Les Carnets du basketteur, saison 5 !
A Ostende, il y a la plage, le Kursaal, l’hippodrome et Freddy Eyland. Voici maintenant près de 40 ans (38) que notre septuagénaire squatte le banc des basketteurs du bord de mer. Du coup, le club lui a demandé d’établir sa dream team de tous les temps. « C’était un sacré défi car, pendant cette période, j’ai quand même fréquenté aux environs de 400 joueurs », observe-t-il la mine dubitative.
Il est néanmoins parvenu à établir une liste de douze noms. Dont certains sont bien connus en Principauté. On y retrouve ainsi Pierre-Antoine Gillet : « Un très gros caractère mais, surtout, une fort belle personne » , dixit le team manager côtier. Il cite également Ralph Biggs passé par le Country Hall et le Paire : « Un chouette gars toujours de bonne humeur. Ici, on le surnommait « de slang » (le serpent). » Au niveau des coaches, il y va de cette anecdotes : « Il m’est déjà arrivé de me relever à 3 heures du matin à la demande des entraîneurs pour aller constater si le moteur des voitures de certains joueurs était encore chaud. Si c’était le cas, c’est qu’ils étaient encore sortis toute la nuit. » Sur la 1ère marche du podium, il s’empresse de hisser Dario Gjergja : « Ultra exigeant sur le terrain, mais un cœur en or en dehors. »
En attendant, il ne peut masquer sa profonde admiration pour un Serbe ayant transité par Wegnez : « Vesa Petrovic nous en a fait voir de toutes les couleurs en coupe de Belgique avec Pepinster la saison précédent son arrivée chez nous. A ce moment, le président a dit que, si nous ne parvenions pas à le battre sur le parquet, il n’y avait qu’une solution pour être tranquille : s’attacher ses services. Il est resté une grosse dizaine d’années ici. Au BCO, c’était un dieu. » Il se fait que, pas plus tard que cette semaine, j’ai découvert une récente interview de ce même Petrovic (assistant au OKK Beograd) dans un journal de Belgrade où il déclarait : « Si un club belge me fait une proposition, j’y retourne en courant. » D’où question : quand l’ami Freddy prendra sa retraite, la phalange du littoral n’aura-t-elle pas besoin d’un team manager pour le remplacer ?
Michel CHRISTIANE
Crédit photo : Filou Ostende