Il n’est pas toujours facile d’assumer un gros contrat, d’autant plus quand le style de jeu va à l’encontre de tes qualités.
Comme Nicolas Batum à Charlotte, Ryan Anderson n’a pas assuré sur le terrain ce que ses émoluments laissaient promettre. « C’était nouveau pour moi, parce que j’avais toujours été un joueur sous-coté, qui dépassait les attentes, et tout à coup, j’étais le gars qui était surpayé qui n’arrivait pas à assumer alors que je faisais tout ce pour quoi ils me payaient et on avait l’équipe qui réussissait le mieux en NBA », explique Ryan Anderson dans le podcast de Duncan Robinson, The Long Shot. « C’était difficile pour moi d’être le gars dont on dit qu’il doit faire plus parce qu’on le paye beaucoup pour ça, plutôt qu’avant où c’était : ‘Wow, ce gars est une aubaine !’ Ça m’a vraiment affecté. Quand j’étais à Houston, j’avais la sensation de décevoir les fans. »
Une situation pas forcément facile à vivre au quotidien, surtout dans une ville rythmée par le sport. « Houston est une de ces villes où la pression est toujours sur tout. C’était le seul sujet de discussion auquel j’avais droit là-bas » ajoute Anderson. « C’est difficile quand tu ne reçois aucun crédit, surtout quand tu gagnes beaucoup d’argent et que tu obtiens deux tirs avec deux secondes sur l’horloge et que tu les rates. Tu finis à 0/2 à 3-points et tout le monde dit que tu es nul ! C’est ce que je préfère maintenant en n’étant plus en NBA parce que je peux me lâcher sur ce truc qui m’énerve vraiment. Les gens ne veulent pas l’entendre. J’ai gagné beaucoup d’argent, j’ai vécu une belle vie. J’ai eu de la chance, j’adore ma vie mais le basket n’est plus amusant quand tu dois simplement rester derrière la ligne et que tu n’es pas impliqué du tout. Tu veux être impliqué, faire partie de l’attaque. »