Aujourd’hui, Liège & Basketball vous emmène à la découverte des anciennes Orétoises qui cartonnent en P2B et sont qualifiées pour les prochains quarts de finale de la Coupe de la Province.
Après des années à Oreye, les Dames – acompagnées des U15 – ont pris la direction de Waremme. « Dans notre toute petite structure, nous commencions à éprouver certaines difficultés avec un comité de plus en plus réduit et voulions prendre un peu de recul » commence Florence François, cheville ouvrière du défunt club hesbignon. « Cette décision ne fut pas forcément facile à prendre et a engendré une certaine tristesse tant nous étions attachées à notre club mais, en poursuivant les entrainements à Oreye, en ayant déjà disputé plusieurs matchs dans notre ancienne salle et en évoluant toujours en rose et noir, la rupture n’est pas totale. »
D’autant plus que l’absorption par le matricule 709 se fait en bonne intelligence. « Nous fûmes bien accueillies à Waremme. Bien sûr, c’est une plus grosse structure et pour certaines, habituées à leur farouche indépendance, ce fut plus difficile que pour d’autres mais nous n’avons pas à nous plaindre, que du contraire » continue la coach des nouvelles Wananas. « Nous nous investissons également dans le club et sommes présentes aux différentes activités alors que Karine Withofs et moi-même sommes consultées et considérées par le comité de l’ABC. »
Sur le terrain, les protégées de Florence assurent avec un bilan immaculé en championnat. « Nous étions contentes de resdecendre en P2 après deux années complexes avec le Covid » poursuit celle qui dirige l’équipe pour la troisième saison, en espérant que cette fois, elle puisse aller à son terme. « C’était d’ailleurs une des raisons qui nous a incités à choisir Waremme: l’opportunité d’évoluer en P2, une division qui nous convient bien compte-tenu de l’âge de mes filles et de leur vie privée. »
Ainsi, en P2A, Waremme semble avoir déjà une fameuse longueur d’avance sur ses poursuivantes. « Si nos matchs ne sont pas faciles, il faut tout de même reconnaitre que nous n’avons pas encore rencontré un adversaire qui nous a mis à mal. Mais il faut aussi souligner que nous jouons vraiment sans pression car monter ne constitue pas un objectif et, si la situation reste en l’état, ce ne serait de toute façon pas possible » enchaine celle qui, dans le civil, est l’épouse de Julien Moray.
En Coupe, par contre, un objectif précis avait été fixé: rejoindre les quarts de finale. « Nous savions que nous avions un tirage favorable jusqu’aux quarts et nous avons atteint notre but » souligne Florence qui ira le mercredi 22 décembre à Sprimont pour y défier la P1 de Fonds-de-Forêt. « Nous n’aurons aucune pression, ce ne sera que du bonus. Face à cette équipe, nous savons que nous devrons élever notre niveau de jeu mais, en Coupe, tout peut se passer et nous n’aurons rien à perdre. C’est cependant dommage et frustrant que nous ne pourrons pas bénéficier de l’appui du public, il nous aurait sans doute été utile pour perturber Yasmina Zanella, l’excellente joueuse de notre futur adversaire. »
« Une bande de copines »
Et pour tenter de forger l’exploit et de rejoindre le dernier carré de la compétition, les ex-Orétoises pourront s’appuyer sur un savant mélange qui constitue leur ADN. « Notre noyau dur évolue ensemble depuis une petite dizaine d’années et j’ai la chance d’avoir des filles qui ont du basket, ont joué plus haut et eu de bons entraineurs. Quand nous décidons de mettre quelque chose en place, cela se fait rapidement. De plus, notre noyau est bien balancé avec des filles qui sont des « murs » en défense et d’autres avec des tempéraments plus offensifs » détaille celle qui a troqué les sneakers pour la plaquette après sa grossesse. « Nous avons ainsi la capacité de jouer sur la fille en forme et mes filles ont cette qualité de se mettre au service de l’équipe. Et puis, je suis vraiment gâtée d’avoir des joueuses qui s’investissents vraiment, sont présentes, motivées. Cela pousse à s’investir pour elles, c’est stimulant et même pour moi qui baigne dans le basket depuis toute petite, j’en profite pour progresser en tant que jeune coach. »
Et si les qualités basket des nouvelles Wananas sont indiscutables, la clé de leur réussite est peut-être à trouver ailleurs. « Nous sommes avant tout et surtout une bande de copines qui aimons nous retrouver au basket pour, aussi, boire un verre après les entrainements et les matchs. Les fêtes sont d’ailleurs assez sympas » sourit Florence. « Les familles et enfants qui gravitent autour de nous ajoutent à la dimension familiale – je coache ma soeur, deux autres soeurs font partie du groupe – de l’équipe et nous sommes très rarement battues à la cafèt’ (rires). »
Et comme pour ajouter encore une touche positive à un tableau qui n’en manque pas, la relève aussi arrive doucement à maturité. « Nous avons intégré directement deux U15 – qui jouent en U19 – et qui sont des enfants du club qui performent, notamment Juliette Humblet qui est en plein essor et nous a déjà fait gagner des matchs » précise la coach locale. « Cela assure une certaine continuité et nous avons envie de renforcer cet aspect-là en intégrant d’autres jeunes progressivement. C’est chouette de voir que la pérénité de l’équipe est sur la bonne voie. »
Le noyau de Waremme: Marie Sauvage, Sarah Belli, Lalie Bonnechere, Sabine Withofs, Manon Henrard, Mélanie Stramare, Valérie Ory, Julie François, Camille Dessy, Juliette Humblet, Vanessa Louis (revient de grossesse), Coline Seijkens (vient d accoucher), Karin Withofs (aide si besoin), Sophie Termonia (enceinte). « Et aussi deux déléguées formidables, Sophie Troosters et Françoise Frederick. Elles n’ont jamais joué au basket mais sont toujours là pour nous aider. Sans elles, nous ne serions pas là où nous sommes » conclut Florence.