Les Carnets du basketteur, saison 2! En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone.
Après l’évocation de l’Armistice, un sujet nettement plus léger cette semaine. Il sera consacré à une série d’anecdotes qui ont jalonné une carrière qui… manifestement n’est pas prête de se terminer. Et j’en suis le premier heureux. Surtout après avoir failli « passer l’arme à gauche » voici quelques temps.
Pendant plusieurs années, j’ai couvert, pour la DH, le Marathon de la Meuse de la mi-mai à Visé. Comme il est particulièrement rapide, j’arrivais souvent juste avant l’arrivée suivi de mon épouse qui se chargeait de garer la voiture. Cette fois-là, ma charmante moitié s’est empressée de me rejoindre et, peu avant la venue des premiers, est parvenue, en franchissant la ligne, à stopper le chrono officiel de l’épreuve. Avec, pour conséquence, des organisateurs la fusillant du regard…
En 2010, une des étapes belges du Tour de France trouvait son épilogue dans ma bonne ville de Spa. Les ultimes kilomètres étaient malheureusement sabotés par le Suisse Cancellara qui intimait au peloton de ne pas sprinter. En raison de chutes au préalable. Ceci dit, l’arrivée était jugée au terme de l’interminable ligne droite que constitue l’Avenue Reine Astrid et, plus précisément, juste au bas de mon appartement. Pile, poil (photo, victoire de Sylvain Chavanel). Je me suis toujours demandé si je ne devais pas d’être aux premières loges grâce à un des responsables du service des sports de la Province de Liège. Outre le fait d’être un ami ancien basketteur, il se chargeait d’épauler les boss d’ASO en ce qui concerne les itinéraires traversant la Principauté. N’est-ce pas Serge ?
A plusieurs reprises, j’ai été confronté à une situation qui aurait pu avoir de graves conséquences pour les principaux antagonistes. Je m’explique : le dimanche est souvent consacré à la récolte des résultats et, donc, des points marqués par les joueurs. C’est ainsi que, le lundi matin, on retrouvait dans la presse le nombre de « roses » plantées par des basketteurs à l’évidence en parfaite santé… alors qu’officiellement, ils étaient en congé de maladie. J’en connais quelques-uns qui ont eu des soucis avec leurs employeurs à leur retour au boulot…
On a commencé à Visé, on finira dans la Cité de l’Oie. A la mi-janvier se tient la traditionnelle conférence de presse de l’Open de judo. A l’époque, un journaliste-radio – qui n’était pas encore Vivacité – avait la fâcheuse habitude de se pointer systématiquement en retard. Et nous faisait ainsi perdre un temps précieux. A cette occasion-là, encore, il est arrivé trois-quarts d’heure après l’horaire fixé. Excédés par son comportement, nous nous sommes levés comme un seul homme, avons quitté les lieux et l’avons laissé en tête-à-tête avec des organisateurs n’en croyant pas leurs yeux…
Michel CHRISTIANE