Les Porais de Gilles Dubru ont remporté une victoire héroïque à Pepinster au bout de deux prolongations d’un derby de R2A qui restera dans les annales.
Quel derby en R2A entre Pepinster et Tilff ! Pendant cinquante (!) minutes, Pepins et Tilffois sont passés par toute la gamme des émotions et rappelé les heures les plus glorieuses du Hall du Paire, comme lorsque Marcus Faison avait planté un buzzer beater victorieux contre la grande équipe d’Ostende – celle de JR Holden, Ralph Biggs et Thomas Van Den Spiegel – au bout d’un féroce duel. Un véritable ascenseur émotionnel qui restera sans nul doute gravé dans la mémoire de tous les protagonistes et de leurs supporters.
A domicile, Delvoye (18 points), Toussaint (19 unités), Gillet (8 pions) et leurs coéquipiers étaient parfaitement rentrés dans la partie pour mener 22-11 après dix minutes. Piret (19 points), Nicolas (19 unités également) et les visiteurs serraient les rangs derrière lors des dix minutes suivantes pour réduire l’écart à 34-28 à la pause.
Au retour des vestiaires, Nzisabira (15 points), Erkenne (8 unités) et les Pepins retrouvaient leur standards offensifs et en profitaient pour augmenter quelque peur leur avance, 59-49 à la demi-heure. Nouvelle réaction de Dispa (16 points), Herman (11 unités) et des Porais qui réussissaient une fin de rencontre en boulet de canon. Les locaux avaient la dernière possession mais – comme Jean-Claude Dusse – ne parvenaient pas à conclure.
Dans la première prolongation, les deux équipes se rendaient coup pour coup. Alors que les visiteurs comptaient trois longueurs d’avance, Jacoby (12 points) arrachait l’égalisation sur le buzzer. Si les Porais avaient pris un coup sur la carafe, ils retrouvaient immédiatement leurs esprits. Thiry (19 points) prenait les choses en main et les visiteurs chopaient de haute lutte une superbe victoire, 93-100.
Gilles, que retiens-tu de cette rencontre tout simplement exceptionnelle ?
Notre début de match fut compliqué, nous étions dominés dans tous les domaines. Mais comme un bon vieux diesel, les gars sont progressivement rentrés dans leur match. J’ai opté pour des rotations un peu osées en jouant parfois très grand alors que nos adversaires étaient sans véritable poste cinq. Nous avons aussi changé régulièrement nos défenses.
Qu’est-ce qui a fait basculer la victoire dans votre camp ?
Ce qui a fait la différence, c’est d’une part l’apport de chacun dans son registre qui lui est propre et d’autre part d’avoir mis la balle dedans dans les moments importants. Je ne peux que féliciter les gars pour l’abnégation dont ils ont fait preuve. Ils se sont bien battus contre des petits jeunes, sur un grand terrain comme celui du Hall du Pair et pendant cinquante minutes.
Deux prolongations, c’est très rare dans une saison et même dans une carrière.
Absolument et elles nous ont d’ailleurs fait mal. Sur l’avant-dernière action du temps règlementaire, c’est un joueur adverse qui a mis la balle dehors mais la rentrée fut accordée aux Pepins qui, heureusement, n’ont pas marqué sur la dernière possession. A la fin de la première prolongation, Jacoby a marqué au buzzer. Il était de manière assez évidente à deux points mais, de manière complètement incompréhensible, l’arbitre a validé un trois points. C’est le seul de la salle à avoir vu ça ! Après cette décision et avec la fatigue, je m’attendais à ce que la partie tourne en faveur des locaux mais cela n’a pas été le cas et la frustration a été évacuée.