Spa, terre de rallye

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Ce week-end, se dispute le Spa Rally devant déterminer le champion de Belgique de la spécialité. La Perle des Ardennes entretient des relations privilégiées et (quasi) ancestrales avec cette discipline vrombissante, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte…

On l’ignore souvent, mais les premières épreuves « spadoises » n’eurent pas lieu en bord de Wayai. Les « Routes Blanches » virent ainsi le jour dans le Brabant Wallon en 1953. C’est en 64 qu’Alphonse Delettre, le grand-père de l’actuelle bourgmestre, rapatria les voitures dans la cité thermale. Personnage haut en couleur, il décidait dès 67 de rebaptiser le traditionnel rendez-vous de février en « Boucles de Spa ». Et pour cause, il n’était pas tombé le moindre flocon pendant trois éditions consécutives. Pas de chance, il n’a jamais tant neigé qu’en 1967. Le pauvre Alphonse en aurait bien bouffé son inamovible casquette…

Pendant bien longtemps, un immense chapiteau était dressé sur la place Royale. Afin de le rentabiliser, les organisateurs mirent sur pied un concert le jeudi soir. C’est ainsi que l’on retrouva sur scène un certain Pierre Rapsat dans une ambiance assez exceptionnelle. Faut dire que le supporter de Pepin était en pays de connaissances… Un « one shot » cependant. En début de carrière, j’ai couvert l’évènement pour Radio Nostalgie. Pour l’occasion, nous formions un tandem puisque j’étais accompagné par une (autre) jeune journaliste : Dominique Demoulin. Celle-là même qui couvre aujourd’hui avec autant d’expérience que de maestria les grandes affaires criminelles pour RTLTvi. Faut-il rappeler qu’elle est aussi l’épouse de Pierre Kroll ?

Plus personnellement, mes « Boucles » c’était d’abord Chevron. Explication : pendant de nombreuses années, nous avons rallié ce village ardennais typique le vendredi soir. Peu importe les conditions climatiques. On en profitait pour regarder passer quelques bolides mais, surtout, nous nous empressions de rejoindre la salle communale pour y déguster les meilleures fricassées que je n’ai jamais dégustées. Aux fourneaux, Georges qui, dans la vie de tous les jours, était mon… garagiste. Sans oublier pour finir en beauté un « clapant pèket ». Rien qu’à y penser, les effluves des lards et de la saucisse surmontant les deux œufs me remontent au nez…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : DR