choc psychologique que je crois possible chez certaines. Humainement, l’équilibre entre passé, présent et futur devenait impossible à trouver. Une partie du vestiaire vit dans le futur, une autre dans le passé, et bosser avec moi au présent devenait impossible. D’après les témoignages, c’est la solution que plusieurs désiraient. Tout le monde est donc libéré d’un poids. Enfin, il n’était plus possible pour moi d’avancer avec des œillères sans prendre position. Je me dois ainsi de préserver mon entourage, mes valeurs et moi-même.

Qu’espères-tu pour la fin de saison de l’équipe fanion d’une section féminine que tu as développée avec brio pendant plusieurs années ?

Je souhaite évidemment au groupe et au futur staff tout le succès qu’ils mériteront en vivant autant de bons moments que j’en ai vécus pendant sept ans ! Le tout sens perdre d’esprit les valeurs de partage, de solidarité, de coopération et de fidélité qui ont toujours été mises en avant depuis la création du projet. D’une manière générale, je souhaite à ce club qui m’est cher de continuer à se développer. Enfin, mes encouragements et mes vœux d’émancipation sont également dirigés vers les joueuses qui quitteront le club de force ou de gré. L’évolution de plusieurs d’entre-elles est également l’une de mes grandes fiertés.