Comme Zlatan Hadzismajlovic l’avait prédit, l’Anadolu Efes a vaincu Barcelone et remporté l’Euroleague tandis que Micic ajoutait le trophée de MVP du Final Four à celui de la saison régulière. Retour sur une soirée d’anthologie.
« Entre le CSKA et Efes, je mise sur les Turcs car ils sont peu fâchés. Ils étaient premiers l’année passée avant le Covid » rappelait Zlatan Hadzismajlovic avant le début du Final Four. « Dans l’autre demi-finale, je vois le Barça, qui a une équipe très solide, l’emporter. Quant au vainqueur de ce final four, je vais sortir de la logique et prédire Efes même si Barcelone est donné vainqueur sur tous les sites de paris. »
Le kiné liégeois de la JL Bourg, le club qui monte outre-Quiévrain, avait vu juste: l’Anadolu Efes a pris le dessus sur Barcelone, 81-86, ce dimanche soir à Cologne. Pourtant, malgré Mirotic (11 points et 9 rebonds) et Gasol (1 point et 3 rebonds) muets en première période, les Blaugranas, emmenés par Brandon Davies (17 points et 11 rebonds) et Cory Higgins (23 pions), prenaient le meilleur départ pour mener 22-15 après dix minutes. Après une mise en route laborieuse, les Turcs se réveillaient et l’inévitable duo Micic (25 points, 3 rebonds et 5 passes)/Larkin (21 points et 3 assists) faisait la misère aux Ibères. L’Anadolu renversait la situation et menait alors 36-39 à la pause.
Au retour des vestiaires, les protégés d’Ataman assuraient et, piano, creusaient leur avantage. L’écart grimpait jusqu’à onze unités avant de redescendre à 58-65 à la demi-heure après un « buzzer beater » refusé de Mirotic. Comme souvent, Efes allait ensuite gaspiller son avance et les Barcelonais revenaient à 69 partout à l’entrée du money time. Micic redonnaient alors cinq longueurs d’avance aux Orientaux et même si Barcelone revenait à trois points d’Efes dans la dernière minute, les Turcs ne craquaient pas et s’imposaient 81-86.
Logiquement, avec 25 points et 5 assists de moyenne sur le Final Four, Micic, déjà MVP de la phase classique, était élu MVP du tournoi. De quoi encore donner raison à Zlatan Hadzismajlovic. « Micic va rafler un autre trophée » avait lancé le Liégeois. « “Je suis très heureux. Je tiens à féliciter mes coéquipiers et coach Ataman. Je suis très heureux de jouer en Turquie parce que la Serbie et la Turquie, nous avons un caractère similaire, une façon similaire de célébrer, donc je n’ai pas à leur apprendre à célébrer. La voie balkanienne ou la voie turque seront très bonnes ce soir” déclarait le MVP en recevant son trophée.
Les membres de l’Anadolu sont récompensés pour leur domination et pouvaient évacuer leur frustration. “Nous savions que nous pouvions le faire. Nous avons trouvé notre rythme. Shane Larkin est l’un des meilleurs joueurs, c’était son match avec Micic. Je les félicite tous. Je pense que nous avons remporté deux championnats d’affilée. Laissez-les nous donner deux trophées. La saison dernière et cette saison. Je vais parler à Bertomeu maintenant“ rigolait Ataman, déjà détenteur d’autres Coupes européenne.
Un succès aux légers accents belges puisque Rodrigue Beaubois, passé par le Spirou, évolue à Efes depuis plusieurs saisons. “C’est incroyable. C’est encore difficile de le croire mais oui, nous l’avons fait. Nous savions que nous avions quelque chose de spécial lors de la première saison. Nous avons dû arrêter la deuxième saison à cause de la crise sanitaire. Mais cette année, nous sommes allés chercher la victoire. Nous sommes si fiers et si heureux. C’est un grand moment pour nous tous. Nous avons travaillé trois saisons pour ce titre. Je ne sais pas si je vais dormir, cela fait trois ans que j’attends ça” confie le Français qui devient le premier champion NBA – avec les Mavs en 2011 – à remporter la compétition reine européenne.
En lever de rideau, Sergio Rodriguez (14 points et 6 passes) et Milan ont vaincu Moscou 83-73. Pourtant, l’ancien Pepin Shengelia (18 points, 9 rebonds et 3 passes) et les Moscovites menaient 20-23 après dix minutes. Mais dans le second quart, la défense transalpine faisait merveille et permettait aux Milanais de filer à 40-34. A la reprise, les Russes du club de l’Armée Rouge réduisaient quelque peu l’écart, 60-57 à la demi-heure. Mais les protégés de Messina, bien plus adroits de loin (11 sur 22 pour 6 sur 26 pour le CSKA), profitaient de la dernière ligne droite pour valider leur victoire, finalement assez anecdotique.
Crédit photos: Euroleague