Après douze années marquées par un véritable travail de fond et plusieurs belles réussites dont l’arrivée de l’équipe fanion en régionale pour la première fois de son histoire, Sébastien Dethioux quittera le Royal Basket Union Liège. Retour sur l’épopée du Gregg Popovich liégeois.
En douze années à Union Liège, Sébastien Dethioux a accompli un boulot formidable. Une telle longévité est aussi remarquable que les excellents résultats enregistrés par ce formateur exigeant à l’instar d’un célèbre entraineur texan passé par l’Air Force, coach passionné et investi dans un projet à la fois sportif et sociétal, l’ancrage géographique de l’Union se prêtant particulièrement à cette vision sociale du sport.
Toutes les bonnes choses ont une fin dit le proverbe et après plus d’une décennie conclue par la première montée en régionale de l’Union, Sébastien Dethioux a décidé de passer la main. « Lors de notre montée en R2, j’avais fait promettre à mon groupe de rester soudé en cas d’échec. Cette promesse était également valable pour moi », explique l’emblématique entraineur de l’Union. « Mais si nous savions que cette saison serait difficile, je ne m’attendais malgré tout pas à ça. Il existe bien un réel gap entre la première partie du classement et mon équipe. Par rapport aux autres formations, ne ne sommes pas si loin. Ce qui fait la différence avec ces adversaires-là, c’est avant tout un cruel manque de confiance. »
Un manque de confiance au coeur de la réflexion du Gregg Popovich liégeois – ou Red Auerbach pour les plus anciens. « Quand mes joueurs ont annoncé qu’ils étaient prêts à tenir cette promesse – seul Noé Kreusch, choix parfaitement compris par le groupe, quitte l’Union pour Pepinster -, je me suis demandé si j’étais en mesure de leur redonner cette confiance sans apporter du sang neuf dans ce groupe », continue-t-il. « De plus, au-delà de cette saison, nous arrivons aussi à la fin de notre projet. L’équipe est arrivée au sein de l’élite provinciale, notre Graal depuis le premier jour. Lors de cette réflexion, les mots de l’ancien coach d’André Agassi me sont revenus. Ils expliquent bien mon sentiment : « Nous avons fait un superbe bout de chemin ensemble mais la fin est proche. On commence à stagner. On va manquer de créativité. Mon sac à malice est vide. » C’est la fin d’une incroyable aventure. »
L’émotion sera sans doute encore davantage palpable lors des dernières semaines de championnat. « J’avoue que j’ai encore un peu de mal à réaliser que dans quelques semaines, je ne serai plus à la tête des équipes seniors Hommes de l’Union Liège et que je ne collaborerai plus avec son comité », reconnait Sébastien. « Je n’ai jamais vu un tel dévouement envers un club que celui de la famille Perin. Ils nous auront permis de vivre cette folle aventure sans que nous ayons à nous soucier des « à-côtés » du terrain alors que nous ne cessions de grandir. Je ne peux également que remercier Rose-Elise qui en plus d’être la secrétaire et déléguée des équipes seniors aura toujours été là pour me soutenir lorsque les choses ne tournaient pas comme nous l’avions prévu. » Et de conclure : « Si j’ai toujours été Theutois dans l’âme et que j’ai grandi en tant que coach à Spa, mon coeur restera à jamais Unioniste ! »