Les Carnets du basketteur
En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier » …
Pour la chronique de cette semaine, je vous propose de vous mettre sur votre 31 et les petits plats dans les grands pour une (triple) séquence « carnet rose »…
Fin des années 80, Eric Somme devient un personnage incontournable du basket belge de Mariembourg au Spirou en passant par Mariandenne. Au départ, il est connu pour être le puissant patron de plusieurs dancings – comme on disait à l’époque – dont l’imposant « Palladium », situé au carrefour de Baisy-Thy. Lieu prestigieux choisi par Pierre Robert qui est déjà le « Monsieur Basket » de la Rtbf. Une kyrielle de personnalités y est invitée et prennent l’apéro sous un soleil de plomb quand arrive Pierre et son épouse… de l’époque, aussi. Une arrivée d’autant plus remarquée que le couple est installé à l’arrière d’une impressionnante décapotable appartenant à Marc Soulet, le champion de Belgique de rallye… de l’époque, itou.
Samedi 7 août 2010, Aywaille et ses environs immédiats sont en effervescence. C’est que Philippe Gilbert, l’enfant du pays, unit sa destinée à Patricia Zeevaert. La cérémonie a pour cadre (enchanteur) le château de Harzé. La DH m’y envoie avec pour mission de remplir deux pages en vue l’édition du lendemain. Le hic, c’est que le cycliste (ou plus exactement son entourage) a vendu l’exclusivité de l’évènement à Paris Match. Bref, les autres médias sont plus ou moins gentiment expulsés du site. Le ton monte au point que Michel Krakowski, photographe, et Christian Gilbert, le frérot baraqué comme un rugbyman, en viennent quasiment aux mains. Coup de fil d’urgence à la rédac pour signaler que, dans ces conditions, il sera très difficile, voire impossible, d’avoir assez de matière pour deux pages. « La maquette est bouclée et tu te débrouilles », ai-je pour toute réponse de la direction bruxelloise. C’est alors que je rencontre Jacques Paquay, ex-coach de Grivegnée (D2) et toujours actif au club d’Aywaille, qui me refile quelques excellents tuyaux. J’ai tout de même eu le temps d’apercevoir Philippe monter quatre à quatre les marches du perron et s’engouffrer dans le château alors que son épouse (enceinte) se hisse avec peine au sommet, soutenue par deux solides invités. Gilbert, était déjà le roi de l’échappée…
Dimanche 14 juin 2015, la population du petit village de Creppe, sur les hauteurs de Spa, est sur son trottoir. C’est que Rafaella Szabo et Axel Witsel ont jeté leur dévolu sur l’église du cru pour recevoir le sacrement de mariage. Dans un décor immaculé de blanc. Une féérie. Tant florale qu’humaine car le couple a également vendu les droits de leur union à un média (versés à l’Action Damien), mais se prête de bonne grâce aux sollicitations des nombreux curieux. Amusante coïncidence : c’est dans cette même église campagnarde que j’ai épousé religieusement Béa, le 19 avril 1980 alors que l’officialisation civile avait été fixée au 12 janvier précédent. A ce propos, je me souviens que nous avions passé nos « nuits de noces » à Pepinster – Ypres (le 12/01) et à Pepinster – Oxaco (le 19/04). Faut-il préciser que l’on avait juste eu le temps de se changer…
Le mariage, un vaste entre-deux parfois parsemé de temps morts pouvant aller au remplacement. Mais, quel bonheur quand il se transforme en « coast to coast » !
Michel CHRISTIANE