En trois manches, Mons a vaincu Anvers pour rejoindre Ostende pour une finale idéale. Passage en revue des forces en présence et analyse d’un duel qui coche toutes les cases pour se révéler passionnant.
Si Ostende s’est aisément qualifié pour sa dixième finale consécutive, ce fut plus ardu pour Mons qui a dû passer par un game 3 décisif pour éliminer Anvers. Côtiers et Renards se retrouvent donc pour ce qui est assurément la finale idéale. « C’est la finale attendue par les spectateurs car ce sont les deux équipes qui furent les plus régulières durant la phase classique » reconnait d’ailleurs Olivier Troisfontaines.
Ces deux formations affichent le même bilan en championnat: vingt-et-une victoires et cinq défaites. En Coupe, par contre, les Ostendais sont allés au bout et ont raflé le trophée au nez et à la barbe des Kangourous. Ostende ne s’est incliné qu’à deux reprises dans ses installations tandis que les Renards ont démontré leurs capacités à bien s’exporter en ne laissant échapper les trois points à l’extérieur qu’à deux reprises. Un paramètre important car ce sera bien Ostende – qui a perdu à domicile cette année contre Mons – qui aura l’avantage dans cette finale qui se jouera en trois matchs, minimum.
Les nonuples champions en titre présentent un écart moyen de 8,6 points durant la phase classique pour 2,5 aux Montois. Avec 83 points marqués et 68,7 concédés, les Ostendais se révèlent dangereux des deux côtés du terrain. Les succès borains se sont davantage forgés en défense (70,4 points autorisés) qu’en attaque (74,6 points inscrits) grâce, notamment, à la présence dissuasive de Skylar Spencer dans la raquette. Quant à l’expérience, même si les Montois ne sont pas des perdreaux de l’année, celle-ci est résolument en faveur des Ostendais habitués à négocier les grands rendez-vous.
Mons présente un quatuor de très performants d’Américains ainsi que l’intérieur Penava et le sixième homme Lambot pour alimenter le marquoir avec Justin Cage toujours aussi efficace pour boucher les trous. A Ostende, les responsabilités offensives sont partagées mais Gillet, Schwartz, Mwema, Troisfontaines et Sylla sont les contributeurs les plus réguliers, la paire Djordjevic/Van Der Vuurst se révélant très complémentaire à la distribution.
Peut-être un peu émoussés par l’énergie laissée en demi-finale, les Montois auront par contre un réel avantage inside, le duo Spencer/Penava n’ayant pas d’équivalent chez les Ostendais. Par contre, la profondeur de banc est du côté des troupes de Dario Gjergja. « Cela va se jouer sur des détails. Le gros avantage que nous avons sur les Renards, c’est notre profondeur de banc. Lors des demi-finales, il y a eu cinq joueurs de Mons qui ont joué entre trente et trente-cinq minutes de moyenne. Chez nous, aucun joueur n’a passé plus de vingt-cinq minutes sur le parquet. Il faudra vraiment bien commencer mais sur la longueur des finales, cela va faire la différence » conclut Olivier Troisfontaines.
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