« Nous ne boudons pas notre plaisir d’endosser le rôle de David contre Goliath »

Bertrand Lebecque et les Porais ont récidivé contre Spa, remportant pour la deuxième fois ce derby.

A Tilff, Pluys (13 points) et les Bobelins prenaient le meilleur départ pour mener 16-21 après dix minutes. Les Porais réagissaient en haussant le ton en défense tandis que Piret (15 points) relançait la machine en attaque. A la pause, les Porais étaient en tête, 33-30.

Au retour des vestaires, le scénario du début de rencontre se reproduisait, Huby (15 points), Hendrick (10 points), Léonard (9 unités) et les Spadois se montrant supérieurs pour renverser la situation, 44-51 à la demi-heure. Nouveau retournement dans la dernière ligne droite avec Thiry (21 points) et les intérieurs Lebecque (10 points), Dispa (8 unités), Herman (8 unités également) qui optaient cette fois pour l’option offensive afin de recoller au score et de rafler les trois points, 72-68.

Bertrand, que retiens-tu de ce derby ?

La victoire fut âprement disputée dans un match où le score n’a cessé de basculer d’un camp à l’autre ! Les Spadois n’ont rien lâché… et nous non plus. C’est justement cette intensité des deux côtés qui rend notre succès encore plus savoureux. Les deux équipes méritaient la victoire mais notre ténacité a fait la différence. Retrouver un certain stoïcisme dans notre jeu est aussi un point très positif à retenir.

Comment expliques-tu votre capacité à faire tomber de grosses équipes ?

Effectivement, nous avons d’abord fait tomber Pepinster, qui était deuxième du classement. Un match de folie, remporté après deux prolongations, grâce à une remontée incroyable portée par une prestation collective… et un Dispa décisif ! Ensuite, nous avons accueilli Verviers, leader du championnat. Honnêtement, peu de gens croyaient en nos chances, même dans nos rangs. Nous voulions surtout limiter la casse… et finalement, nous avons déjoué tous les pronostics ! Dispa avait de nouveau été chirurgical. Ce week-end, ce sont les Spadois, que nous avions déjà battus au premier tour, que nous avons de nouveau vaincus avec un Thiry en mode napalm. Ce phénomène est difficile à expliquer précisément car il est sans doute multifactoriel. La moitié de l’équipe est composée de pères de famille, avec des niveaux de fatigue très variables selon les semaines malgré nos courageuses compagnes respectives qui nous permettent de continuer à vivre notre passion. Il arrive aussi que certains soient absents pour des vacances ou des week-ends et nous devons alors nous serrer les coudes pour compenser ces absences, parfois en nous surpassant. Et surtout, nous avons enfin rejoué à domicile après une longue période à l’extérieur : ça change tout ! Nous pouvons battre les premiers du classement… tout comme peiner face aux équipes du bas de tableau. Mais nous ne boudons pas notre plaisir d’endosser le rôle de David face aux Goliath.