C’est parti pour un débriefing de l’actu cyclisme avec Arnaud Pinte, ancien artilleur de talent et coach de la régionale Dames de Huy. Interview.
Arnaud, ce mercredi, Pidcock, ton chouchou, a remporté la Flèche brabançonne devant Van Aert.
Alors lui, c’est mon poulain. C’est un futur grand talent, je l’avais déjà annoncé. Ce n’est pas n’importe qui, il a déjà gagné de belles courses en Espoirs. Mais je n’aurais quand même pas misé sur lui pour cette semi-classique. Van Aert était sans doute un peu juste.
Va-t-on le revoir dans les Ardennaises ?
Oui, il va sans doute les aborder avec le costume de super outsider.
La belle histoire du moment, c’est le triplé de Cavendish sur le Tour de Turquie.
On voit bien la différence quand un coureur est chez Quick-Step ou n’y est plus… La liste est longue avec des gars comme Vermote, Viviani et même Trentin qu’on a vu mercredi mais qui n’a plus rien gagné depuis 2019 ! Il y a vraiment un paquet de coureurs qui performent quand ils sont dans l’équipe belge et puis pour qui c’est fini quand ils rejoignent une autre formation. A l’inverse, ceux qui arrivent chez DQS performent. C’est la bonne recette Lefèvere (rires). En tout cas, pour le « Cav », c’est sympa. II va encore gagner des courses. Pourquoi pas d’ailleurs une étape sur un grand tour ?
Enfin, Philippe Gilbert a annoncé qu’il remontera en selle pour la Flèche wallonne. Peut-il encore des nourrir des ambitions dix ans après son magique quadruplé ?
Il est trop juste, les années sont là et la jeunesse performe. Il n’est plus au niveau et, après une pause, ce sera trop difficile. Il peut avoir des ambitions mais pas celle de s’imposer. Il y a des coureurs plus jeunes, plus performants et qui ont pris sa place. Cela aurait été sympa de le voir en claquer une cette année mais je n’y crois pas trop.