Les Cats ont rendez-vous avec l’histoire et l’Espagne ce dimanche en finale de l’Euro. Analyse d’un duel forcément historique.
En demi-finale contre la France comme au tour précédent contre la Serbie, les Belges prirent un bon départ. Après quelques minutes où les deux équipes étaient à égalité, Emma Meesseman (24 points, 6 rebonds, 5 passes, 4 steals et 3 contres) – impeccable de bout en bout et qui a su montrer la voie à suivre à ses partenaires – et les Cats creusaient leur avance pour mener de dix points après dix minutes et, après une tentative de retour des Françaises, clore le second quart avec quatorze longueurs d’avance. Un viatique qui se révéla précieux tant les Tricolores tentèrent une remontada en deuxième mi-temps.
Face à un adversaire du calibre de la France, les Belges ont évidemment moins scoré (67 points) et délivré moins d’assists (18) que lors des matchs précédents mais ont su se montrer dominatrices au rebond (39 prises dont 13 offensives) et hargneuse en défense (10 ballons volés). Si l’adresse derrière l’arc fut au rendez-vous (43,5%), c’est à deux points (40%) et dans la gestion du ballon (20 balles perdues) que les Cats ont quelque peu péché.
Avec Linskens rapidement à deux fautes, les Belges ont pu profiter de remplaçantes décisives dont Bethy Mununga (2 points, 9 rebonds et 2 steals) hyper combative au rebond et Maxuella Lisowa Mbaka (2 points et 2 passes) très remuante et collective. Comme en plus Meesseman assumait son statut, que Vanloo (18 points, 5 rebonds et 4 passes) confirmait son excellent tournoi et que Julie Allemand (10 points, 3 rebonds et 3 passes) s’occupait de gérer le tempo, les Cats ont réussi l’exploit de se qualifier pour la première finale de leur histoire !
Celle-ci, qui se déroulera en Slovénie à 20 heures, verra nos compatriotes affronter l’Espagne, place forte du basket européen depuis toujours. Avec la troisième meilleure attaque du tournoi, les Espagnoles – quatrièmes aux passes décisives et aux interceptions – seront de sacrées clientes pour les Cats. Moins dominatrices au rebond, les Ibères pratiquent un basket intelligent, agressif et rythmé où le collectif prime sur les individualités. Cette finale historique pour les Belges se jouera vraisemblablement sur des détails – attention à Torrens qui en a planté 27 contre la Hongrie en demi-finale – alors que la gestion de la fatigue et des émotions sera sans nul doute prépondérante.
Ce dimanche, c’est tout un peuple, toute une nation qui sera derrière les Cats pour que ces formidables joueuses – en larmes pour la plupart après leur victoire contre la France – ramènent l’or au pays. Come on Belgium !
Crédits photos : FIBA