Belleflamme a acquis sa montée en TDM2 de haute lutte après une brillante saison. Chez les Haricots, comme le veut une sorte de running gag: « on est gros mais on est fort! » L’occasion était donc toute trouvée pour réaliser un « gros et fort » entretien en compagnie de Sébastien Peremans, son frère Romain et Maxime Clavier.
Les gars, pouvez-vous expliquer un peu, pour ceux qui ne le connaissent pas, votre « running gag » sur « A Belleflamme on est gros mais on est fort »?
Maxime Clavier: Depuis que nous sommes en R2, nous grossissons un peu chaque année et le gens aiment bien se moquer. Il est arrivé que nous recevions des propos qui blessent mais nous avons décidé de répondre avec intelligence, maturité et, surtout, humour.
Sébastien Peremans: Cette chanson fait suite à un derby où, malgré que nous menions de vingt points, nous avions été attaqués sur notre physique. Nous avons voulu marquer le coup et c’est resté notre devise. J’espère que notre montée fera taire les critiques et apprendra l’humilité à certains adversaires.
Si vous deviez un choisir un gros match cette saison, quel serait-il et pourquoi?
Romain Peremans: Hormis nos quatre matchs de Playoffs, la rencontre face à Nivelles fut assez chaude. Nous gagnons de dix points à moins de deux minutes de la fin, nos adversaires reviennent et nous finissons par l’emporter en prolongation. Cela nous a permis d’obtenir l’avantage du terrain et nous a fait monter en puissance pour les Playoffs.
Maxime: A titre personnel, le plus gros match fut celui face à Liège Basket. Nous avions Mampuya qui était blessé et Johnson Matumuini sur une jambe. J’ai dû dépanner comme pivot et j’ai réalisé ma meilleure prestation avec vingt-deux points, dont plusieurs paniers importants. Mais l’équipe est intelligente et joue bien sur l’homme en forme.Au niveau collectif, nous avons réalisé des matchs de folie comme contre SFX chez nous ou, comme le disait Romain, contre Nivelles.
« La montée, un aboutissement collectif »
Si vous deviez un choisir un moment fort cette saison, quel serait-il et pourquoi?
Sébastien: Pour moi, cela reste le game 2 à Mazy et le coup de sifflet final à la fin de celui-ci. C’était un aboutissement collectif et personnel Cela fait plusieurs saisons que nous attendions ce moment.
Maxime: C’est évidemment le match de la montée avec ce club qui est le mien depuis que je suis en baby et qui est devenu une vraie famille. Quand je vois le nombre de personnes qui s’étaient déplacées un mercredi, c’est incroyable. Les gens s’identifient à l’équipe première car nous faisons beaucoup pour le club. Nous entrainons et nous sommes présents à toutes les manifestations. C’est la clé de la réussite.
Quelle fut votre plus grosse prestation collective?
Romain: Il y en a eu plusieurs pendant la saison, où nous avons collé quarante points plus d’une fois à notre adversaire. Toutefois, nous pouvons isoler nos deux superbes prestations lors des games 2 des Playoffs à l’extérieur, à Pepinster et à Mazy, qui se sont soldées par de larges victoires.
Sébastien: Le match à domicile contre Nivelles où nous l’emportons après prolongation fut une victoire plus que collective. Nous sommes allés la chercher avec les tripes et tous ensemble.
Maxime: Il y a eu aussi des mi-temps de fou ou des passages de folie où chacun prenait feu et l’adversaire ne savait plus où donner de la tête.
Qui a livré la plus grosse prestation individuelle cette saison?
Romain: Difficile de sortir un joueur du lot tant chacun a livré, à tour de rôle, de grosses performances individuelles. Ce qui fait la différence à Belleflamme, c’est que le danger peut venir de partout.
Sébastien: Comme mon frère, j’ai plutôt envie de mettre en avant notre collectif. Tout au long de la saison, ce sont chaque fois des joueurs différents qui se sont illustrés et l’équipe a su jouer avec l’homme en forme du moment. C’est notre point fort et ce qu’il manquait à beaucoup d’équipes de la série: un vrai collectif.
Maxime: Ircylle (ndlr:Makengo), avec trente points, sort vraiment une grosse prestation au Royal IV. Mais dans l’ensemble, chacun a eu son match référence et, comme le disent mes coéquipiers, la force de notre équipe est que le danger peut venir de partout.
« Le shoot d’Alex était dingue! »
Quel fut le plus gros shoot de votre saison?
Romain: Sans aucun doute celui d’Alexandre (ndlr: Walewyns) à Pepinster, inscrit depuis les trois-quarts du terrain. Toute la salle s’est levée, c’était dingue.
Sébastien: Oui, le shoot d’Alex était un moment magique. Il a fait mal à l’adversaire et nous a offert l’adjuvant positif pour nous propulser un peu plus encore vers la finale.
Maxime: J’étais sur le banc à ce moment là et au moment où le shoot est parti j’ai directement dit: « il est dedans! » Et, ensuite, c’était la folie!
Et la plus grosse action défensive?
Romain: Sans doute un contre de Johnson Matumuini. Il en met tellement qu’il y en a sans doute de très beaux dans le lot. Je pense que Thomas Bodson rêve la nuit des blocks de Johnson (rires).
Maxime: Je n’en ai pas une qui me vient spontanément mais c’est vrai que Johnson régale avec ses contres et ses dunks. C’est un monstre!
« Tellement de beaux souvenirs »
Quel est votre souvenir le plus fort depuis toutes ces années à Belleflamme?
Maxime: Chaque année il y en a de nouveaux! Je peux citer le titre de champion de Belgique U21, les championnats de jeunes que nous avons remportés, la montée en R1 et cette montée en D3. A vrai dire, mes coéquipiers sont bien plus que mes copains, se sont mes frères. Je ferais tout pour eux et j’ai plein de souvenirs, tous plus beaux les un que les autres, dans la tête.
Romain: Là encore, c’est ardu de choisir mais j’opte pour le titre en R2 il y a trois ans.
Qu’est ce qui fait la force de votre équipe? Et de votre club?
Sébastien: Le collectif, indubitablement. Nous sommes amis en-dehors du terrain et il n’y a jamais eu aucune rivalité ni soucis entre les joueurs. Nous jouons les uns pour les autres et nous nous connaissons depuis de nombreuses années. Notre club est une grande famille, tout le monde se connait et tout le monde suit l’équipe première. De plus, les joueurs de R1 vont aider les autres équipes pour l’arbitrage, la table, etc. et cinq d’entre-eux coachent des équipes du club. Nous sommes investis à 200% et je pense que cela n’existe nulle part ailleurs.
Romain: Le collectif que nous formons sur et en-dehors du terrain. Nous possédons une énorme cohésion en attaque et en défense. Nous jouons ensemble depuis tant d’années, tout est rôdé. Ensuite, individuellement, chacun peut faire la différence durant la rencontre, c’est difficile de nous contenir (rires). Notre club est quelque peu différent des autres car nous avons beaucoup de bénévoles qui nous suivent, qui aident pour toutes sortes d’évènements ainsi que les jeunes et leurs parents qui nous supportent. Je peux affirmer que l’ambiance mise par nos supporters, même en déplacement, n’a jamais été vue à ce niveau!
Maxime: Je rejoins ce que disent Séba et Romain. Le partage est peut-être notre plus grande force. Nous jouons vraiment les uns pour les autres et c’est très rare. Nous sommes aussi sans doute le seul vrai club formateur de Liège car toutes nos équipes seniors se remplissent avec de vrais jeunes du club. C’est une des forces de Belleflamme. J’aime ce club plus que n’importe quoi, je donnerais tout pour lui, et je suis fier d’en faire partie.
« Prouver que nous méritons notre place en TDM2 »
Une grosse envie pour la prochaine saison?
Romain: Nous savons que ce sera difficile en TDM2. Le niveau de jeu, l’intensité et le talent des adversaires vont largement augmenter. Il y a un gouffre entre la D3 et la R1, je suis bien placé pour le savoir. Nous allons essayer de le combler du mieux possible avec une belle préparation collective et individuelle.
Sébastien: Nous viserons le maintien. Ce sera une première expérience à ce niveau pour tout le monde, hormis mon frère et Mampuya. Il faudra que nous soyons prêts physiquement et entamer le championnat tambour battant si nous voulons avoir une chance de rester dans cette division car nous savons que nous devrons compenser notre inexpérience par notre collectif.
Maxime: Nous voulons faire taire tous ceux qui critiquent notre défense depuis toujours. On nous disait que nous allions nous casser la gueule en R1 et nous sommes montés. On nous affirme la même chose pour la TDM2 et nous voulons prouver que nous méritons cette division. Nous serons prêts pour relever le défi et il faudra compter sur Belleflamme la saison prochaine.
Quand avez-vous vécu la plus grosse ambiance?
Maxime: Les Playoffs. Nos supporters ont été incroyables et nous les en remercions.
Sébastien: Le dernier match à Mazy, sans aucun doute. Tout le club était présent pour vivre ce moment et il y avait une ambiance de feu qui nous a poussé à nous dépasser et à aller chercher la montée.
Et la plus grosse fête d’après-match?
Maxime: Il y en a eu tellement! Mais celle du titre était top car tout le monde y a participé, même Thomas Bodson qui n’avait jamais bu d’alcool de sa vie auparavant.
Sébastien: Les après-matchs sont toujours festifs à Belleflamme en cas de victoire mais le meilleur reste celui de notre montée. Des moments magiques à jamais gravés dans notre mémoire.