Les Carnets du basketteur, saison 5 !
Ce samedi, place aux commémorations du 25e anniversaire de l’explosion qui avait (déjà) ravagé la place principale de Theux. A Jevoumont, nous finissions de dîner et avions distinctement entendu une forte déflagration. Aux infos de 13 heures, nous apprenions ce qui venait de se passer au bas de la vallée voisine. Assez égoïstement, ma première réflexion a trait à ma voiture se trouvant sur les lieux du drame (deux tués et de nombreux blessés).
Je décide dès lors de rallier le centre du bourg en plein marasme. J’arrive en même temps que Paul Bolland et c’est ensemble que nous pénétrons au sein du périmètre de sécurité. Pour l’ « anecdote », le bourgmestre Corne nous accueille et me prend pour un des proches collaborateurs du dernier vrai Gouverneur principautaire. J’en profite pour demander au premier pompier croisé dans quel état sont les autos. « Si, la vôtre en fait partie, vous pouvez l’oublier », me répond-t-il d’emblée. Après avoir pris conscience de l’impressionnante ampleur des dégâts, force est de constater que la totalité des bagnoles présentes sont bonnes pour la casse. Sauf une : la mienne. Par je ne sais quel miracle, elle n’a même pas la moindre gratte.
Inconscient du danger, j’interroge un autre combattant du feu s’il est possible que je l’extirpe des décombres. A l’analyse, sa réponse me fait encore froid dans le dos : « N’oubliez pas que la fuite de gaz n’est pas encore tout à fait circonscrite. Je ne veux pas vous en empêcher, mais c’est à vos risques et périls », conclut-il en reculant de plusieurs mètres. C’est donc avec le trouillomètre à zéro que je monte dans mon Escort avant de donner un tour de clé ne provoquant que le démarrage du moteur. Ouf ! Et de quitter la place du Perron – du moins ce qu’il en reste – sous les regards médusés, voire (justement) réprobateurs, des sauveteurs.
Michel Christiane
Crédit photo : GD