A la fois choqué et déçu mais également philosophe et résolument positif, Ioann Iarochevitch analyse en profondeur la saison de TDM1 et les Playoffs achevés trop tôt des Comblinois.
La saison des Comblinois s’est terminée abruptement, après deux matchs de Playoffs contre De Pinte, lors d’une large défaite à Hamoir. « Comme tout le monde peut s’en douter, c’est une désillusion », confirme Ioann Iarochevitch. « Nous étions tous choqués, personne ne réalisait que c’était déjà fini comme ça – un peu comme l’année dernière. Avec les attentes et les objectifs que nous avions, nous sommes tous très choqués et déçus et commençons seulement à réaliser que cette saison est terminée. »

Parfois, la réussite d’un match, d’une série, d’une saison tient à peu de choses. Pour l’intérieur comblinois, le mauvais début du premier match des Playoffs a plombé les Comblinois. « Je pense que c’est peut-être ça qui a tué notre série », analyse Ioann. « Nos adversaires étaient prêts, confiants. Ils avaient été champions la saison précédente et possédaient donc une certaine expérience de ces Playoffs. »
Directement efficaces dans cette première rencontre des quarts de finale des Playoffs de TDM1, Unruh, Geukens et leurs coéquipiers ont immédiatement pris l’avantage en shootant à plus de 50%, obligeant les Comblinois à courir après le score. « Après avoir compté vingt longueurs de retard, nous étions parvenus à revenir à égalité. Mais nous avions dépensé beaucoup d’énergie pour perdre, au final, de onze unités », continue l’ancien intérieur du Spirou et de RSW Liège Basket. « Ce premier match – et en l’occurrence le début de ce match – nous a fait beaucoup de mal. C’est cette rencontre que nous aurions dû prendre si nous avions été prêts mentalement. Remporter ce premier match aurait totalement changé la physionomie de cette série. »
Ensuite, les Comblinois se sont assez lourdement inclinés à domicile. « Pourtant, pour ce second match, nous étions confiants. Nous n’avions pas connu beaucoup de défaites à domicile, et encore moins de vingt points », tempère Ioann. « Mais les gars de De Pinte ont continué sur leur lancée et ont fait parler leur expérience tout en shootant à nouveau très bien. Et nous avons craqué, il n’y a pas d’autre mot. »
Un second revers synonyme d’élimination, laissant de sérieux regrets aux joueurs, au staff, aux dirigeants et aux supporters alors que les amateurs de basket en région liégeoise – hormis les habituels esprits chagrins – espéraient une fin de saison en apothéose. « C’est difficile de relever ce qui n’a pas été, ce qu’il nous a manqué pour remporter cette série. Il y a de nombreux facteurs qui peuvent expliquer cette élimination », remarque Ioann. « Il nous a peut-être manqué cette cohésion sur le terrain, que chacun soit prêt au meilleur moment et pour des matchs de ce calibre, de la concentration, de l’agressivité… Mais si nous avions mieux démarré cette première confrontation à De Pinte, nous l’aurions gagnée car nous étions revenus au score en montrant du caractère et les valeurs de Comblain. Et alors tout aurait été différent. »

Une seconde saison en TDM1 que le matricule 428 abordait avec de sérieuses ambitions après avoir attiré Maxime De Zeeuw, ancien Belgian Lion ultra capé, Maxime Depuydt, ex-sniper de RSW Liège Basket, et Donovan Walasiak, meneur d’expérience routinier de la TDM1. La volonté du Mailleux avait plusieurs fois été annoncée : accéder à l’élite nationale. « Au niveau humain et ambiance, ce fut une saison hyper positive avec que des super gars, de bons amis et de bons coéquipiers. Je referais dix saisons avec eux comme ça, sans hésiter », assure Ioann. « Au niveau sportif, il y avait de grosses attentes, beaucoup de pression entre guillemets et un cadre beaucoup plus professionnel avait été mis en place dans l’approche des matchs et des entrainements. Malheureusement, les résultats n’ont pas forcément suivi. »
Pourtant, tout n’est pas à jeter, que du contraire. Les Comblinois, qui ont dû composer avec de nombreuses blessures tout au long de la saison, se sont tout de même qualifiés pour les Playoffs. « Nous avons terminé à la cinquième place, à une victoire d’être deuxièmes. Nous avons connu quelques courtes défaites : d’un point contre Lier, de trois unités contre Neufchâteau. Pour le même prix, nous aurions pu gagner ces matchs-là et aurions terminé dans le Top 3 », constate l’expérimenté intérieur qui oscille entre fatalisme et positivité, habité par des sentiments mitigés au moment de dresser le bilan de la saison écoulée. « Je suis déçu, bien sûr, mais pour deux ou trois matchs joués différemment, nous aurions été dans une autre dynamique. »
Au cours de sa longue et fructueuse carrière, Ioann en a vu d’autres. « C’est la loi du sport, de la compétition. Ce n’est jamais une science exacte », rappelle-t-il. « Beaucoup de facteurs entrent en jeu et malheureusement les étoiles ne se sont pas alignées pour nous. Pourtant, nous avions l’équipe pour y arriver et nous y avons tous cru jusqu’au bout malgré cette saison en dents-de-scie. » Et de conclure, sur une note enthousiaste : « Ce n’est pas la fin du monde : il faut apprendre de nos erreurs et la vie continue. Il y a encore des saisons devant nous et nous avons encore toutes nos chances d’atteindre nos objectifs dans un futur proche. »
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Crédits photos : @franz_the_guy